L’une décline, l’autre brûle de fièvre : des deux maux, quel est le moindre ? Les autorités ont fait leur choix, en tout cas…
L’Ancienne économie décline lentement…
La Nouvelle économie est dans une bulle dangereuse…
L’une refroidit. L’autre est trop brûlante pour qu’on puisse y toucher.
Que faire ?
Pas d’amis
Les économies évoluent en permanence – et les gouvernements tentent toujours de voir l’avenir pour l’empêcher de se produire.
L’avenir n’a pas d’amis. Il ne génère pas de revenus. Il ne paie pas d’impôts.
Il ne peut pas voter… Il ne peut pas aller manifester dans les rues… Il ne peut même pas écrire au courrier des lecteurs.
Le présent, en revanche, est M. Populaire en personne. Il engendre des plus-values, verse des salaires… et a des poches profondes. Après tout, il possède 100% de la richesse des Etats-Unis.
Il a aussi des lobbyistes, des syndicats, des partis politiques et des membres du Congrès prêts à faire ce qu’il ordonne.
Qui plus est, l’enfer, c’est dans l’avenir. La planète surchauffe ! Deux millions de morts du Covid-19 ! La Chine prend le pouvoir sur le monde ! Des robots nous volent nos emplois !
Oh… et voilà qu’une récession nous arrive droit dessus !
Weimar, toute !
Quelle que soit la menace, les autorités se mobilisent pour y mettre fin… avec des subventions pour les énergies vertes, des taxes douanières, des sanctions, des confinements, des aides à l’embauche… le Patriot Act… ou le PPP, le programme de protection de salaires mis en place par l’administration Trump.
Naturellement, les autorités cherchent par-dessus tout à stopper une dépression.
Cependant, elles n’admettront pas qu’elles ont eu le moindre rôle dans son apparition… ou que leurs propres politiques (taux d’intérêt ultra-bas et fausse monnaie) ont créé des excès qui doivent être purgés.
Ne vous attendez pas non plus à ce qu’elles confessent que leurs remèdes de charlatans (encore plus d’impression monétaire) rendront la correction finale pire encore.
Pour l’instant, au cours de ce siècle, elles ont retardé trois corrections majeures.
Entre octobre 2000 et juillet 2003, elles ont sabré 5% de leur taux directeur, déclenchant l’effondrement de la finance hypothécaire de 2008-2009.
Ensuite, elles ont à nouveau entravé cette correction, réduisant une fois encore leur taux directeur de plus de 500 points… et imprimant 3 600 Mds$ supplémentaires.
Cette année, elles sont en mode « Weimar, toute », avec des taux de retour à zéro… et 3 000 Mds$ de nouvel argent supplémentaire.
L’Ancienne économie va mal…
Malgré tous leurs efforts, cependant, le monde continue de tourner. L’avenir arrive malgré tout. Il prend simplement une autre forme.
Leurs efforts pour empêcher des changements et corrections nécessaires dans l’Ancienne économie – en inondant Wall Street de cash, par exemple – ont créé une bulle dans la Nouvelle économie.
La plupart des actions de l’Ancienne économie sont en baisse sur l’année. En termes d’or – la seule mesure à laquelle nous croyons – les actions du Dow ont perdu environ 19% de leur valeur depuis janvier.
… La Nouvelle économie prospère
Regardez ce qu’il se passe dans la Nouvelle économie, en revanche. Les quatre leaders – Apple, Amazon, Microsoft et Google – valent un total de quelque 6 000 Mds$. On ne trouve que deux pays au monde avec un PIB plus important – les Etats-Unis et la Chine.
Amazon à elle seule est valorisée à 43% du S&P 500. Tesla vaut maintenant presque autant que le plus gros distributeur des Etats-Unis, Walmart, même si le constructeur ne représente que 5% de ses ventes.
Le confinement idiot des autorités et leurs maladroites tentatives d’empêcher une correction très nécessaire n’ont fait qu’accélérer le passage de l’Ancienne économie à la Nouvelle.
Les chouchous internet – Zoom, Amazon, Netflix, etc. – ont gobé le nouvel argent comme un ivrogne évadé d’une clinique de désintoxication.
Et d’un seul coup, une bonne partie de l’ancienne infrastructure économique est devenue obsolète.
A suivre…