Une analyse historique révèle que les actions peuvent perdre de la valeur pendant des décennies et que plus de la moitié d’entre elles ne génèrent jamais de rendement positif.
Voici les dernières nouvelles.
Comme prévu, les démocrates et les républicains se sont entendus pour s’endetter davantage ! Le sénateur Schumer nous explique la raison pour laquelle il a accepté le projet de loi des républicains : « Si nous faisons face à un shutdown – et je l’ai dit à mon caucus – il n’y aura aucune issue de secours… Ils pourraient nous y maintenir pendant des mois et des mois. »
Contrairement à l’opinion générale, un défunt empire en dégénérescence représente le moyen de transférer les richesses et le pouvoir des personnes qui les gagnent vers celles qui ont de bons lobbyistes, des relations haut placées, un certain statut, etc. C’est ainsi que fonctionne la politique, et elle devient de plus en plus sale et coûteuse au fil du temps.
Ceux qui paient leurs factures n’ont pas le temps de s’en occuper. Mais les initiés qui empochent le butin y consacrent tout leur temps.
C’est ainsi que s’installe le déclin impérial. Et les seules issues possibles sont des catastrophes : faillite, hyperinflation, guerre perdue, révolution ou épidémie.
Mais la crise finale n’arrivera probablement que dans plusieurs années. Inutile de s’en inquiéter.
Pendant ce temps, le monde universitaire remet en question l’idée qu’investir en Bourse « à long terme » garantit l’enrichissement.
Comme le rapporte le Wall Street Journal, le professeur Edward McQuarrie a analysé les archives des transactions boursières depuis 1792. Ses calculs révèlent de longues périodes de pertes, contredisant la croyance populaire. Par exemple, au cours des dix années précédant 2009, les actions ont reculé de 37,4% au total. Des périodes similaires de rendement négatif ont été observées avant septembre 1974, août 1939, juin 1921, octobre 1857 et avril 1842.
Les actions peuvent aussi enregistrer des pertes sur des périodes de 20 ans. McQuarrie en a identifié plusieurs exemples. Et ce phénomène ne se limite pas aux Etats-Unis : les marchés boursiers italiens ont connu vingt années de déclin, tout comme ceux du Japon, de la Norvège, de l’Allemagne et de la Suisse.
Pire encore, l’action moyenne a affiché des « rendements cumulés négatifs sur l’ensemble de sa durée de vie entre 1925 et 2023 ».
C’est une révélation troublante. Non seulement vous risquez de perdre de l’argent sur 10 ou 20 ans, mais il y a plus de 50% de chances que les actions que vous achetez ne vous rapportent jamais rien. Statistiquement, plus de la moitié de vos investissements seront perdants. Que vous les déteniez à court ou à long terme, vous y laisserez surtout du temps.
La leçon essentielle à retenir est qu’il vaut mieux éviter de détenir des actions « moyennes » et ne pas investir massivement lorsque le marché est en déclin.
Concernant ce second point, notre système peut vous être utile. En analysant les chiffres de M. McQuarrie, on constate que ces décennies de rendements négatifs ne sont pas le fruit du hasard. Prenons l’exemple des dix années précédant 2009 : les investisseurs y ont perdu 37% de leur capital. Mais à quoi s’attendaient-ils vraiment ?
Cette décennie a débuté en 1999. Et que savons-nous de 1999 ? C’était une année où les actions étaient outrageusement surévaluées, envoyant un signal évident : vendez ! Nous nous souvenons bien de cette période – nous faisions partie de ceux qui lançaient l’alerte.
De même, le creux de 1974 a suivi le pic boursier du milieu des années 60, tout comme l’effondrement de 1939 est survenu après le sommet de 1929. Avec du recul, il est donc relativement simple d’éviter d’être emporté par une spirale baissière : il suffit de ne pas détenir d’actions lorsqu’elles sont surévaluées. Et ne vous faites pas d’illusions : aussi mauvais que puisse être leur rendement lors de ces périodes de correction, elles ne deviendront pas nécessairement rentables « à long terme ».
Au cours du dernier demi-siècle, la détérioration du dollar a masqué la réalité… et l’augmentation considérable de la dette a affecté le PIB, les ventes et les bénéfices des entreprises. Mais c’est l’argent réel qui en dit long.
En 1929, on pouvait acheter les 30 actions du Dow Jones pour 13 onces d’or. Aujourd’hui, 96 ans plus tard, le prix est à peu près le même. Le très long terme n’a pas permis aux investisseurs de réaliser de véritables gains en capital.
Il apparaît maintenant que le prix du Dow Jones, exprimé en or, poursuit sa longue descente. Il a commencé en 1999 avec 40 onces d’or pour le Dow Jones. Depuis, les actions ont perdu les deux tiers de leur valeur. Au cours des dernières semaines, le ratio est passé de 16 à 15, 14… et maintenant 13,7.
En simplifiant à l’extrême, à chaque fois que les actions du Dow Jones dépassent les 15 onces par rapport au Dow Jones, nous sommes généralement sortis des actions et avons investi dans l’or. Cette discipline aurait permis d’éviter toutes les baisses de McQuarrie au cours des XXe et XXIe siècles.
Ensuite, lorsque la plupart des risques ont été purgés du marché actions – c’est-à-dire lorsque le Dow Jones peut s’acheter pour 5 onces d’or ou moins – alors, nous y retournons.
Quand cela se produira-t-il ?
Nous n’en savons rien. Mais une chose est sûre : ce ne sera pas beau à voir. Si l’or se maintient autour de 3 000 dollars, le Dow Jones devra chuter à 15 000 points, soit une nouvelle correction des deux tiers. Et si l’or grimpe à 5 000 dollars, alors un Dow Jones à 25 000 points suffirait pour atteindre notre seuil de déclenchement.
Quoi qu’il en soit, nous attendrons. Nous attendrons patiemment. Et lorsque – ou si – le Dow Jones atteint 5 onces d’or, nous vendrons notre or et achèterons toutes les actions de qualité que nous pourrons trouver.
Deviendrons-nous riches ainsi ? Cela dépend. Nous comptons surtout ne pas devenir pauvres.