L’économie semble plus simple à comprendre et prévoir. Et les économistes ? C’est là que nos doutes disparaissent. Nous savons que la plupart d’entre eux se trompent la plupart du temps. Paul Krugman se lance dans des tirades enflammées. Il pense que les gouvernements font une grave erreur. Ils devraient oublier l’épargne et la réduction des déficits, dit-il. Ils auront tout le temps de s’en soucier plus tard. Ce dont ils doivent s’occuper maintenant, c’est de la dépression. Si les autorités ne se décident pas à dépenser de l’argent, nous pourrions sombrer dans une nouvelle Grande Dépression, prévient-il
Bill Bonner

Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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Le reste du monde épargne. Qu’arrive-t-il à l’épargne en question ? Les épargnants peuvent remercier les Etats-Unis, qui leur enlèvent leurs économies. Alors que le reste du monde met son argent de côté, les Etats-Unis continuent d’emprunter… aidant le monde à se débarrasser de son excès d’épargne. Dans les faits, le gouvernement américain joue désormais le rôle du Japon dans sa longue épopée de désendettement. Nous pensions que les Etats-Unis finiraient par suivre le Japon dans un long ralentissement, lent et modéré. D’accord, nous avions dix ans d’avance. Mais c’est bien ce qui semble se produire actuellement
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Il y avait moins d’emplois aux Etats-Unis à la fin juin qu’au début du mois — 625 000 en moins. Le département du Travail US a annoncé que le taux de chômage a baissé, passant à 9,5%, mais tout le monde sait que ces chiffres sont frauduleux. Les autorités font simplement disparaître des gens des listes de demandeurs d’emploi. En fait, elles ont rayé un million d’Américains sur les listes au cours des deux derniers mois. Ces gens ne cherchent pas "activement" un emploi, disent les autorités
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Quelques gouvernements — dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne — ont réussi à réduire leurs dettes dans les années 80 et 90. Mais leurs économies étaient alors en plein boom. Tant que l’économie se développe plus rapidement que la dette, cette dernière décline en tant que pourcentage du PIB. Les années 80 et 90 étaient des années de boom. Le crédit se développait. Les gens achetaient de plus en plus de choses dont ils n’avaient pas besoin avec de plus en plus d’argent qu’ils n’avaient pas
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Epargne
Dette, inflation, déflation… et leurs conséquences inattendues
par Bill Bonner 5 juillet 2010Pourquoi l’or baisse-t-il ? Parce que les gens réalisent enfin que la déflation est le véritable risque, non l’inflation. Le métal jaune pourrait continuer à dégringoler pendant encore longtemps… mais c’est difficile à dire. Il peut grimper durant une déflation, mais tout dépend des marchés — de leur volatilité et de leur incertitude. Durant un ralentissement stable à la japonaise, l’or pourrait baisser et rester bas pendant des années.
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Aujourd’hui aux Etats-Unis, on trouve plus de personnes recevant de l’argent du gouvernement que de personnes payant des impôts. Quarante millions de personnes reçoivent des coupons alimentaires. Des millions d’autres dépendent des crédits d’impôts fédéraux, etc. Tous ces gens ont le droit de voter. Ce qui est dommage. Parce qu’ils vont probablement voter pour une augmentation des dépenses sociales. Et les gouvernements feront faillite
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Selon les derniers résultats du recensement, on trouvait aux Etats-Unis 1,7 million de ménages ayant des revenus de 250 000 $ ou plus. Même si l’on prélevait 250 000 $ d’impôts additionnels sur chacun, faisant passer le taux effectif à près de 150% du revenu pour bon nombre d’entre eux, on aurait encore un déficit de 1 000 milliards de dollars. Les riches à eux seuls ne pourront pas endosser le fardeau croissant de la dette américaine
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En 1930, Roosevelt faisait encore partie des vivants. Il se présenta aux élections présidentielles avec un programme conservateur, affirmant qu’Herbert Hoover était un panier percé. Roosevelt s’engagea à équilibrer le budget. Mais entre son poste de gouverneur d’un Etat et son arrivée à la présidence des Etats-Unis, sa manière de penser changea. Lorsque la Grande Dépression commença, les gens pensaient que ce n’était qu’une "récession". Ils pensaient que l’économie se reprendrait rapidement
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Voici ce que nous dit l’Associated Press : "’les leaders mondiaux doivent travailler ensemble pour s’assurer que la reprise mondiale reste sur les rails’, a déclaré samedi le secrétaire au Trésor US Timothy Geithner. Geithner a prononcé ces remarques alors que le président Barack Obama prévenait ses homologues du Groupe des 20 Nations de ne pas mettre fin aux mesures de relance de leurs économies trop rapidement. Les Etats-Unis craignent qu’une telle action mette en danger la reprise mondiale"
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Nous avons le sentiment que ce marché est sur la voie de la baisse. Parce qu’à présent, même la Fed peut voir que la reprise n’arrive pas. La Réserve fédérale a annoncé qu’elle maintiendrait ses taux d’intérêts ultra-bas pendant une période ultra-longue. Elle a prolongé sa prolongation une fois de plus, en d’autres termes
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Nous répétons toujours la même chose, à la Chronique Agora. Non parce que nous manquons d’imagination… mais parce que les choses sont toujours les mêmes. "Les perspectives s’assombrissent pour les prix de l’immobilier", annonce le Wall Street Journal. Pour le moins, oui. Elles s’assombrissent notablement. Eh bien, qu’est-il arrivé aux 12 000 milliards de dollars de dépenses de relance, garanties et renflouages ? Nous avions dit dès le début que tout ça ne marcherait pas. Ils ont dit "si", nous avons dit "non". Pouvons-nous être remboursés
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Qu’est-il arrivé à la reprise ? Voilà ce que nous dit l’agence Associated Press : "Les ventes de maisons autrefois occupées ont chuté de 2,2% en mai [aux Etats-Unis], démontrant que le coup de pouce des crédits d’impôts pour achat immobilier s’efface plus rapidement que prévu". Les économistes étaient surpris, selon la presse. Les autorités paient encore 8 000 $ aux acheteurs lorsqu’ils acquièrent une maison. Pourtant, le nombre d’acheteurs baisse
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La surprise de cette semaine a été l’annonce de la Chine, qui mettait fin à son lien avec le dollar. L’autre surprise, c’est que ça n’a fait aucune différence. La nouvelle a surexcité les investisseurs… qui ont passé la journée à se préparer à faire grimper les prix. Et rien n’est arrivé. Aucune différence sur les marchés boursiers. Même le marché des devises s’est contenté de bâiller
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C’est jeudi dernier qui a dû sembler être le jour le plus long, pour Tony Hayward. "Le Congrès déchire le dirigeant de BP", comme le disait le Financial Times. M. Hayward a été confronté à un panel de zombies du Congrès US. Ils l’ont enchaîné à un rocher pour que les membres du comité de l’énergie puissent se repaître de ses organes internes chacun à leur tour
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BP a accepté de fournir aux zombies 20 milliards de dollars de viande crue : "BP soutient le fonds de 20 milliards de dollars contre la marée noire", déclare le Financial Times. BP est un producteur. La société produit quelque chose de précieux. En fait, elle produit la chose qui est la ressource la plus précieuse et la plus importante du Pentagone — l’énergie liquide
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Le grand débat, en ce moment, opposent ceux qui pensent que les autorités sont trop sévères et ceux qui pensent qu’elles sont trop laxistes. En gros, les Européens sont d’un côté, les Américains sont de l’autre. Les Européens resserrent, les Américains desserrent. Ils se trompent tous, pour autant que nous en sachions
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Selon le New York Times, le Congrès US est pris entre le marteau et l’enclume. D’un côté, les politiciens doivent réduire les déficits. De l’autre, ils doivent créer des emplois. Bien entendu, le Times ne comprend rien à rien. Il essaie de faire croire que les membres du Congrès sont juste des innocents pleins de bonne volonté faisant de leur mieux pour résoudre des pressions contradictoires
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Le marché a découvert que les maisons ne valaient finalement pas tant que ça… parce que l’industrie du prêt s’était entendue avec Wall Street et Washington pour faire grimper les prix bien au-delà de ce que les gens pouvaient se permettre de payer. Le propriétaire moyen ne pouvait plus se permettre d’acheter la maison moyenne. Fannie Mae et Freddie Mac, par exemple, soutinrent tous les plans hypothécaires, jusqu’au plus crétin. Et ensuite — quelle surprise ! — les gens se sont retrouvés avec des mensualités hypothécaires qu’ils ne pouvaient rembourser