** Nous sommes sur le point d’assister à un drame gigantesque — un drame qui déterminera, en fin de compte, le destin des Etats-Unis d’Amérique… et de toute la race humaine.
* Devant nous se trouve un danger clair et présent. Cela ne fait aucun doute. Quiconque se donne la peine de regarder le verra. Si nous ne faisons rien pour nous en protéger, les résultats seront soit désastreux soit fatals… nous ne savons pas lequel.
* Cette semaine, le film d’Addison, I.O.U.S.A., sort en salles aux Etats-Unis. Ce n’est pas simplement un documentaire… c’est aussi une expression de l’espoir que nous plaçons dans l’espèce humaine. La question posée — le véritable thème de ce drame monumental — c’est de savoir si un groupe de gens peut changer le cours de l’histoire.
* Vous voyez, cher lecteur, les Etats-Unis sont dans le pétrin. Rien d’inhabituel à ça — les pays se transforment en empires (quand ils n’ont pas de chance)… puis ils s’endettent trop… ils dépensent trop… ils en font trop. Selon l’ancien président de la cour des comptes américaine — et la star d’I.O.U.S.A — David Walker, les Etats-Unis étaient sous l’eau à hauteur de plus de 50 000 milliards de dollars en 2007. A moins d’agir rapidement, le pays va faire faillite.
* Tout le monde sait que c’est vrai. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait pour corriger la situation. Trop de gens occupent trop de position au pouvoir — y compris le lumpen-électeur lui-même — et ont trop de raisons de vouloir que le système ne change pas. Ces gens obtiennent quelque chose en l’échange de rien — et espèrent reporter les coûts sur la génération qui les suit. Mais si les dépenses continuent de s’accumuler… toute la montagne de dettes va s’écrouler.
* Votre correspondant est fier d’avoir contribué à ce film. A l’origine, il était basé sur un livre que nous avons écrit avec Addison, L’Empire des Dettes. Et nous avons un petit rôle parlant dans le film lui-même.
* "J’aime bien ce que tu dis dans le film", nous a dit un ami qui a vu l’avant-première. "Mais tu as vraiment une sale tête. On dirait un pervers".
* Dans le film, nous soulignons que les empires en font toujours trop… et s’effondrent toujours. En regardant l’histoire, nous voyons que les choses se déroulent généralement sous forme de tragédie — souvent accompagnée par la défaite sur le champ de bataille et la faillite nationale. Néanmoins, la Fondation Peterson dépense un milliard de dollars, selon les articles de presse, pour donner la version Made in USA de cette antique fable, avec un happy end. Si on peut faire comprendre le problème aux gens, ils feront ce que qu’il faut… ou du moins c’est ce qu’on croit.
* Et voilà donc la question : est-ce que des gens doués de bon sens et pleins de bonnes intentions peuvent vraiment changer le cours de l’histoire ? Est-ce ainsi que les choses fonctionnent ?…
* Nous verrons, cher lecteur… nous verrons.
** Pendant ce temps à Lindau, en Allemagne, un groupe de 14 lauréats du Prix Nobel s’est rassemblé pour discuter des problèmes de la planète. Myron Scholes, qui a gagné son Nobel pour son travail sur l’évaluation des produits dérivés, a déclaré que la crise financière "n’est pas terminée, et je ne suis pas certain exactement du moment où elle prendra fin". Il y aura "beaucoup de faillites d’entreprises", a-t-il continué.
* Joseph Stieglitz a décrit la cause du problème comme "une défaillance massive des cerveaux de l’économie".
* Personne n’a été assez impoli pour mentionner que bon nombre des plus grands cerveaux étaient dans la pièce… et qu’ils avaient créé bon nombre des plus grandes folies de la bulle.