De l’autre côté de la planète, notre collègue Dan Denning tente de mettre sur pied une "Chronique Agora" australienne… Dans sa quête du parfait rédacteur, il a élaboré un portrait si parfait de ce que nous sommes — et de ce que nous essayons de réaliser tous les jours au sein de la Chronique — que je ne résiste pas à la tentation de vous le livrer tel quel :
"Les contrariens sont un peu comme des extra-terrestres — pas vraiment visibles, mais à l’affût parmi nous, quotidiennement, comme une petite armée attendant son moment en silence. Les probabilités statistiques suggèrent qu’il doit y avoir des courtiers, des analystes et de jeunes diplômés reconnaissant que le chemin vers l’indépendance financière consisterait à choisir la voie la moins fréquentée".
"[Nos rédacteurs] n’aiment pas qu’on leur dise quoi penser ou quelles actions recommander à leurs lecteurs. Ils préfèrent penser par eux-mêmes, et apprécient l’indépendance due au fait qu’ils n’ont pas de banques d’investissement pour clients. Ils trouvent quelque chose d’honnête et de direct dans le fait que leurs intérêts coïncident avec ceux de leurs lecteurs. Et ils réalisent qu’on fait en général le plus de profits en investissant à l’encontre du bon sens conventionnel (même si ce petit passage sur le bon sens nous dérange… Il y a déjà tant de gens affirmant que le bon sens se trompe, nous en devenons soupçonneux et nous nous demandons ce que cela signifie quand TOUT LE MONDE déclare que le bon sens a tort… c’est un paradoxe récurrent)".
"J’appelle cela un ‘réseau anti-social’, parce que […] je suis convaincu que nous construisons, inconsciemment, un vaste réseau de penseurs, analystes et rédacteurs créatifs, excentriques et légèrement instables".
"A mon retour de la conférence qui se tenait à Vancouver, je me suis rendu compte que les différentes antennes des Publications Agora (à Paris, Londres, Baltimore, New York, en Afrique du Sud, etc.) sont des réseaux en elles-mêmes — composées de lecteurs, de rédacteurs et de marginaux qui se sont rapprochés pour créer leurs propres groupes de discussion et de conseils sur les marchés financiers et le monde en général".
"Je sais que notre ligne éditoriale générale critique — avec raison — la soi-disant ‘économie internet’. Mais il faut tout de même admettre qu’il y a quelque vérité dans la loi de Metcalfe, selon laquelle la valeur du réseau est fonction du carré du nombre d’utilisateurs. En termes simples, plus nous réunissons de contrariens dans le monde, plus le réseau est précieux pour chacun d’entre nous".
"Nous sommes en train de faire changer les choses, renversant un cliché conventionnel après l’autre, et réduisant le monde à ses composants essentiels — qu’ils soient tragiques ou comiques ".
"Il y a encore beaucoup de travail à faire".