C’est probablement une bonne chose que les marchés américains aient été fermés pour cause de Thanksgiving en fin de semaine dernière. Sur les places européennes, l’affaire Dubaï a provoqué la plus grande chute des sept mois. Les banques européennes ont prêté 40 milliards de dollars à Dubaï. Même l’or a perdu un peu de terrain
Bill Bonner
Bill Bonner
Bill Bonner est le co-auteur de plusieurs best-sellers comme L’inéluctable faillite de l’économie américaine, L’empire des dettes et Hormegeddon. Dans son dernier livre, Gagner ou Perdre, il explore l’avancée de nos sociétés modernes, leurs hauts et leurs bas – et révèle en chemin la règle unique qu’une société doit suivre si elle espère progresser... tout en montrant ce qui arrive à ceux qui ignorent cette règle. En 1978, Bill a fondé Agora – désormais le plus grand réseau de recherche indépendante au monde. Il a lancé des entreprises partout dans le monde – dont les Publications Agora en France... emploie des milliers de personnes... a investi sur cinq continents... a acquis plus de deux douzaines d’entreprises... possède des centaines de milliers d’acres de terrain... parcourt plus de 150 000 km chaque année... et a lancé plus de 1 000 produits. Ses notes quotidiennes, publiées notamment dans La Chronique Agora, sont lues par plus de 500 000 personnes dans le monde – dont près de 40 000 en France. Bill s’est donné pour mission d’identifier les meilleures opportunités d’investissement – et de montrer où les investisseurs particuliers commettent les erreurs les plus coûteuses. En deux mots, Bill offre un regard lucide sur le monde de l’économie et de l’investissement -- un point de vue contrarien et sans concession, que vous ne retrouverez nulle part ailleurs.
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Vous avez entendu ce bruit, cher lecteur ? C’était une explosion. Environ 80 milliards de dollars de dette gouvernementale US ont explosé cette semaine. Eh bien, il en reste encore 4 992 milliards dans le stock de munitions. Lorsqu’ils exploseront… ce sera très excitant ! En attendant, tout le monde semble grimper dans le train de l’or. Franchement, il en devient un peu bondé… un peu lourd. Tout ça nous met… eh bien… un peu mal à l’aise
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Suite à la crise des subprime, on aurait pu croire que les décideurs avaient appris leur leçon. Leurs taux trop bas et les prêts hypothécaires subventionnés ont mené à la plus grande bulle de l’immobilier de l’histoire des Etats-Unis. Mais non, ils continuent à causer des problèmes
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Le Financial Times a jeté un coup d’oeil par-dessus son épaule et a annoncé que la récession était terminée. Il est donc temps d’évaluer les dégâts. Les constructions de maisons neuves sont au niveau le plus bas depuis dix mois. Les demandes d’hypothèque sont au niveau le plus bas depuis douze ans. D’après ce que nous voyons, les chiffres de l’immobilier et du chômage ne font qu’empirer
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Cette année et l’année prochaine, les principaux gouvernements vont devoir lever 12 000 milliards de dollars pour financer leurs dettes et déficits. C’est une augmentation énorme de la quantité d’obligations souveraine dans le monde. Notre collègue Porter Stansberry estime que le gouvernement américain à lui seul va devoir trouver 4 500 milliards de dollars en obligations l’année prochaine. Ce montant représente deux fois le capital total de la plus grosse Banque centrale du monde — la Fed. Même si les Chinois prenaient tout ce qu’ils ont dans leurs réserves financières et s’en servaient pour acheter la dette américaine, il resterait encore près de 2 300 milliards d’obligations invendues
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Dans le secteur public américain, le déficit de cette année est estimé à environ 1 500 milliards de dollars. L’année prochaine, ce sera à peu près pareil. Les dirigeants disent qu’il est trop tôt pour mettre un terme aux efforts de relance. Les crédits immobiliers et les assurances chômage viennent juste d’être rallongés. Un remaniement de plusieurs milliers de milliards de dollars du système de santé est en route
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Lorsque Harding — le 29e président des Etats-Unis a pris ses fonctions en 1921, la Panique de 1920 faisait grimper le chômage américain de 4% à près de 12%. Le PIB s’était effondré de 17%. A l’époque comme maintenant, les subordonnés du président le poussèrent à intervenir. Herbert Hoover, secrétaire au Commerce US, voulait se mêler de la situation — comme il le ferait dix ans plus tard. Mais Harding résista
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Nous avons appris il y a trois jours que la construction a plongé en octobre. Il se construit 11% de maisons en moins par rapport au mois dernier. Sur les habitations collectives, les chiffres sont pires — moins 35%. Pourquoi la construction serait-elle en baisse au moment même où l’économie reprend soi-disant des forces ? Eh bien, les constructeurs se sont demandés ce qui arriverait aux maisons une fois qu’ils auraient fini de les construire. Le nouveau crédit d’impôt sur les maisons devait expirer ; ils n’étaient pas sûrs que les politiciens seraient assez idiots pour le renouveler
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Le voyage d’Obama en Chine fait les gros titres de tous les journaux. Le Financial Times nous raconte même "ce qu’il aurait dû dire". Selon le quotidien, le président américain aurait dû dire aux Chinois qu’il n’allait pas entraîner les Etats-Unis dans une crise dans le seul but de protéger les dollars possédés par la Chine
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Les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont deux économies de consommation. Pas de consommation = pas de croissance. Mais comment faîtes-vous pour que des gens qui ont trop consommé consomment encore plus ? Ils savent qu’ils ne peuvent pas se permettre de continuer à dépenser. Et ils savent qu’en continuant à s’endetter, ils ne font qu’aggraver la situation. Comment faire
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Nous sommes rentrés d’Amérique du Sud vendredi, bien décidés à nous reposer. Alors nous avons passé le week-end à lire… et nous avons aussi réfléchi un peu. Ce à quoi nous avons réfléchi, c’est au dollar, et au fait qu’à long terme, il n’a plus aucune chance. Mais à court terme, il pourrait avoir encore suffisamment d’énergie pour mordre le derrière des investisseurs.
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Le temps que les enfants du baby-boom naissent, les Etats-Unis devançaient tellement le reste du monde qu’il semblait que rien ne pourrait les arrêter. La liberté d’entreprise garantissait de nouvelles innovations et de nouvelles richesses. La démocratie garantissait un système politique qui s’adapterait aux besoins de l’économie en pleine évolution. Mais rien ne dure indéfiniment. En vieillissant, l’économie américaine et son système politique sont devenus de plus en plus rigides et de plus en plus coûteux
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"C’est incroyable, les Etats-Unis font exactement les mêmes erreurs que le Japon," m’a dit hier un ami. Voyons… dans les années 80, les dirigeants d’entreprise japonais pensaient qu’ils allaient diriger le monde. Les investisseurs le pensaient aussi. Ils se sont développés. Ils ont fait des opérations. Les prix sont montés en flèche et ils se sont tous pris pour des génies
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Epargne
M. le Marché n'aime pas quand des crétins gagnent de l'argent
par Bill Bonner 12 novembre 2009Se pourrait-il que New York ait déjà vécu son apogée ? Peut-être pas tout à fait. La presse rapporte des bonus record à Wall Street. Mais cette histoire semble teintée de désespoir, comme ces grandes fêtes à Berlin en 1945, juste avant que n’arrive l’armée soviétique. C’est peut-être pour ça que les bonus sont aussi élevés. Profitez-en tant que c’est encore possible ! Ce pourrait être le dernier cri de joie du secteur financier américain
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Cette semaine, nous fêtons les 20 ans de la chute du Mur de Berlin. Cet événement a marqué la fin de la plus grande expérience économique dirigée de tous les temps. Qu’ont appris les économistes ? Rien… En 1949, les Soviétiques et les Alliés ont divisé l’Allemagne en deux. Une partie a suivi le chemin traditionnel capitaliste de la reconstruction. L’autre partie a pris le chemin du communisme. De façon tout à fait remarquable, ils ont continué cette expérience pendant 40 ans
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La semaine dernière, on apprenait que le constructeur de yachts Hinckley, basé dans le Maine et en activité depuis 1928, est en train de couler. Le problème n’est ni technique ni opérationnel. Il est philosophique. Personne ne se plaint de la qualité des bateaux. Ni même des prix (au cas où vous vous poseriez la question : ils sont exorbitants)
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Les charlatans de la Fed et du Trésor ont fait la plus grosse injection d’adrénaline de l’Histoire. Le secteur privé ne dépense pas ? Peu importe, le secteur public va dépenser pour eux ! Il a fallu près de 100 ans à la Fed pour voir son déficit atteindre les 800 milliards de dollars. Puis, après la faillite de Lehman Brothers, elle a doublé son bilan
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Deux informations très importantes sont tombées. Tout d’abord, nous avons entendu dire que la crise était officiellement terminée […] L’autre information importante, c’est que la Fed a décidé de pêcher par excès de prudence. Elle va maintenir une politique monétaire souple, jusqu’à la fin des temps si nécessaire