▪ Investir dans un panier "soft et céréales" ?
Pour profiter de la grande tendance haussière des matières agricoles ? Tout le monde vous dit que c’est une excellente idée. Curieusement, vous sentez en vous comme un léger flottement. Quelque chose vous turlupine, vous tracasse… Pourtant les faits sont là, implacables :
– accroissement de la population mondiale ;
– apparition d’une nouvelle forme de demande (biocarburants) ;
– urbanisation explosive ;
– multiplications des accidents climatiques etc.
Tous les ingrédients d’un cocktail haussier explosif sont donc bien là. Alors pourquoi diable hésitez-vous ?
▪ Ça y est. Vous y êtes !
Peu vous importe le long terme. Car finalement, ce qui vous intéresse avant tout, c’est de savoir si vous pouvez réaliser, en douze/dix-huit mois, des plus-values avec votre panier de softs. Et là, vous êtes perdu. Vous ne savez pas. Alors lisez ce qui suit, et vous aurez des éléments de réponse.
Prenons un panier agricole type. Le certificat RICI Agricole par exemple. Qu’est ce qui fait la tendance du RICI ? Six matières phares : blé, soja, maïs, coton, sucre, café. Elles font quelque 70% de la pondération de l’indice. Anticipez l’évolution de leur cours, et vous saurez comment évoluera votre panier. Alors allons-y.
▪ Le blé, plombé
Il évolue dans une tendance baissière, et affiche des cours faibles. La récolte mondiale 2008/09 a été exceptionnelle. Celle de la saison en cours devrait l’être tout autant. Conséquence, les stocks mondiaux sont pleins à craquer. De quoi plomber les cours du blé pour largement plus d’un an. Surtout qu’El Niño étant sur le départ, la probabilité d’un incident climatique ravageur s’amenuise. Rien à espérer du blé donc à l’horizon d’un an.
▪ Le soja inlassablement "en range"
Il évolue en range entre 9 $ et 10,50 $ le boisseau. Les cours ont été soutenus par une hausse massive des importations chinoises, le pays ayant été victime de la sécheresse. La question est de savoir si ce niveau record d’importations va perdurer sur 2010/11. Nous pensons que non. El Niño est sur le départ, et la récolte chinoise à venir devrait retrouver son niveau habituel. Quant aux stocks stratégiques du pays, ils sont aujourd’hui bien garnis. De plus, face à la baisse probable de la demande de soja, l’offre mondiale est attendue en très forte hausse (+20% par rapport à l’an dernier), les récoltes brésiliennes et argentines (plus gros producteurs mondiaux) étant abondantes.
Alors certes, les stocks mondiaux sont relativement faibles, mais étant donné la situation, des tensions sont peu vraisemblables. Des fondamentaux a priori peu aptes à justifier une envolée des cours dans les douze prochains mois. Nous sommes peu enthousiastes sur le soja.
▪ Le sucre s’effondre
Le sucre vient d’atteindre un record historique de 30 ans à 30 cents la livre. Principale cause : les ravages d’El Niño qui a déclenché des sécheresses en Asie, notamment en Inde (qui est devenue importatrice de sucre) et des pluies abondantes au Brésil, plus gros producteur/exportateur de sucre de la planète. L’offre de sucre sur le marché international s’est ainsi réduite alors que la demande s’est mise à augmenter, entraînant une bulle sur les cours.
El Niño s’évanouissant, la production mondiale de sucre est attendue à un niveau record la saison prochaine, ce qui vient de faire imploser la bulle. Le cours est revenu à 17 cents et la baisse devrait se poursuivre. Aucune hausse à attendre des cours du sucre dans les prochains douze mois dix- huit prochain mois. Assurément.
[NDLR : Notre spécialiste des matières premières, Sylvain Mathon, a déniché un moyen détourné de miser sur le secteur agricole… et cette pépite pourrait vous permettre de doubler votre capital : après cinq mois d’attente, le cours est aujourd’hui idéal pour vous positionner : n’attendez surtout pas, parce qu’il peut repartir à la hausse dès demain ! Tous les détails sont ici.]
Nous continuerons d’étudier notre "panier softs" demain, avec un focus sur le café, le coton et le maïs.
Restez à l’écoute !