Le Deep State gouverne réellement les Etats-Unis. Une élite coupée de la société prend les décisions et sombre dans le parasitisme.
Lorsqu’on a une tronçonneuse, on coupe des arbres. Et lorsqu’on a le contrôle de la politique monétaire et budgétaire… on se met au travail sur l’économie. Dans les deux cas, ce qu’on laisse derrière soi, ce sont des morceaux.
La différence entre le prochain krach et les deux derniers, c’est que cette fois-ci, les autorités ont moins de marge de manoeuvre.
A la fin d’un cycle d’expansion, le gouvernement fédéral devrait se retrouver avec un surplus. C’est l’idée même d’une « politique budgétaire contra-cyclique ». Lorsque l’économie chauffe, on est censé rester la calmer avec des hausses de taux et des surplus budgétaires. Lorsque l’économie refroidit, on la réchauffe avec des taux en baisse et une augmentation des dépenses.
Actuellement, le gouvernement américain mène une expérience budgétaire pro-cyclique. Le cycle d’expansion touche à sa fin, mais le gouvernement emprunte déjà lourdement, avec des déficits qui devraient atteindre 2 000 Mds$ par an d’ici 2028 – et cela sans krach ni récession.
Bonne chance.
L’expérience désastreuse des taux réels négatifs
Parallèlement, à la Fed, une autre expérience crétine se déroule. Elle a laissé les taux réels (ajustés à l’inflation) sous le zéro pendant près d’une décennie, quand bien même une reprise – si l’on peut appeler ça comme ça – a commencé en 2009. Cela aussi est sans précédent… et quasi certainement désastreux.
C’est bien entendu ce que nous attendons de découvrir.
[NDLR : En attendant, mieux vaut vous préparer – découvrez ici toutes les étapes de votre plan de surie financière.]
Ce que nous examinons ces derniers temps, c’est comment les points sont reliés entre eux par une ligne droite – de la Théorie du Méchant… au Deep State… à l’Empire… puis à la banqueroute, au chaos et à la catastrophe.
Comme nous l’avons souligné, un empire n’est pas qu’un gouvernement plus grand. C’est une autre forme de gouvernement, où les citoyens jouent un rôle largement symbolique. Ils votent, mais leurs votes ne comptent pas vraiment. Ils donnent leur opinion – mais personne ne se soucie de ce qu’ils pensent.
Ils ont des représentants à Washington, mais ces officiels sont en grande partie là simplement pour faire joli : ils parlent mais ne disent rien. Ils votent des lois, mais uniquement après qu’on leur a dit quelles lois approuver. Ils débattent… mais veillent soigneusement à ne pas parler des choses vraiment importantes.
Les Etats-Unis sont en route pour la banqueroute (qui pourrait prendre de nombreuses formes différentes). On dit que le Congrès tient les cordons de la bourse… mais le sujet n’est jamais abordé.
Les Etats-Unis gèrent désormais un empire mondial – qui leur coûte des sommes colossales. Et parmi les coûts cachés, on trouve la nature même de notre gouvernement. Le Congrès n’en a jamais parlé.
Le Congrès et le gouvernement fédéral sont devenus quasiment les marionnettes du Deep State… mais qui va le leur dire ?
Le pouvoir réel est désormais entre les mains d’une élite… des gens qui détournent le système à leur propre avantage. C’est le Marigot… dans toute sa gloire graisseuse. Les accords en coulisses… les dessous-de-table… les sinécures confortables… et les contributions électorales.
Bien entendu, il n’y a pas de pays sans élite. Dans chacun d’entre eux, c’est l’élite qui décide, plus ou moins. Il n’y a d’ailleurs pas de raison que leurs décisions soient pires que celles de la masse des citoyens.
Quand les élites sont honnêtes, elles sont utiles
En fait, elles sont souvent meilleures. Lorsqu’elle est honnête, l’élite utilise son éducation… son intelligence et son expertise… pour aider les masses à prendre de meilleures décisions.
Les citoyens les plus sages, par exemple, sont censés désarmer la foule prête à lyncher quelqu’un… avec quelques mots bien choisis. Ils sont censés s’assurer que l’usine de traitement des eaux usées ne se déverse pas directement dans la nappe phréatique de la ville… et veiller à ce que les feux de circulation restent coordonnés.
L’élite invente des choses ; ce sont des artistes, des poètes, des comédiens… Ils lancent de nouvelles entreprises, écrivent des livres, gagnent des Prix Nobel. Ce sont les chiens-guides de la civilisation… explorant et expérimentant… faisant et défaisant les modes… construisant des écoles et des hôpitaux… et tirant l’humanité vers l’avant.
Mais à mesure que l’échelle d’une société s’agrandit, les élites prennent de plus en plus d’avance.
De l’élitisme au parasitisme
Leurs représentants vivent dans des endroits différents – sur les deux côtes, par exemple, et non pas au plus profond du pays. Ils travaillent dans la finance, la communication, la technologie et le gouvernement… pas dans les secteurs de M. et Mme Tout-le-Monde comme l’industrie, l’agriculture ou la grande distribution. Ils deviennent plus riches… alors que 90% de la population perd du terrain financièrement parlant.
Ensuite… le puissant faucon fédéral ne fait plus attention au fauconnier, qui l’a pourtant élu. Pourquoi le devrait-il, d’ailleurs ? Les masses n’ont pas la moindre idée de ce qui se passe… des règles du jeu… ou qu’elles sont en train de se faire avoir.
A mesure que l’échelle augmente encore, d’abord graduellement puis d’un seul coup, un large fossé s’ouvre entre « les dirigeants » et le peuple… entre la politique publique et les conséquences privées… entre les faits véritables et les fake news.
Les initiés – dans les entreprises, le gouvernement, l’éducation, la religion, les médias… de gauche ou de droite… qu’il s’agisse du gouvernement centralisé de Louis XIV… de l’Union Soviétique… ou des Etats-Unis de l’après Première Guerre mondiale – deviennent des parasites.
A suivre : comment le Deep State fonctionne vraiment… et pourquoi il condamne les Etats-Unis à l’enfer.