Quelle allocation d’actifs pour votre épargne et votre assurance-vie en ce difficile début d’année 2019 ? Voici des pistes.
Sur la radio BFM Business, ce matin, j’entendais que si votre contrat d’assurance-vie en euro vous avait rapporté moins de 2,11% en 2018, vous perdiez de l’argent compte tenu de l’indice des prix et de la CSG-CRDS.
Comme vous le savez, nous pensons que ces contrats adossés à de la dette française, le prétendu « rendement sans risque », sont dangereux.
Le rendement sans risque n’a jamais existé sauf dans la tête embrumée des Piketty et autres économistes étatistes. Le risque d’une obligation d’Etat est double :
- L’inflation
- Le défaut
Jusqu’à présent, l’inflation était le principal risque. Maintenant, le risque de défaut est devenu substantiel. La France est tellement endettée qu’elle serait incapable de supporter le retour à des taux d’intérêt « normaux ».
Par ailleurs, jamais dans l’histoire une génération n’a accepté de payer les dettes des précédentes. Cela va mal se passer et nous aurons tôt ou tard droit à un jubilé, une répudiation de la dette.
Bref, l’assurance-vie en euro c’est zéro rendement et risque maximal plutôt que rendement à risque zéro.
Ceci dit, que fait-on ? Nous pensons en effet que nous sommes désormais entrés dans un grand marché baissier des actions. Par conséquent, les perspectives de plus-values sur des contrats dits en « unité de compte », adossés à des actions, sont maigres (pour ne pas dire que ce sont des moins-values qui nous attendent) ?
Pour le moment, les marchés actions américains tiennent encore debout : nous assistons même à un rebond en ce début d’année.
Nous pensons que ce rebond sera éphémère.
Nous ne sommes pas les seuls à le penser. Si l’on en croit les mouvements enregistrés par Black Rock, l’un des plus grands gérants d’actifs financiers (3 400 Mds$ concernant le seul marché actions), les gens sortent des marchés actions.
Comment faire concrètement dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie, et comment préserver l’épargne d’une vie du krach du siècle ?
C’est ce que nous verrons demain.
1 commentaire
Bonjour Simone,
j’ai lu avec intérêt votre article ou vous conseillez de convertir les liquidités chez revolut en monnaie hors euro, comme le franc suisse, puis de les sécuriser dans une banque suisse fédérale.
J’avais de mon côté suivi les conseils de Jim et Gaël en sécurisant contre le risque de change mon épargne sur Interactive Broker en pondérant mes devises suivant la répartition actuelle des DTS.
Mon objectif étant avant tout la sécurité financière, y a il un risque à laisser en cas de crise financière ou faillite des banques ou de l’état français ses liquidités sur le CTO d’IB selon la répartition DTS?
Il me semble qu’ IB offre de solides garanties financieres ayant des fonds propres, d’une part, et une répartition de ces fonds sur plusieurs banques.
Etes vous de mon avis, et, dans l’affirmative, quelles sont les raisons pour lesquelles vous n’abordez pas ce thème qui intéresserait les lecteurs actifs d’Agora qui détiennent un CTO chez IB?
Par avance, merci de votre réponse sur ce sujet qui me tiens très à coeur, surtout en ce moment crucial
Avec mes amicales salutations
Pascal Fivel