Comme chaque année en janvier, la présentation des stratégies d’investissement par différentes banques me permet de confronter mes idées — et de déjeuner à l’oeil, généralement dans d’excellents endroits. Vous l’aurez compris, j’aime allier les nourritures spirituelles à celles du corps !
jeanchabru
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Après quatre années consécutives de variation supérieure à celle des grandes capitalisations et malgré un passage à vide entre les mois de mai et juillet, je suis ravi de constater que les valeurs moyennes ont une nouvelle fois surpassé les poids lourds de la cote en 2006.
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Si l’heure n’est pas encore au bilan en cette fin d’année, je voulais commencer à évoquer les perspectives pour 2007. J’ai, à ce sujet, repéré la semaine dernière dans la presse économique une information qui méritait un éclairage complémentaire. Il s’agit d’un stratège d’une grande société de gestion britannique (Threadneedle) qui a donné son sentiment sur l’évolution potentielle des marchés l’an prochain. D’ordinaire, je ne fais pas grand cas de ce type de prévision, surtout quand il s’agit de prévision de brokers. En revanche, je lui accorde beaucoup plus de crédit lorsque c’est un grand fonds qui gère plus de 100 milliards d’euros.
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Dans ma note d’octobre, j’avais laissé transparaître un optimisme de bon aloi concernant les perspectives d’évolution des marchés actions et spécifiquement des valeurs moyennes. Il me semblait que la correction de mai et juin n’était pas une rupture mais ressemblait davantage à une respiration nécessaire après un premier semestre un peu trop bon. Le ralentissement de la croissance américaine et l’apaisement des risques inflationnistes ont d’abord permis d’envisager la fin du cycle de resserrement monétaire de la Fed.
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Il y a des gens qui voient mieux, plus vite et plus loin que les autres. [Quelques heures avant] la décision de la Fed sur la hausse des taux , je me suis rappelé ce que disait Robert Schiller, éminent professeur l’économie à l’université de Yale et auteur de L’Exubérance irrationnelle, dans un article du Financial Times de février dernier à propos du nouveau président de la Fed : "Ben Bernanke n’est pas habitué à l’une des grandes innovations de notre temps : introduire la psychologie dans l’économie".
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Comme je vous l’ai souvent expliqué, le fonctionnement des marchés est justement fondé sur une grande part d’irrationnel car lié à la perception qu’ont les agents économiques de leur environnement. Et aujourd’hui, il m’apparaît que cette perception est teintée négativement. Cela étant, il est dans la nature des marchés de connaître des cycles de hausses et de baisses ; mais apprécier un changement réel dans le sens d’un cycle demeure très difficile. Car la fonction des corrections est justement de corriger les excès, mais elles peuvent également se confondre avec un point d’inflexion.
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Pour les marchés financiers, la question primordiale n’est pas de savoir si nous sommes véritablement au plus haut du cycle. Même un relèvement supplémentaire des taux de 25 ou 50 points de base ne devrait pas avoir un impact considérable sur l’économie. Toute décision d’augmentation au-delà de ces niveaux serait par contre significative, et raviverait le risque d’atterrissage brutal. Mais il s’agit avant tout d’un impact essentiellement psychologique pour les investisseurs.
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Depuis le début du mois de septembre, les présentations des sociétés battent leur plein. Et pour le moment, force est de constater que les entreprises ont dégagé des profits record, que leurs bilans sont très sains et que les perspectives, bien que teintées de prudence, apparaissent bien orientées.
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Patatras ! Voilà deux semaines que les cours dégringolent — et les petites et moyennes valeurs ne sont pas épargnées… Comment réagir ? Faut-il tout vendre ? Est-ce la fin des petites valeurs ? A toutes ces questions, je n’ai qu’une seule réponse : pas de panique.