** Ca y est, nous y sommes : le baril de pétrole a dépassé les 100 $. Et à mon avis, il s’est durablement installé à ces niveaux ; c’est un déménagement en règle, et non un camping temporaire. Certes, nous allons voir quelques replis de-ci de-là, des consolidations et des réajustements, mais enfin, la tendance est claire : le pétrole bon marché, c’est terminé.
Le pétrole n’est pas le seul à atteindre des sommets. L’or à 1 000 $ n’est sans doute plus très loin, comme le confirmait Simone Wapler dans L’Investisseur Or & Matières il y a quelques jours : "l’or semble se préparer à une nouvelle poussée. Il ne réagit pas aux nouvelles qui auraient dû le voir tester un véritable point bas : sursis du dollar, rebond des marchés actions, ‘sauvetage’ de la planète financière par Warren Buffet. Au contraire, le niveau de 880 $ se précise comme un support par le bas. Il gagne du terrain en euros".
Toutes ces nouvelles servent à confirmer ce dont Bill Bonner nous a parlé au cours de la semaine passée : le combat entre l’inflation et la déflation continue de faire rage… et les marchés, pris entre deux feux, ne savent plus quoi faire.
Pour les aider à décider, nous avons découvert hier un indicateur tout à fait inédit. Oubliez les indices de volatilité, les chandeliers japonais, les indicateurs avancés, le GOR, le M3 et autres instruments de divination financière et économique… Pour savoir ce que va faire l’économie dans les mois qui viennent, observez… les vitrines des coiffeurs.
L’agence Reuters nous annonce en effet que "selon une enquête menée par la deuxième firme de cosmétiques japonaise, Kao Corp, citée par le quotidien économique Nikkei, les Japonaises ont tendance à garder les cheveux longs lorsque l’économie nipponne se porte bien et à adopter des coupes courtes en période de crise économique".
"Se fondant sur ce postulat, le Nikkei ne se montre pas très optimiste pour l’évolution de l’économie japonaise alors qu’une tendance aux coupes plus courtes semble se profiler".
"Ce qui confirme une opinion partagée par différents analystes selon laquelle le cycle de croissance le plus important qu’ait connu l’archipel depuis la Seconde guerre mondiale pourrait avoir pris fin, l’économie nationale courant désormais le risque de connaître une récession".
"Jusqu’au début des années 1990, lorsque l’économie japonaise était florissante, 60% des femmes âgées d’une vingtaine d’années portaient des cheveux longs, relate le Nikkei en citant les résultats de ces sondages".
"Pendant les années 1990, marquées par l’effondrement de l’économie nipponne, les coupes courtes (définies dans ce sondage comme une longueur de cheveux n’allant pas au-delà de la clavicule) sont devenues les plus répandues".
"Mais depuis 2002, alors que l’économie progresse de nouveau, les cheveux longs font leur retour, souligne le Nikkei, qui a cependant identifié un facteur pouvant affecter la validité de cette théorie : la popularité croissante du chignon".
Coïncidence ou présage ? En tout cas, en France, les magazines féminins annoncent le grand retour du court pour le printemps 2008…
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