Lors des dernières élections, les démocrates n’ont pas compris pourquoi les électeurs n’appréciaient pas la formidable économie qu’ils leur avaient façonnée. Voici pourquoi…
Comme nous le savons tous, les Etats-Unis se dirigent vers une crise budgétaire. Une « crise cardiaque », selon Ray Dalio.
Le seul moyen de l’éviter est de procéder dès maintenant à des changements politiques radicaux, non seulement en ce qui concerne les « paiements indus » aux bureaucrates fédéraux, mais aussi en procédant à des coupes au sein de l’industrie de la puissance de feu.
Mais est-ce possible ? Barron’s rapporte :
« Trump provoque un séisme sur les valeurs de la défense en annonçant que les dépenses militaires pourraient être réduites de moitié
‘A un moment donné, lorsque les choses se seront calmées, je rencontrerai la Chine et la Russie, et je leur dirai qu’il n’y a aucune raison pour que nous dépensions près de 1 000 milliards de dollars pour notre armée […]. Nous pourrions consacrer cet argent à d’autres priorités.’ »
Mais le Congrès semble vouloir prendre une autre direction :
« Mardi, les républicains de la Chambre des représentants ont présenté une résolution budgétaire prévoyant une hausse de 100 milliards de dollars du financement de la défense. Ce montant reste cependant inférieur d’un tiers au projet du Sénat, qui propose une augmentation de 150 milliards de dollars des dépenses militaires. »
Interrogé sur la dernière proposition de budget du Sénat, le sénateur Rand Paul a déclaré :
« Je ne pense pas que ces chiffres soient réels. »
Ce qui suit montre à quel point le monde du gouvernement fédéral et ses chiffres sont irréels.
On a appris hier qu’une douzaine d’oeufs coûtait désormais près de 5 dollars aux Etats-Unis. US News rapporte :
« Le prix des oeufs aux Etats-Unis a atteint un niveau record de 4,95 dollars, et devrait continuer à grimper
Le dernier indice mensuel des prix à la consommation montre que le prix moyen d’une douzaine d’oeufs de catégorie A dans les villes américaines a atteint 4,95 dollars en janvier, éclipsant le précédent record de 4,82 dollars établi deux ans plus tôt et plus du double du niveau le plus bas de 2,04 dollars enregistré en août 2023. »
En 1925, une douzaine d’oeufs coûtait environ 25 cents. L’ouvrier typique devait travailler environ 30 secondes pour acheter un oeuf. Aujourd’hui, après tous les dispositifs d’économie de main-d’oeuvre, les ordinateurs, les moteurs, l’intelligence artificielle et 100 ans de gestion économique éclairée, il doit travailler 50 secondes.
Vous n’avez pas confiance en nos calculs ? Nous non plus. Ils sont basés sur des chiffres bidons (il y a aussi la question des 20 millions de poulets qui sont morts de la grippe aviaire au cours des quatre derniers mois ou qui ont été abattus sur ordre du gouvernement fédéral). Presque toutes les statistiques utilisées pour calculer les effets des programmes fédéraux ne sont pas fiables.
Commençons par le chômage qui a atteint un niveau record. Politico rapporte :
« Les statistiques officielles du chômage ne reflètent pas la réalité des conditions de vie des travailleurs. Une personne sans domicile, avec un revenu intermittent et incapable de subvenir aux besoins de sa famille, peut toujours être comptabilisée comme ‘employée’. Si l’on intègre dans le calcul du chômage les personnes contraintes d’accepter un emploi à temps partiel faute de mieux ou celles vivant avec un salaire de misère (environ 25 000 dollars par an), le taux réel atteint 23,7%. Autrement dit, près d’un travailleur sur quatre est en situation de chômage fonctionnel aux Etats-Unis aujourd’hui – ce qui n’est pas vraiment une raison de se réjouir. »
Les recherches du Ludwig Institute for Shared Economic Prosperity révèlent également que le salaire moyen est artificiellement gonflé de la même manière que les statistiques du chômage. En effectuant nos calculs sur le coût des oeufs, nous avons utilisé les chiffres officiels du gouvernement fédéral pour les revenus, estimés à environ 60 000 dollars, une donnée qui ne reflète pas forcément la réalité économique des travailleurs les plus précaires.
Mais si l’on ajuste les revenus pour inclure tous les travailleurs marginaux dans les statistiques, le chiffre réel est plus proche de 52 000 dollars, ce qui fait qu’un oeuf moyen vaut aujourd’hui 57 secondes de travail humain.
L’équipe de recherche Ludwig a également constaté que l’inflation était sous-estimée. Il suffit de suivre l’évolution des prix des produits de la vie courante pour s’en rendre compte :
« Pour la seule année 2023, l’IPC indique que l’inflation a fait augmenter les prix de 4,1%. Mais le véritable coût de la vie, tel qu’il est mesuré par nos recherches, a augmenté plus de deux fois plus, soit 9,4%. »
Lors des dernières élections, les démocrates se sont demandé pourquoi les électeurs ne ressentaient pas les bienfaits de l’économie qu’ils leur avaient façonnée. La réponse est simple : les chiffres étaient trompeurs. Contrairement aux annonces officielles, les revenus réels n’ont pas augmenté, mais diminué.
Mais la statistique reine des indicateurs économiques reste le PIB. S’il progresse, on nous assure que tout va bien ; s’il stagne ou recule, l’alarme est déclenchée.
Envie de booster artificiellement le PIB ? Installez un service d’assistance téléphonique pour les suicides et vendez aux appelants une pierre tombale, une concession funéraire et un cercueil en option luxe. Chaque vente sera comptabilisée comme une contribution positive au PIB. Même votre décès y ajoutera une petite hausse : la vente de votre maison, des fleurs pour votre enterrement et le règlement de votre succession feront gonfler les chiffres.
Prenons un autre exemple : si cinq millions d’immigrants arrivent soudainement, leurs besoins de consommation feront augmenter mécaniquement le PIB, même si la concurrence sur le marché du travail fait baisser vos revenus.
Un autre levier de croissance du PIB est la dépense publique, qui représente environ 17% du total (hors paiements de transfert). Si le gouvernement fédéral décide d’augmenter les dépenses militaires de 1 000 milliards de dollars, ces fonds viendront gonfler le PIB. Pourtant, à l’exception des bénéficiaires directs de l’industrie de la défense — fournisseurs, lobbyistes et actionnaires —, la majorité des citoyens n’en tireront aucun avantage tangible.
Actuellement, plus de 4 000 milliards de dollars des dépenses fédérales sont intégrées au PIB, souvent dilapidés dans des programmes inefficaces et financés par la dette. La vraie question est de savoir si Trump, Musk et consorts réduiront cette gabegie… ou l’aggraveront.
1 commentaire
Bonjour, je me permets de pointer ce passage : »celles vivant avec un salaire de misère (environ 25 000 dollars par an), » au sujet du montant annoncé.
25000 $ = 24000 €
Je vis en france avec 18000 € annuels, et je suis loin d’être dans la misère.
J’aimerais dire aux français qui déplorent la différence en « faveur » des US entre le PIB par tête aux US et celui en France que si des revenus supérieurs servent à payer beaucoup plus cher les mêmes produits ou services (différence de prix entre un accouchement en France et aux US par exemple) alors le peuple français n’a rien à gagner à une croissance économique singeant celles des US et pilotée non démocratiquement par des institutions usurpant la souveraineté du pays.