L’impression monétaire a permis des folies sans nom, depuis des années. Aujourd’hui, les conséquences commencent à se faire sentir – et mettent en danger la société toute entière.
Notre hypothèse : un système monétaire corrompu corrompt la société entière. Suite à quoi il y a du vilain. Les gens choisissent un camp. Ils ne se font plus confiance mutuellement… ni à leurs propres institutions.
Pour le complexe militaro-industriel, 7 000 Mds$ de fausse monnaie ont financé près de 20 ans de guerres impossibles à remporter. Au lieu de lutter contre un véritable ennemi, on a demandé aux soldats américains de mettre fin à des « insurrections » et de tuer des « terroristes » au Proche-Orient.
Cette usine à gaz – la « guerre contre le terrorisme » – a rapporté des milliards en profits aux compères du secteur de la défense… et une sorte d’ersatz de gloire aux guerriers.
Cela a également encouragé à moucharder et à fouiner… et a engendré la création d’une toute nouvelle force de police interne, à l’afghane : Homeland Security – un doberman désormais prêt à être déchaîné contre la mère-patrie elle-même.
De l’autre côté se trouvent des millions d’Américains vivant dans un monde de fantasmes.
On estime que 80 millions d’Américains adultes ne paient pas d’impôts.
Probablement plus d’une centaine de millions de gens pensent avoir le droit à quelque chose – un revenu universel, des allocations, les soins de santé gratuits, des opérations de changement de sexe, de l’immobilier « abordable »… et ainsi de suite.
La seule chose sur laquelle ces deux groupes tombent d’accord, c’est celle qui les ruinera tous deux – plus d’impression monétaire corrompue. Du sénateur Rand Paul :
« La majorité des républicains ne sont plus différents des démocrates socialistes lorsqu’il s’agit de dette. Ils ne se soucient simplement pas de la dette, et se préparent à injecter au moins 1 000 Mds$ de dette supplémentaire ce mois-ci, venant s’ajouter aux milliers de milliards contractés plus tôt cet été. »
Fins de mois difficiles
Des deux côtés de la barrière politique, des gens puissants pensent que la planche à billets peut financer toutes les idioties qu’ils veulent.
Suite à la crise de 2008-2009, la planche à billets a chauffé tandis qu’on donnait des milliers de milliards de faux dollars à l’industrie financière pour stimuler les prix des actifs.
Des banques ont été renflouées. Des entreprises mal gérées ont été sauvées. Des primes ont été versées à des cadres qui auraient dû être virés.
Dans la mesure où seuls 10% environ de la population américaine possèdent une quantité notable d’actions et d’obligations, et en supposant que l’« effet richesse » total se montait à quelque 20 000 Mds$, chacune des personnes composant les 10% les plus riches ont obtenu en moyenne 600 000 $ de nouvelle richesse imméritée.
Peu de gens comprenaient vraiment ce qu’il se passait… mais l’injustice était visible de tous.
Ensuite, grâce aux taux bas de la Fed et à une nouvelle vague d’impression de fausse monnaie, la dette a augmenté. Tant les entreprises que les ménages sont passés d’une épargne « juste au cas où » à des emprunts « juste à temps ».
Résultat ? Ces 10 dernières années, 23 000 Mds$ de nouvelle dette ont été ajoutés à l’économie… et ceux qui connaissaient des fins de mois difficiles étaient plus vulnérables que jamais.
Viser la lune
La crise suivante – celle qui s’est déroulée ces quatre derniers mois – l’a prouvé. Et quelle a été la réaction des autorités ?
Pour commencer, elles ont fermé les entreprises, les écoles, les églises, les restaurants, les bars et tout le reste ou presque.
Ensuite, comme si elles pouvaient compenser des pertes réelles avec de la fausse monnaie, elles se sont lancées dans une nouvelle folie d’impression monétaire.
A nouveau, les plus riches ont reçu environ 250 000 $ par tête en moyenne (gains boursiers/10% les plus riches de la population américaine adulte).
Les 90 autres pourcents ont reçu… eh bien… s’ils avaient de la chance, ils ont reçu un chèque de 1 200 $… et 600 $ d’allocations chômage supplémentaires par semaine.
Aucune de ces choses n’aurait pu se produire sans la fausse monnaie.
Pas de guerre éternelle. Pas de renflouage dans l’industrie financière. Pas de confinement suite au coronavirus. Pas de plan de protection des salaires… pas de manipulation des marchés du crédit… pas 1 200 $ par personne… pas de prime de 600 $ par semaine pour être au chômage… et pas de déficit à 4 000 Mds$.
Mais grâce à la fausse monnaie, les deux côtés peuvent viser la lune… et faire exploser les Etats-Unis.
A présent… comme le poète Lord Byron l’avait pressenti… la corruption glisse vers la violence et la barbarie.