De nombreux signaux pointent vers une panique bancaire similaire à celle de 2008 : votre capital est-il prêt à affronter une telle situation ?
Vous souvenez-vous de la façon dont la crise de 2008 a débuté ?
Je ne vous parle pas du coeur de la crise, lorsque le marché boursier s’est effondré, que tout le monde perdait de l’argent, ou s’inquiétait d’un possible effondrement des grandes banques.
Je vous parle des premiers signaux d’alerte.
Les signes avant-coureurs se sont tous manifestés au travers des difficultés rencontrées par de petits établissements bancaires isolés, au moment où les dettes toxiques à l’intérieur du système ont déclenché une réaction en chaîne qui a fini par entraîner l’effondrement des marchés financiers à l’échelle mondiale.
Je pense qu’il est possible que nous soyons aujourd’hui en train d’assister à un phénomène similaire. J’observe de nombreux signaux d’alerte.
La banque italienne Carige (dont la cotation avait déjà été suspendue à la même époque l’année dernière) donne à nouveau des sujets d’inquiétude. D’après la BCE, l’établissement est sous-capitalisé et ne serait pas en capacité de faire face à une panique de grande ampleur. Une augmentation de capital à hauteur de 400 M€ est nécessaire.
A cette annonce, une vague de peur s’est propagée à travers le système bancaire. Les banques les plus exposées à la dette publique italienne ont vu leurs réserves en capital fondre comme neige au soleil.
De nombreux établissements font face à ce problème. L’exposition des banques françaises à la dette italienne représente 12% du PIB. C’est six fois plus que leur exposition à la dette grecque au moment de la crise de 2010.
D’après Eric Dor, directeur du département des études économiques à l’IESEG de Lille, « le risque de contagion est considérable. La dette italienne est tellement importante qu’elle fait sans aucun doute peser un risque systémique sur l’ensemble de la Zone euro ».
A l’appui de ce discours, voyez l’évolution du prix des CDS sur les banques européennes. Les CDS sont des produits financiers vous permettant de vous assurer contre la faillite d’un émetteur de titres de dettes.
Ces assurances sont à nouveau en forte hausse depuis le début de l’année.
Il est temps de prendre la situation au sérieux.
Il sera bientôt trop tard pour prendre les mesures nécessaires afin de protéger votre patrimoine.
Pour survivre à une panique bancaire, vous devez être capable d’identifier les signes avant-coureurs et de prendre rapidement les décisions qui s’imposent pour sécuriser votre épargne et vos investissements.
La solution simple qui consiste à confier votre épargne à votre banque ne fonctionne plus. Vous devez, au contraire, réfléchir en terme d’épargne « débancarisée » et organiser vos placements dans ce sens avant que la panique ne se déclare.
De toute façon, les dettes contractées ne pourront pas être remboursées. Lorsque les autorités devront l’admettre, la panique commencera.
