Les marchés ont un peu baissé. Nous ne serions pas étonné de les voir baisser plus encore — pas uniquement parce que les bourses viennent d’enregistrer leur plus grande remontée en deux mois depuis les années 30, mais également parce que l’économie reste tout aussi malade qu’elle l’était le 9 mars dernier, date où le rally boursier a commencé. La seule chose qui ait changé dans l’économie, ces deux derniers mois, c’est la manière dont les gens en parlent. Début mars, alors que le Dow enregistrait des plus bas de 12 mois, les medias parlaient continuellement de ruine et de crise. Une seconde Grande Dépression semblait certaine
Eric J. Fry
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Quatre-vingt deux pas en arrière… un pas en avant. Bienvenue dans le Meilleur des Mondes de la finance gouvernementale américaine. A l’automne dernier, sans même un murmure de la part des autorités élues, l’ancien secrétaire au Trésor des Etats-Unis a distribué 170 milliards de dollars aux incompétents d’AIG. La semaine dernière, l’actuel président des Etats-Unis a triomphalement annoncé que son nouveau budget "économiserait" 17 milliards de dollars grâce à l’élimination de 121 programmes fédéraux. En d’autres termes, dix pas en arrière… un pas en avant. Et il y a pire
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Faut-il acheter plus d’actions en espérant que le rebond se poursuivra ? Faut-il encaisser ses gains, histoire d’avoir quelques munitions de côté ? Si on le forçait à choisir, votre correspondant californien recommanderait la deuxième option. Pas uniquement parce qu’il est congénitalement prudent, mais aussi parce que le récent rebond sur Wall Street prend largement en compte l’arc-en-ciel qui nous distrait des nuages d’orage amoncelés au-dessus de l’économie mondiale
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Si vous donnez 10 milliards de dollars à n’importe quelle entreprise en faillite aux Etats-Unis, cette entreprise aura l’air en bonne santé pendant un temps. La vérité, c’est que la relance Paulson, et les initiatives conséquentes qui atteignent les multi-milliards de dollars, ont injecté des stimulants à court terme dans les entreprises ; un geste qui soigne les symptômes visibles, mais pas la grave maladie qui se développe en dessous
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"Nous ne voulons pas en faire une affaire publique". C’est ce qu’a déclaré l’ancien secrétaire au Trésor américain Hank Paulson au PDG de Bank of America, Ken Lewis, en décembre dernier. La remarque de Paulson venait en réponse à la requête de Lewis : une lettre du président de la Fed, Ben Bernanke, qui reconnaissait que le gouvernement insistait pour que Bank of America rachète Merrill Lynch, malgré les pertes de méga-milliards de dollars de la maison de courtage
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Du côté positif, l’indice industriel Dow Jones a gagné 1 400 points depuis sa baisse du 6 mars. Du côté négatif, le Dow a perdu plus de 300 points depuis vendredi 17 avril. Les investisseurs acrophobes ont donc toutes les raisons de se demander si la Bourse avance sur les solides marches de granit des facteurs fondamentaux sous-jacents légitimes, ou s’il s’agit de jouer à "Coyote contre Bip-Bip"
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L’inflation n’est pas un phénomène monolithique ou unidimensionnel. Tout autour de nous, tout le temps, les prix des actifs subissent un processus d’inflation et de déflation. Mais la plupart des gens ne voient pas les choses de cette façon. La plupart des gens ne voient l’inflation que comme cette chose qui transforme un ticket de cinéma à 10 centimes en un ticket de cinéma à 10 euros
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Il est peut-être temps de tirer d’abord et de poser des questions plus tard, au sens métaphorique, bien évidemment. Il est peut-être temps de virer les dirigeants égoïstes et dorlotés d’AIG, et de laisser le capitalisme s’occuper d’eux à mains nues. Les individus de chez AIG, qui ont un réel talent, devraient pouvoir accomplir des réussites futures ailleurs. Pas les autres. Alors virons-les tous. Le capitalisme reconnaîtra les siens
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Toute cette semaine, nous avons examiné pourquoi l’inflation était un danger bel et bien présent — jetons maintenant un coup d’oeil très généralistes sur les moyens de se couvrir contre cette inflation — notamment les ETF (fonds indiciels cotés en Bourse)
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Puisqu’une nouvelle grande tendance inflationniste a de grandes chances de se produire, l’investisseur prudent devrait probablement prendre des mesures pour s’en protéger. "Mais attendez une seconde !", doivent se dire certains lecteurs. "Et si jamais une grande tendance déflationniste arrive avant ?" Bonne question. C’est possible. Mais nous commencerions quand même à nous préparer contre l’inflation
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Nous avons vu vendredi que les autorités américaines font tout leur possible pour orchestrer l’inflation — espérant ainsi se sortir de la déflation. Mais cette stratégie pose quelques problèmes… Et si l’inflation arrivait plus tôt que prévu ? Et si la déflation anticipée par beaucoup ne se produisait jamais ? Les détenteurs de bons du Trésor à longue échéance ne gagneraient pas grand-chose
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La question qui taraude tout investisseur aujourd’hui c’est de savoir qui de l’inflation ou de la déflation sera dominant au cours des deux prochaines années. La Banque d’Angleterre a déclaré au monde entier qu’elle allait imprimer pour 300 milliards de dollars de devises adossées seulement à du papier et de l’encre, et qu’elle utiliserait ces devises pour acheter des obligations gouvernementales. C’est choquant. Et pourtant, personne ne semble y prêter attention
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Epargne
Les CDS en disent long sur l'état du Trésor US et du système financier
par Eric J. Fry 2 mars 2009Durant les séances du milieu de la semaine dernière, l’or a perdu plus de 40 $ l’once, tandis que l’indice Dow Jones des valeurs industrielles a récupéré 155 des 7 000 points qu’il a perdus depuis octobre 2007. Bravo au contingent des baissiers sur l’or/haussiers sur les actions ! Ils ont finalement remporté une victoire. Mais quel genre de victoire ont-ils obtenue
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Divers facteurs encouragent vos correspondants à vous offrir une prédiction (ou ce que nous aimons appeler "une supposition au pifomètre") : le brut à 100 $ avant le brut à 20 $. L’effondrement spectaculaire du pétrole de 147 $ le baril à 35 $ en dit long sur ce qui se passe en ce moment dans l’économie mondiale. Mais la diminution actuelle du prix du pétrole ne dit rien sur ce qui va se passer ensuite
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Tandis que le nombre de victimes augmente, et que Lower Manhattan devient une vaste scène de crime, votre chroniqueur a de plus en plus peur de feuilleter son Wall Street Journal la nuit […] En fin de semaine dernière, par exemple, nous avons appris que AIG, Citigroup et plusieurs autres institutions financières en difficulté, avaient arnaqué le gouvernement de plusieurs milliards de dollars, alors que le gouvernement tentait de les sauver
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Il semble que nous soyons actuellement témoins d’un miracle moderne : des institutions financières certifiées éclopées vont se lever et marcher. De fait, elles vont marcher jusqu’au Trésor américain pour rendre l’argent qu’elles ont emprunté. Selon Trone, Goldman Sachs et Morgan Stanley vont tous les deux rendre 10 milliards de dollars au Trésor américain. Et ensuite les banques vont continuer à marcher sur leurs deux pieds… ou pas
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Il est "honteux", s’est lamenté le président Obama, que des entreprises financières réclament plus de 300 milliards de dollars de renflouement provenant de l’argent des contribuables et qu’ils distribuent ensuite 18 milliards de dollars de bonus à leurs cadres. Honteux, oui. Sans précédent, non. Entre 2003 et 2007, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Merrill Lynch, Lehman Brothers et Bear Stearns ont distribué un total de 145 milliards de dollars de bonus. Qu’ont reçu les actionnaires en retour
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La plupart des investisseurs — du moins la catégorie ‘Américain moderne’ — semble supposer qu’il existe une certaine justice et une symétrie qui ne sont pas visibles au premier abord. Cette supposition est malheureusement fausse. Les marchés financiers ne sont ni justes ni symétriques. Ils sont darwiniens