Bill Bonner est contrarien… mais pas forcément comme il l’espérait, selon un lecteur : des cryptomonnaies à l’art moderne en passant par Amazon, se trompe-t-il du tout au tout ?
Nous avons commencé la journée par un grand bol d’humilité.
Voici un courrier de notre lecteur David B. :
« Une fois encore, je vais utiliser Bill Bonner comme un excellent indicateur contrarien. La dernière fois que j’ai acheté une chose qu’il n’a pas arrêté de dénigrer, cela a très bien fonctionné (et continue de très bien fonctionner !). J’ai spéculé sur ce qu’il appelait sans cesse ‘la rivière sans retour’ (Amazon). A présent, je vais spéculer sur ce qu’il appelle les crypto-lapins. Excellent travail, continuez comme ça ! »
Bonne chance avec les crypto-lapins.
Si ça tourne mal, il reste des milliers d’autres cryptos.
Nous avons appris il y a quelques jours que le dogecoin – qui porte le portrait d’un chien shiba – est tellement brûlant que le canidé a pris le mors aux dents. Les élevages et les animaleries annoncent qu’ils ne peuvent pas suivre la demande.
Peut-être que Billy Markus et Jackson Palmer, qui auraient créé le jeton par plaisanterie, avaient en réalité une stratégie cachée : en secret, ils pariaient sur une hausse du shiba !
Art invisible
Si la numismatie numérique n’est pas votre truc, peut-être devriez-vous vous lancer dans l’art.
C’était un secteur qui aurait pu nous intéresser… mais l’art « moderne » ou « contemporain » nous a toujours semblé être une filouterie… un peu comme… eh bien… les cryptos !
De plus, nous avons rarement croisé une œuvre qui nous donne envie de la regarder.
Il se trouve qu’un artiste italien a porté l’arnaque à un niveau bien différent… et résolu le problème de l’art moche. Son travail est invisible. Selon le New York Post :
« Salvatore Garau a vendu sa pièce, intitulée Io Sono (‘Je suis’), à un acheteur non identifié, le mois dernier. La maison d’enchères italienne Art-Rite a organisé la vente de la statue ‘immatérielle’ en mai, avec une première estimation entre 7 000 $ et 11 000 $. [Elle s’est vendue pour 18 000 $.]
‘Le vide n’est rien de plus qu’un espace empli d’énergie, et même si nous le vidons et qu’il n’y reste rien, selon le principe d’incertitude de Heisenberg, ce « rien » a un poids’, a expliqué l’artiste, originaire de Sardaigne, sur Hypebeast. ‘Ainsi, il contient de l’énergie qui est condensée et transformée en particules, c’est-à-dire en nous.’ »
Mais bien sûr.
Nouvelle tendance
Nous allons prendre un grand risque… et faire une prédiction.
Les personnes qui investissent dans de l’art invisible gagneront de l’argent invisible. Plus important encore, elles ne méritent pas de gagner de l’argent.
Au moins ne seront-elles pas obligées de regarder un tableau de Lucian Freud, par exemple !
Nous pourrions bien entendu avoir tort. Garau pourrait se révéler être le Picasso du XXIème siècle. Et Io Sono pourrait lancer tout une école, l’art indétectable.
Bientôt, de grandes entreprises embaucheront des consultants pour les aider à acheter des pièces importantes pour leurs salles de réunions et halls d’entrée.
Les fils et filles de gestionnaires de hedge funds impitoyables feront leur thèse sur « L’affiche épistémologique et les dimensions épistolaires du non-vu selon une perspective post-hégémonique ».
Et les musées feront grimper les prix dans les salles d’enchères, mettant l’art invisible hors de portée – Dieu merci – du citoyen moyen.
