▪ Nous vous avons quitté hier sur une note décourageante. La Sécurité sociale américaine fera faillite 20 ans plus tôt que prévu. Elle est déjà dans le rouge de 15 000 milliards de dollars, avec un déficit en hausse de 300% (et non 400%) ces cinq dernières années.
Nous nous demandions aussi pourquoi la Sécurité sociale existe-t-elle. Si le gouvernement était vraiment un zombie parasitique, comme nous le pensons, pourquoi mettrait-il en place un système de retraite qui semble bénin… et qui a désormais le soutien d’une écrasante majorité d’Américains (surtout ceux de 65 ans et plus !) ?
Est-il possible que le gouvernement démocratique moderne soit vraiment une institution différente… faite par et pour le peuple qu’il régit ? Représente-t-il un véritable progrès dans la vie de l’humanité ?
La réponse que nous avons trouvée hier était "en quelque sorte". La civilisation (y compris les règles et les coutumes que nous associons aux gouvernements démocratiques modernes) rend possible les échanges, le commerce et l’entreprise. Elle permet aux gens de s’enrichir. La richesse leur permet ensuite de construire des armes nouvelles et plus performantes. Les gouvernements moins "civilisés" (les dictatures, les pays communistes, la Corée du Nord, l’Allemagne nazie, Cuba) prennent du retard. La civilisation triomphe parce qu’elle se révèle payante.
Le gouvernement moderne — plus ou moins consensuel et plus ou moins participatif, plus ou moins prévisible et respectant plus ou moins le droit à la propriété — semble avoir évolué en même temps qu’une augmentation de la puissance de feu. La puissance de feu coûte de l’argent. Plus une économie est libre, plus elle peut produire de puissance de feu.
Le gouvernement qui gouverne le mieux est celui qui gouverne le moins |
Comme l’a observé Thomas Jefferson il y a longtemps, le gouvernement qui gouverne le mieux est celui qui gouverne le moins. Les gens civilisés ne veulent pas d’un gouvernement très présent et n’en ont pas besoin. En fait, il se met en travers de leur chemin ; plus il intervient, moins les gens sont capables de produire de richesse (et de puissance de feu). De sorte que les brutes, les empêcheurs de tourner en rond et les gros bras se retrouvent désoeuvrés. Ils se tournent donc vers la "Sécurité sociale"… Obamacare… Homeland Security… et tout le reste — des programmes qui semblent mis en place pour le bien-être du citoyen ordinaire.
▪ Une "police d’assurance" qui n’en est pas une
Au lieu d’une institution barbare, dans la force et l’agression pure, on dit que le gouvernement n’a pas d’autre but que d’améliorer la vie des citoyens. C’est pour ça que nous avons la Fed. Il s’agit en réalité d’un cartel qui s’assure de protéger et défendre le droit des banquiers à gagner beaucoup d’argent. Mais vous avez entendu Janet Yellen, ces derniers temps ? Elle dit qu’elle est profondément… profondément… inquiète du sort des chômeurs !
La majeure partie du public pense que le gouvernement moderne n’est rien d’autre qu’une vaste police d’assurance |
La majeure partie du public pense que le gouvernement moderne n’est rien d’autre qu’une vaste police d’assurance. Il les protège. Il les défend. Il paie leurs factures médicales. Il leur fournit un revenu pendant leur vie active et une pension pour leur retraite.
Plus important, ça les flatte. Ils sont convaincus qu’ils sont les vrais décideurs… les capitaines d’une civilisation supérieure, les citoyens d’une "nation indispensable", sans laquelle la lumière du monde s’éteindrait.
Mais il y a un gros défaut à ce modèle. L’assurance des autorités s’appuie peut-être sur la puissance de feu mais elle dépend du soutien des électeurs. Lesdits électeurs veulent de plus en plus d’avantages. Et ils ne sont pas franchement regardants à la dépense. Le modèle fonctionne seulement tant que l’économie et le crédit se développent. Lorsque leur croissance prend fin, le système fait faillite.
Nous y reviendrons…