▪ Partout où je vais, partout où je regarde — ou presque –, je vois de nouvelles utilisations pour ce que j’appelle « le matériau miracle ». Les budgets de recherches atteignent des sommets. Les meilleurs cerveaux scientifiques de la planète se ruent sur ce nouveau secteur qui existait à peine il y a cinq ans.
Ces douze derniers mois, par exemple, j’ai visité des laboratoires nationaux américains comme Sandia, au Nouveau-Mexique. J’ai visité des sites militaires confidentiels comme le Laboratoire de recherche navale près de Washington D.C. J’ai visité de grands acteurs du secteur industriel comme Boeing… et d’autres encore, mais j’ai passé des accords qui m’interdisent d’en dire trop.
Voilà ce que je peux vous dire : je vois toutes sortes de nouvelles utilisations pour ce « matériau miracle ». Ces nouveautés apportent à la vieille économie de nouveaux débouchés. Des entreprises gagnent déjà beaucoup d’argent — et prévoient d’en gagner encore plus — avec de nouvelles applications : batteries de pointe, matériel électronique amélioré, optique avancée et matériaux de construction plus solides et plus légers.
En fait, de l’iPhone dans votre poche à l’aéroport où atterrit le nouveau 787 Dreamliner de Boeing, on peut dire que ce matériau est devenu la fondation d’une nouvelle révolution économique. Et il y a moyen profitable de vous positionner.
Je vous parle du carbone. J’ai en particulier observé l’évolution du carbone sous la forme de graphite, graphène, nanotubes et autres — des nouveaux « matériaux miracle » qui ont de nouvelles utilisations chaque année. L’un des pure players dans ce domaine est GrafTech International (GTI). Avec un cours actuellement au 36ème dessous, il est temps de jeter un coup d’oeil à cette société.
▪ Petit mais puissant
Le siège de GrafTech se trouve à Parma, dans l’Ohio. L’entreprise y a commencé dans les 1880, fournissant des lampadaires à la ville de Cleveland. Aujourd’hui, GrafTech a 19 unités de fabrication dans le monde et est présente dans plus de 70 pays.
GrafTech a une capitalisation boursière modeste d’un milliard de dollars — c’est minuscule par rapport aux majors du pétrole ou aux mines dont nous parlons souvent dans ces lignes. Cependant, GrafTech est puissante dans son propre domaine. C’est-à-dire qu’elle fournit des produits de graphite indispensables à des clients dans toute gamme de secteurs, comprenant l’industrie sidérurgique, mais aussi l’énergie et l’électronique de pointe.
Au cours des 18 derniers mois, le prix de l’action GrafTech a baissé. C’était dû à toutes sortes de facteurs négatifs sur les marchés — allant des conséquences du krach boursier de 2008 à la Grande récession en passant par le récent marché « baissier » de l’acier. Quelle que soit la constellation de raisons justifiant le déclin du cours, en ce moment la valeur est une affaire.
A cause de la déception causée par ce recul boursier, les marchés ne prennent pas en compte le fait que GrafTech est leader dans des applications carbone indispensables ainsi que dans des idées de pointe basées sur le carbone. En d’autres termes, GrafTech se porte bien, et ses actions sont bien positionnées pour revenir en force et surfer sur la vague d’une amélioration — même légère — de l’économie. Je prévois un doublement du cours durant les 12 prochains mois.