Le club des géants de la technologie, comme Facebook, Amazon, Netflix, Google, etc., s’agrandit : les FANGMAN en disent long sur l’état du marché et de l’économie dans son ensemble. Les apparences peuvent être trompeuses…
Ces derniers jours, nous prenons du recul.
Notre point de vue est-il correct ? Sommes-nous en terrain solide ?
Ou bien sommes-nous en train de patauger et de glisser, avec une perspective boiteuse ?
Nous avons déjà vu que les actions qui produisent de la richesse sont celles où les gens travaillent à satisfaire les besoins et les désirs des autres. Ni les biens ni les services n’ont de valeur en tant que tels. Leur valeur provient des gens… dont les désirs sont agrégés et mesurés en prix sur le marché.
Sans les prix librement fixés, on ne sait rien de la valeur réelle des biens ou des services.
Et si l’on injecte des quantités de monnaie sur le marché… qu’on pèse artificiellement sur les taux d’intérêt… qu’on impose des taxes douanières ou toute autre sorte d’interférence, cela nuit aux informations contenues dans les prix.
On ne sait plus si l’on gagne ou on perd de l’argent… si on ajoute de la richesse ou si on en élimine.
Voyons les conséquences que cela peut avoir…
On déforme la vérité
La semaine dernière, par exemple, le Nasdaq a atteint un nouveau record – il a dépassé les 15 000 points pour la première fois. Fox Business nous en dit plus :
« Le Nasdaq atteint un nouveau record, [l’action] Dick’s Sporting Goods s’envole.
Le S&P 500 et le Nasdaq Composite ont tous deux clôturé à des sommets historiques mardi, le Nasdaq dépassant les 15 000 points pour la première fois. »
Les technos les plus populaires – la collection FANGMAN, c’est-à-dire Facebook, Amazon, Netflix, Alphabet (Google), Microsoft, Apple et autre chose qui commence par N – valent désormais quelque 10 000 Mds$.
Voilà qui devrait nous dire quelque chose. L’économie surchauffe ? Les gens gagnent plus d’argent ?
Attendez… voici une autre information de Bloomberg :
« Les Américains empruntent officiellement plus que jamais.
La dette des consommateurs a grimpé en flèche pour atteindre 14 640 Mds$ au cours des trois premiers mois de l’année, alors même que les soldes des cartes de crédit enregistraient la deuxième plus forte baisse jamais enregistrée.
Cela s’explique par le fait que les Américains ont une montagne croissante de prêts étudiants et que les taux d’intérêt ultra-bas ont stimulé le marché immobilier, le propulsant vers de nouveaux sommets.
Le montant des prêts automobiles en cours a également atteint un record, les consommateurs délaissant les transports en commun et se ruant sur les véhicules personnels, malgré la flambée des prix des voitures d’occasion. »
Que faut-il en penser ? Les Américains deviennent-ils vraiment plus riches… augmentant les prix de leurs meilleures actions boursières ? Les actions FANGMAN sont-elles bien plus profitables qu’autrefois ?
Ou bien les chiffres – faussés par les politiques fédérales – déforment-ils la vérité ?
FANGMAN et mensonges
Regardons les FANGMAN de plus près.
Oh là ! Que voyons-nous ? Ce ne sont pas les bénéfices qui ont grimpé… uniquement les prix.
C’est constatable en examinant le ratio prix/bénéfices (PER). Pour les FANGMAN, il était de moins de 16 il y a 10 ans ; il atteint désormais quasiment 39.
En d’autres termes, chaque dollar gagné était évalué à 16 $ en 2011. A présent, le même dollar vaut 39 $ en prix d’actions FANGMAN.
« Le prix, c’est ce qu’on paye », dit le légendaire investisseur Warren Buffett. « La valeur, c’est ce qu’on obtient. »
Quelle valeur obtient-on des FANGMAN aujourd’hui ? Nous n’en savons rien… et ce n’est pas le prix qui nous le dira.
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Merci pour vos réflexions de bon sens