▪ Nous sommes entrés dans les mois en "R". Septembre, octobre, novembre, décembre. Coquillages et crustacés, c’est fini. Maintenant, il est temps de manger des huîtres… et de subir un bon vieux krach boursier.
Non que nous en prédisions un. Mais notre bon vieux pavillon d’Alerte au Krach flotte à nouveau. Simple avertissement.
Oui, cher lecteur, beaucoup de choses peuvent mal tourner cet automne. Vous devriez vous y préparer. S’il ne se passe rien, eh bien… soyez reconnaissant. Parce qu’à un moment ou à un autre, le système monétaire actuel va s’effondrer. Pour la plupart des gens, ce ne sera guère amusant. De l’épargne sera perdue. Des entreprises feront faillite. Des débiteurs feront défaut. Les actions et les obligations chuteront à pic. Et ce n’est là que le bon côté des choses.
Si vous nous lisez de longue date, vous savez déjà pourquoi.
Un flux de revenus — qu’il provienne d’une action ou d’une obligation — est une promesse. Sa valeur dépend de la confiance que vous avez envers le "prometteur" et son argent. C’est là le problème. Nous apprécions Ben Bernanke en tant qu’être humain mais nous lui trouvons de graves défauts en tant que dieu. Seul un dieu pourrait en savoir plus que la somme des connaissances détenues par toutes les personnes actives dans l’économie mondiale. Seul un dieu pourrait sélectionner un taux d’intérêt meilleur que celui que les gens choisissent par eux-mêmes. Et seul un économiste diablement incompétent pourrait affirmer sérieusement qu’il parvient à accomplir un tel exploit.
▪ Tout peut arriver…
Le plus vexant, c’est que M. Bernanke parviendra peut-être à maintenir tout ça en mouvement pendant encore de nombreuses années. Au lieu d’assister à la chute et à l’humiliation du tout-puissant Ben, nous allons peut-être devoir supporter ça pendant encore longtemps, les journalistes et les économistes lui léchant les bottes, le flattant et agissant comme s’il savait ce que diable il est en train de faire.
Ma foi… nous sommes dans les mois en "R". Tout peut arriver. Le Congrès américain va bientôt se cogner la tête contre le plafond de la dette : cela engendre toujours quelques rires. Les spéculateurs accumulent à nouveau les comptes sur marge — comme en 2007.
La Syrie et l’Egypte font les gros titres aujourd’hui. L’Iran, le Venezuela ou l’Argentine pourraient faire les titres de demain.
Les titres ne sont souvent qu’une excuse pour que se produise une chose qui allait de toute façon arriver, d’une manière ou d’une autre. Les choses qui doivent se produire tôt ou tard ont néanmoins besoin d’une raison pour se produire à un moment. Les vraies tendances, en revanche, n’ont besoin d’aucune "raison". Elles ont lieu et c’est tout.
La confiance augmente… puis les gens l’exploitent. Ils spéculent sur les actions… comptant sur les autorités pour les protéger de leurs propres transactions catastrophiques. Ils déménagent à Washington et deviennent lobbyistes… comptant sur les politicards pour envoyer l’argent des contribuables dans leur direction.
La grande tour de confiance a été érigée sur de très nombreuses années — par des gens qui travaillaient dur, respectaient leurs engagements, payaient leurs factures et s’assuraient que leur argent était solide. Mais ensuite… avec tant de gens qui creusent leur trou de tous côtés… cette tour est devenue instable. Indigne de confiance.
Puis arrive un mois en "R" et alors… prudence !