C’est fait. La banque italienne Monte dei Paschi di Siena a encore échoué à trouver de gentils actionnaires volontaires pour se recapitaliser.
L’Etat italien va s’endetter de 20 milliards d’euros pour…
Pour quoi, au fait ? Pour remplacer les gentils actionnaires volontaires introuvables par des contribuables dociles et ignorants.
- Pour continuer à faire vivre une banque-trop-grosse-pour-faire-faillite
- Pour ainsi limiter la casse auprès des 40 000 déposants, détenteurs d’obligations de leur banque, à leur insu, au travers de « comptes épargnes ».
Il est vrai que 40 000 déposants floués d’un coup, ça ferait désordre politiquement. Jusque-là, les déposants ruinés appartenaient à de petites banques de l’Italie du Sud et étaient peu nombreux.
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L’Agefi du jour :
« La Chambre des députés italienne a approuvé mercredi par 389 voix contre 134 l’autorisation donnée au gouvernement à accroître la dette publique pour consacrer jusqu’à 20 milliards d’euros au renflouement du système bancaire. Le Sénat en a fait autant à 221 voix contre 60. Le décret-loi précisant les conditions de cette intervention, et notamment le remboursement A posteriori des petits porteurs d’obligations subordonnées qui subiraient un « bail-in« , doit être publié dans les prochains jours.
[…]
Pour ne rien arranger, la banque n’a cessé de communiquer au marché de nouveaux facteurs de risques, comme l’y oblige la réglementation. En annonçant, hier, que ses 10,6 milliards d’euros de trésorerie nette au 16 décembre seraient épuisés en quatre mois et non en 11 mois comme indiqué précédemment »
Un zombie se nourrit de la chair des vivants, je vous le rappelle. Dans le cas de la Parasitocratie financière, il s’agit évidemment des contribuables et pas uniquement des contribuables italiens.
20 milliards d’euros seraient insuffisants. Le Financial Times nous indique que le système bancaire italien aurait en réalité besoin de 38 milliards d’euro.
La dette publique italienne pèse aujourd’hui 133% de l’économie du pays et le déficit est de 2,6%.
Les rachats obligataire de la Banque centrale européenne ont jusque-là permis de contenir la hausse des taux en Italie dont le rendement de l’emprunt à 10 ans se montait à 1,892% au 19 décembre.
Mais ces rachats obligataires vont être réduits de 80 milliards d’euros par mois à 60 milliards d’euros par mois. La dette publique italienne sera-t-elle le big short de 2017 ou bien la puissance de feu des bazookas de la BCE permettra-t-elle aux zombies de dévorer un peu plus de chair sur le dos des contribuables et des épargnants ?
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Le système bancaire dans son ensemble est zombie, les Etats providence aussi. Aucun media ne dénonce les vices inhérents de ce système :
- Le mythe selon lequel les dépôts appartiennent aux déposants et sont toujours disponibles
- La monnaie n’existant plus majoritairement que sous forme de crédit (principe des réserves fractionnaires)
- Le privilège de création monétaire accordé aux banques (légalisation du principe selon lequel « les crédits font les dépôts »)
- La bancarisation obligatoire et l’enfermement des déposants
- Le financement des dépenses publiques excessives par des banques trop-grosses-pour-faire-faillite
La survie des zombies va désormais exiger des méthodes plus brutales que nous verrons probablement à l’oeuvre en 2017.
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