Nous examinons depuis quelques jours la hausse du Deep State… le « gouvernement de l’ombre » qui tire vraiment les ficelles.
Après l’annonce du dirigeant chinois Deng Xiaoping que s’enrichir est « glorieux »… la chute du mur de Berlin… et la proclamation de « la fin de l’Histoire » par le chercheur économique Francis Fukuyama, les Américains — et les Occidentaux dans leur ensemble — se sont mis à croire, naïvement, que le monde évoluait dans la même direction — la leur.
Les Etats-Unis étaient le Peuple élu… le pays exceptionnel… la nation que le reste du monde admirait, souhaitait imiter et dont on ne pouvait se passer.
Les Américains ne doutaient pas que ce ne soit qu’une question de temps avant que la Chine — prise dans les griffes implacables du capitalisme mondialisé… et infestée de diplômés de la Harvard Business School — devienne comme les Etats-Unis.
Bientôt, les Chinois regarderaient eux aussi des émissions télévisées débiles. Il y aurait des autoroutes à huit voies entre les grandes villes… et des affiches géantes pour des centres commerciaux.
Prêts automobiles, prêts étudiants et prêts revolving ne seraient pas loin derrière. Les dirigeants d’entreprise manipuleraient les marchés de manière éhontée pour s’accorder des primes imméritées… grâce à de l’argent irréel emprunté à des taux tout aussi irréels à des banquiers peu scrupuleux.
Les Chinois ne tarderaient pas non plus à développer une presse libre — qui mettrait au jour les dossiers gênants des politiciens et des bureaucrates… pour les enterrer discrètement dans un tiroir.
Et la démocratie ?
La flamme sous la marmite de la liberté brûlait en Chine comme aux Etats-Unis. Là encore, ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle n’entre en ébullition avec des élections… où des candidats imbus d’eux-mêmes engageraient de plus en plus d’argent des autres… jusqu’à ce que les électeurs soient entièrement cuits.
Ce ne sont pas les Chinois qui sont devenus comme les Occidentaux — mais l’inverse |
Mais quel choc ! Ce ne sont pas les Chinois qui sont devenus comme les Occidentaux — mais l’inverse.
Et là, nous nous concentrons sur un aspect essentiel : chez eux, le Parti communiste dirige les choses. Aux Etats-Unis et en Occident, c’est le Deep State.
L’évolution de la démocratie
Les gens veulent toujours obtenir la richesse et le pouvoir de la manière la plus simple possible. Cette manière, c’est de les prendre à d’autres.
Tel est le rôle du gouvernement — la seule institution qui peut voler et tuer légalement (incroyable, tout ce qu’on peut faire quand on rédige soi-même les lois !).
La fumée des révolutions française et américaine a masqué cette réalité brutale. Elles ont montré qu’on peut vraiment tromper 1 000 personnes 1 000 fois.
Il suffit de convaincre les citoyens lambda qu’ils peuvent jouer un rôle dans le gouvernement. Non seulement ils feront la queue devant les bureaux de vote dès l’aube…
… Mais ils enverront leurs enfants mourir dans vos guerres… et paieront plus d’impôts, en croyant que c’est pour leur propre bien !
Le chancelier allemand Otto von Bismarck a expliqué comment maintenir l’ordre au sein du « petit peuple » : promettez de prendre soin d’eux du berceau à la tombe.
Taxez-les… puis rendez une partie de cet argent sous forme d’avantages sociaux.
Jusqu’au 19ème siècle, la principale source de richesse était la terre.
En Europe, elle appartenait à une poignée de riches « rentiers » et était cultivée par de nombreux paysans pauvres. Une fois que les paysans ont eu le droit de vote, les grands propriétaires se sont retrouvés en position de faiblesse politique.
Ils n’avaient pas assez de votes pour protéger leur richesse aux urnes. Et ils n’avaient pas assez de richesse pour se protéger au niveau politique.
La nouveauté, c’était la « libre-entreprise ». Et elle enrichissait la société |
Un nouveau pouvoir et une nouvelle richesse apparaissaient dans les villes et les usines. La « richesse imméritée » ou les « rentes » injustes ne pouvaient suivre le rythme. Elles avaient mauvaise réputation. La nouveauté, c’était la « libre-entreprise ». Et elle enrichissait la société.
C’était une sorte de richesse différente. Elle provenait du travail, des compétences et de l’investissement. Il fallait la gagner.
Les nouveaux riches ajoutaient de la nouvelle richesse. Ils ne se contentaient pas de prendre l’argent des travailleurs. Les anciens riches — perdus dans leurs châteaux immenses et mal chauffés, des trous dans leurs pull-overs et des zéros dans leurs comptes en banque — n’ajoutaient rien du tout.
Les propriétaires terriens perdirent leur pouvoir. Petit à petit, les grands domaines — dont bon nombre pouvaient être retracés aux vols et conquêtes de l’époque médiévale — furent démantelés et frappés d’impôts.
Et pendant un temps — alors qu’elle était fraîche et neuve — la démocratie sembla fonctionner. La « main morte » du passé disparut. Les anciens rentiers furent oubliés.
Mais le gouvernement était encore en activité. Les gens intelligents découvrirent bientôt comment l’utiliser…
… Et une nouvelle classe de rentiers naquit.
A suivre…
2 commentaires
C’est bien vrai !
Bravo ! Mais il faudrait entrer dans les détails. Expliquer que toute élection est contraire à la démocratie, puisque « élire » c’est choisir les « happy fews » qui seront nos monarques républicains… Et donc qu’ils priveront le Peuple de tout pouvoir réel. Puis, qu’ils organiseront leur irresponsabilité grâce aux lois votées et à la dilution infinie des pouvoirs (assemblées locales, régionales, fédérales, nationales, sénat …) pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire, syndical, conseil d’Etat, Observatoires de ceci ou cela, Fonctions publiques diverses et variées, rotation des exécutifs (tous les 4 ou 5 ans …), Comités Théodules … Puis ils ont peaufiné leur inaptitude en muselant les médias par l’argent, en divisant le Peuple en partis … (religieux ou autres) et jusqu’aux familles en opposant les sexes, voire les homos aux hétéros… obligeant chaque individu à un individualisme forcené. Bref, nos « démocraties modernes » (dites participatives) ne sont qu’alliances provisoires de mafias à l’irresponsabilité organisée par nos lois. Et n’oublions pas que le but est toujours de piller les richesses accumulées par d’autres, sous couvert de Grandes Causes. En 1789, ce furent les Biens Nationaux, pris au clergé et à la noblesse, en 1917, celles des Capitalistes russes et de nos jours le crédit illimité qui détruit, de façon secrète, nos monnaies, donc la richesse du peuple.