Une chronique express aujourd’hui, votre correspondante succombant sous une avalanche de réunions. Heureusement, la journée d’hier a été relativement calme sur les marchés…
La plupart des places ont terminé dans le vert — à commencer par le CAC 40. L’indice de référence français est repassé au-dessus du seuil des 4 000, avec une hausse de 0,72% qui le porte à 4 006,23 points.
De l’autre côté de l’Atlantique, c’est la stabilité qui régnait. Une stabilité positive, toutefois, puisque les petits mouvements enregistrés étaient tous vers le haut : +0,06% pour le Dow Jones, à 12 270,99 points… +0,61% pour le Nasdaq, le seul à avoir connu une « vraie » hausse hier, et qui termine à 2 761,52 points… et enfin +0,02% pour le S&P 500, à 1 314,41 points.
Le point important de la journée de mercredi était la sortie du Livre Beige de la Fed — qui livre des nouvelles aussi fades que sa couleur : « ce rapport de conjoncture, publié en deuxième partie de séance par la Banque centrale, estime que la croissance économique des Etats-Unis se renforce », rapporte Les Echos. « Il fait aussi état de ‘perturbations réelles ou attendues’ de l’activité dues ‘à la tragédie au Japon’. »
Malgré ces paroles vaguement encourageantes, il y a eu hier l’annonce d’un coup de frein sur les ventes de détail américaines en mars — elles ont enregistré leur progression la plus faible de ces neuf derniers mois. Bref, la reprise tarde à prendre…
▪ C’est sans doute ce qui explique la nette faiblesse du billet vert ces derniers temps. La Fed a clairement fait comprendre qu’elle était prête à détruire sa monnaie… et ceux qui en détiennent semble se réveiller peu à peu — pour vendre.
L’euro a ainsi terminé la journée à 1,4478 $. Il n’avait guère évolué depuis la veille… mais se maintient à un niveau vigoureux en dépit des incertitudes graves qui pèsent sur la dette des PIGS.
Sans doute la hausse des taux de la BCE n’est-elle pas étrangère à cette solidité… non plus que l’annonce faite par le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, qui a assuré que la Chine continuait son soutien à l’euro, et « était ‘prête à continuer à acheter de la dette souveraine de l’Espagne’ et à investir dans la restructuration des caisses d’épargne espagnoles, considérées comme le maillon faible du système financier », comme l’expliquent encore Les Echos.
Hm… entre la Chine « sauveuse du monde » et la Fed « dévoreuse du dollar », les investisseurs ont du souci à se faire. Oserions-nous leur recommander de détourner légèrement le regard vers l’or — qui, lui, grimpe (l’once était à 1 457,5 $ hier au second fixing), se solidifie, et surtout… n’est tributaire des politiques de personne ?