Quand tout va bien, personne ne se plaint… mais lorsque les choses tournent au vinaigre, il faut trouver un coupable : le marché des cryptos ne fait pas exception !
« Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel », dirait un investisseur prudent, pour signifier qu’une action ne peut continuellement grimper. Pourtant lorsqu’un marché est haussier, l’euphorie gagne les investisseurs et rien ne semble pouvoir arrêter leur optimisme, ainsi que la course effrénée à la hausse.
Dans la sphère crypto, l’image souvent utilisée est de dire que le cours va rejoindre tel ou tel sommet… jusqu’à en atteindre la lune ! « To the moon !« , peut-on en effet lire régulièrement sur les réseaux à propos de tel ou tel altcoin qui aurait un potentiel révolutionnaire.
Aujourd’hui, le marché des cryptos est retombé sous les 300 milliards de dollars de capitalisation, 275 milliards même à l’heure où je vous écris.
Si la dominance du bitcoin augmente (45,5%), c’est plutôt lié à la baisse des autres cryptomonnaies fortement capitalisées comme l’ethereum (ETH), qui a accusé une forte baisse depuis ses plus hauts de janvier.
Lorsqu’un marché est baissier, c’est la peur qui prend le pas et, réaction classique, les investisseurs ont besoin de trouver des boucs émissaires pour expliquer cette correction…
Ces boucs émissaires, quels sont-ils ?
– Bien sûr, en tête, il y a les Etats ou les institutions centralisées (AMF, SEC, FSA, etc.) et le pouvoir réel que peut exercer leur règlementation.
– Certains pointent du doigt des gestionnaires de fonds peu scrupuleux et les contrats à terme sur le bitcoin qui auraient entraîné des manipulations de cours.
– Dans la même veine, il y a les « baleines », ces personnes qui détiennent une quantité massive d’une ou plusieurs cryptomonnaies et qui, dès lors, ont une forte influence sur les cours s’ils prennent de grosses positions. C’est par exemple ce qui s’est passé, ces derniers mois, lors de la liquidation de Mt Gox.
– Le phénomène d’interdiction des publicités sur les ICO gagne les différents réseaux sociaux. Après Facebook fin janvier, ce fut au tour de Google de l’annoncer et plus récemment de Twitter et Snapchat. Les conséquences de ces interdictions publicitaires sont sans doute faibles sur le marché. Les arnaques qui fleurissent sont indéniables. Ces géants mondiaux tentent donc de se protéger contre les actions que pourraient intenter les malheureuses victimes d’escroqueries.
En somme, il n’y pas UN bouc émissaire, mais une conjonction de facteurs contribuant à plomber le marché.
La hausse réside dans une adoption plus massive
Pour Bill Barhydt, le CEO de la société de service de paiement Abra, le marché se reprendra lorsque davantage d’institutionnels s’intéresseront et se positionneront sur les cryptomonnaies. C’est ce qu’il confiait au site d’information américain Business Insider :
« Je m’entretiens avec des gérants de fonds spéculatifs, des individus fortunés et même avec des gens qui spéculent sur les matières premières. Ils constatent la volatilité présente dans le marché des cryptos et considèrent que c’est une énorme opportunité. Une fois que cette déferlante d’argent arrivera, ce sera spectaculaire. »
Evidemment, l’arrivée d’argent frais sur le marché sera le signe que la confiance est revenue.
Qu’on les redoute ou non, ce seront justement les régulations étatiques qui rassureront et inciteront les investisseurs professionnels à se jeter dans le grand bain des cryptos. Et nous serons là pour profiter de la déferlante.
En attendant, reste à espérer que la conjoncture actuelle permette une épuration du marché, offrant une encore meilleure visibilité aux projets les plus solides.
[NDLR : Cela tombe bien, certaines des cryptos recommandées par Florian dans Cryptos Trader font partie de ce noyau dur qui résiste à la correction généralisée… A votre tour d’en profiter !]
Première parution dans La Quotidienne de la Croissance.