Selon les commentateurs financiers sur la période actuelle, le Président de la Réserve Fédérale Ben Bernanke est soit un génie soit un crétin. Mais votre correspondant californien propose une perspective légèrement différente : selon lui, Bernanke est un génie… qui a adopté un comportement crétin. Il est "un peu trop malin", comme on dit
Eric J. Fry
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Les matières premières, en tant que classe d’actifs, sont devenues des quasi-monnaies et ont vu leur cours augmenter depuis que la Réserve fédérale a publiquement déclaré la guerre à la déflation. Le Général Bernanke a juré de mener cette guerre de façon agressive en utilisant une tactique appelée quantitative easing. Au vu des résultats de cette campagne, les investisseurs ont de plus en plus peur de prendre parti pour le dollar américain. Au lieu de cela, ils préfèrent confier leur sécurité à l’or, à l’argent, au platine et à d’autres matières premières
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Le prince paye le même montant que le pauvre pour acheter sa baguette quotidienne. Mais par rapport à leurs revenus respectifs, la baguette coûte beaucoup plus cher au pauvre. Ce contraste est évident, mais l’impact de ce contraste sur les prix alimentaires mondiaux n’est peut-être pas aussi évident. Etant donné que le coût de la nourriture n’augmente pas proportionnellement aux revenus de chacun, ce coût est tellement minime pour les riches qu’ils n’ont aucun scrupule à jeter la nourriture à la poubelle
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"Les traders ont fait grimper les cours mardi", a expliqué l’agence Associated Press, "après que le compte rendu de la réunion de la Fed du 21 septembre leur ait redonné espoir, en leur laissant penser que la banque centrale prendrait de nouvelles mesures pour relancer l’économie
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L’or grimpe parce que le monde est plein de banquiers centraux bien intentionnés qui dévalorisent leur devise nationale dans une course à la vitalité économique. Je sais, ça semble un peu farfelu ; mais c’est ce que les universités de renom enseignent de nos jours. Les grandes universités enseignent également que quelques hommes très instruits vêtus de beaux costumes peuvent manipuler des chiffres et faire jouer l’effet de levier pour soigner les récessions et créer des reprises non-inflationnistes
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Peu importe quand — dans un, trois, cinq, sept ou dix ans — les marchés émergents battront à plate couture leurs homologues des pays développés. "On a beaucoup écrit sur le sujet des marchés émergents contre les marchés submergés", a noté Joel Bowman, "et à raison. Selon le stratégiste de Goldman Sachs, Timothy Moe, la valeur de marché des actions des marchés émergents va quintupler au cours des deux prochaines décennies, pour atteindre les 80 000 milliards de dollars d’ici 2030. La Chine aura d’ici là pris la place des Etats-Unis sur la première marche du podium, et sera devenu le marché le plus puissant du monde
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Est-ce que les paroles ou les actions d’un président de la Réserve fédérale — même s’il est intelligent et bien intentionné, comme l’est sans doute Ben Bernanke — ont la moindre chance de contrecarrer les forces naturelles de l’entropie économique ? Ou pour poser la question différemment, un homme peut-il réellement changer le cours d’une économie de 13 000 milliards de dollars
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Au cours des dix dernières années, l’indice S&P 500 a donné un rendement total négatif. Sur cette même période, la plupart des indices des Bourses des marchés émergents ont doublé ou triplé. Il est évident que les acheteurs d’actions US n’ont pas reçu un "salaire honnête". Ces résultats d’investissement des dix dernières années ne sont pas nécessairement le prologue des dix années à venir. Mais que se passera-t-il s’ils le sont ? Et si les jours de gloire du "j’achète et je conserve à long terme" étaient bel et bien terminés
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L’Amérique dépense des milliers de milliards de dollars qu’elle ne possède pas. Elle promet de dépenser encore des dizaines de milliers de milliards de dollars supplémentaires dans les années à venir. Elle n’aura pas cet argent non plus. Mais Ben Bernanke les possède… et on attend de lui qu’il les dépense. La situation économique empire — ou en tout cas ne s’améliore pas — et comme les conditions budgétaires des Etats-Unis se détériorent, Helicopter Ben va certainement voler au secours du pays avec quantité de "réponses politiques" qui vont toutes se résumer en quelques mots : imprimer des dollars
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En termes de pourcentages, le Dow Jones a baissé de 10,0% au cours du trimestre qui vient tout juste de se terminer, ce qui est à peine mieux que la terrible chute de 11,9% enregistrée par le S&P 500. Ce n’est pas ce que nous avaient prédit les voyants de Wall Street au début de l’année. En février, Abby Joseph Cohen, de chez Goldman (vous vous souvenez d’elle ?) a annoncé que l’indice S&P 500 atteindrait les 1 300 points d’ici la fin de l’année 2010. Nous en sommes à la moitié de l’année, et le S&P est à son niveau le plus bas sur neuf mois, 1 030 points
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Votre chroniqueur californien n’a pas la moindre idée de ce qui cause les fluctuations de prix minute par minute de la bourse, mais il est quasiment certain que ce n’est pas la logique ou la raison. A court terme, la bourse n’est pas un laboratoire. C’est en partie un casino. Heureusement pour nous investisseurs, la logique et la raison sont les principales influences sur les tendances des prix à long terme. Alors jetons un oeil aux chiffres de l’immobilier dans le contexte des perspectives à long terme de la bourse
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Selon plusieurs études, une consommation (modérée) de vin réduirait le risque de maladies cardiovasculaires, d’attaques et de certains cancers. La consommation de vin réduirait également les risques de diabète et de démence. Mais surtout, les chercheurs de l’université de Bordeaux ont prouvé qu’une consommation raisonnable de vin (2-3 verres par jour) entraînait une réduction de 30% du taux de mortalité, quelle qu’en soit la cause. En d’autres termes, le vin est littéralement "bon pour ce que vous avez"
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D’une façon ou d’une autre, l’offre mondiale en devises augmente toujours. N’est-ce pas étrange ? N’est-ce pas plus une escroquerie qu’un système ? N’est-ce pas là le jeu de la "patate chaude", que tout le monde se refile ? Ne détenez pas de peso mexicain (en 1994) quand on sonnera la fin du jeu… ni de baht thaï (1997)… ou de peso argentin (2002)… ou de couronne islandaise (2008)… ou d’euro (2010)… ou n’importe-quelle-devise-sur-le-point-de-sombrer
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La Banque centrale européenne — tout comme British Petroleum — ne semble pas savoir comment contenir les dégâts, et encore moins les nettoyer pour de bon. Tout comme le pétrole brut jaillit du puits sous-marin de BP, la crise de la dette souveraine en Europe continue à se répandre, hors de tout contrôle, et menace d’atteindre les côtes italiennes, espagnoles et portugaises
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Nous ne sommes pas pessimiste. Nous disons seulement que les souhaits ne sont pas des vérités. Nous souhaitons que la Grèce puisse payer ses factures ; et nous souhaitons que Goldman cesse d’être malhonnête. Mais cela ne signifie pas que nous allons jeter des pièces dans une fontaine à souhaits et amasser les futures sur le S&P 500
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Les détails de la plainte de la SEC accusent Goldman d’avoir omis de communiquer des "informations vitales" au sujet d’un titre adossé aux créances hypothécaires appelé Abacus. Selon la SEC : "à l’insu des investisseurs, Paulson & Co [un fonds de couverture]… qui devait faire des bénéfices si les [titres d’Abacus] faisaient défaut sur leurs obligations de paiement, a joué un rôle important dans le choix des titres qui devaient constituer le portefeuille… en résumé, Goldman Sachs a arrangé une transaction à la requête de Paulson, dans laquelle Paulson a lourdement influencé la sélection du portefeuille afin de satisfaire ses intérêts économiques"
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Le 2 avril 1997, votre chroniqueur, rongé par le trac, prenait la parole durant une conférence sur l’investissement à New York, où il présentait ses arguments en faveur de l’achat d’actions indiennes. Dans un discours de 40 minutes intitulé "Intel vs l’Inde — en quête de valeur", votre correspondant a affirmé que les actions indiennes étaient malheureusement sous-évaluées… du moins par rapport à ces "chères" valeurs technologiques telles qu’Intel
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Quelle est la prochaine Transaction de la Décennie ? Je n’en sais rien, bien évidemment, mais je vais quand même vous dire ce que je pense. Bill a déjà donné son avis. Il a suggéré qu’il fallait vendre les bons du Trésor US à long terme et acheter des actions japonaises. Je suis d’accord avec la première partie de la transaction. Mais la seconde partie de ma Transaction de la Décennie, c’est d’acheter de l’uranium