En France, la situation se tend… et des désordres majeurs, aussi bien politiques qu’économiques, pourraient être proches : préparez-vous à des années difficiles.
Progressivement, par à-coups successifs, la situation française se tend, sur le plan politique comme sur le plan financier. C’est le risque d’une déstabilisation interne à cause des questions religieuses qui se profile désormais, dont nul ne sait sur quel désordre majeur elle peut déboucher. Tout indique que les prochaines années seront difficiles.
La France a-t-elle mangé son pain blanc et des années difficiles, plus difficiles qu’on ne les imaginait, se profilent-elles désormais ?
La terrible décapitation d’un enseignant à la sortie d’un collège par un terroriste musulman qui contestait le contenu pédagogique diffusé dans une leçon d’instruction civique constitue probablement un point de bascule dans notre histoire contemporaine : elle ne montre pas seulement comment un pilier républicain est combattu par une frange de l’opinion.
Elle montre aussi l’incapacité de l’Etat à faire face en ordre cohérent aux périls qui le menacent.
Cela aura des conséquences profondes… et durables.
La question de l’islam dans la République s’est imposée aux aveugles
Depuis plusieurs années, toute interrogation sur les dérives de l’islam est combattue au nom de l’islamophobie. S’interroger sur le port du voile, sur la charia, sur la compatibilité de l’esprit critique avec ce monothéisme radical, est considéré depuis une vingtaine d’années comme une stigmatisation raciste, voire comme un appel à la haine.
Ce tabou imposé par la gauche, qui a volontiers puisé dans les voix musulmanes pour se faire élire au niveau local, a contraint le pays à fermer les yeux sur des dérives de plus en plus inquiétantes, scandées par des attentats sanglants. Au nom du « pas d’amalgame » et de la théorie des fous solitaires, toute prise de conscience vis-à-vis d’un phénomène collectif était interdite.
Avec la décapitation d’un enseignant au demeurant père de famille, la cécité n’est plus possible. La lutte contre l’islamophobie n’évite ni les attentats, ni les attaques contre l’esprit critique, le savoir et les lumières. Il faut désormais se rendre à l’évidence.
Les ferments d’une guerre civile
Le problème politique que pose cet attentat est celui de la capacité de l’Etat à rétablir la situation et à conserver le contrôle de la rue et des quartiers minés par des années d’activisme salafiste, souvent opéré par des associations financées par les mairies.
Dans de nombreux quartiers, la police nationale a laissé les Frères musulmans garantir l’ordre à sa place. Dans de nombreux quartiers, les enfants sont encadrés par des associations qui prônent la charia et le communautarisme. Dans de nombreux quartiers, l’ordre musulman est une réalité, occulté par des apparences républicaines, mais vécu comme tel par les habitants.
L’Etat a-t-il encore assez de forces pour renverser cette tendance ? On peut avoir un doute, si l’on examine la démotivation profonde des fonctionnaires : policiers, enseignants, services sociaux, tous ces acteurs du service public ne croient plus à leur mission et ne paraissent guère vaillants pour mener et gagner une opération de reconquête dans les quartiers perdus.
Reste donc le sentiment que nous avons une guerre à mener pacifiquement, et que nous allons la perdre si nous ne commençons pas par remettre bon ordre dans les rangs en renouvelant en profondeur le management public et en clarifiant la mission qui pèse sur chaque fonctionnaire.
Sans cela, les forces musulmanes à l’œuvre dans ce pays auront la tentation de profiter de leur avantage pour en découdre.
Anticiper l’effondrement de l’Etat en France
De toute évidence, la réforme profonde de l’Etat n’est guère envisageable aujourd’hui. Les élites administratives sont trop sclérosées et trop attachées à leur pouvoir pour réagir efficacement face à la situation.
Il faut ici anticiper, malheureusement, un passage difficile de notre Etat et de notre régime dans les cinq prochaines années. Nous souhaitons tous qu’il débouche sur une régénérescence de notre pays… mais d’ici là, le train habituel de nos élites, qui file depuis des années droit dans le mur d’un Etat pléthorique et inefficace, ne devrait pas s’arrêter avant la catastrophe finale.
Il faut donc intégrer, dans ses anticipations, les erreurs d’appréciation de l’énarchie, en particulier de celle qui continue à tenir Bercy.
Dans les cinq ans à venir, les politiques publiques françaises seront dominées par l’impôt pour les plus riches et par l’expansion continue des dépenses de l’Etat au nom d’une lutte pour la République qui n’aura pas lieu.
Plus que jamais, la volonté d’imposer les plus « riches » et particulièrement les épargnants, fera office de ligne politique et aucune alternative ne sera examinée.
Sur ce point, il n’y a rien à attendre des élections présidentielles de 2022. Ni Emmanuel Macron, ni Marine Le Pen, ni Xavier Bertrand, si sa candidature devait prospérer, n’ont la moindre intention de s’attaquer aux dépenses publiques et à la réforme de l’Etat.