L’armée en maraude de Trump — professionnels, amateurs, cantinières et profiteurs — est en route pour Washington. C’est là, sur les rives du Potomac, qu’elle mènera sa prochaine grande bataille. La vraie nature de son issue catastrophique reste incertaine.
Mais attendez une minute : parlons d’abord de l’Inde, qui a porté un nouveau coup contre le cash.
Le Premier ministre du pays, Narendra Modi, a décidé de démonétiser les billets de 500 et 1 000 roupies (500 roupies représentent environ 7 euros, 1 000 roupies environ 14 euros).
Les Indiens doivent soit déposer leurs billets à la banque d’ici la fin de l’année, soit y renoncer. D’un seul coup d’un seul, Modi a éliminé 86% du cash en circulation en Inde.
Effondrement monétaire
Nos sources sur place nous donnent un aperçu de ce à quoi ressemble un effondrement monétaire. Un témoin oculaire rapporte :
« Je suis dans le Tamil Nadu, au sud de l’Inde. Et là comme partout dans le reste du pays, des files de gens agrippant des poignées de billets s’entassent dans les rues ».
Ailleurs en Inde, des camions sont garés le long de la route… silencieux. Leurs conducteurs n’avaient plus de cash pour acheter nourriture et carburant.
Bloomberg Markets a plus de détails :
« Plus de la moitié des 9,3 millions de camions sous le All India Motor Transport Congress, une association de transport routier indienne, ont été affectés, les conducteurs abandonnant leurs véhicules à mi-chemin de leur itinéraire après s’être retrouvés à court d’espèces…
Cela vient aggraver aux difficultés d’un gouvernement qui se débat pour maintenir les distributeurs de billets en état de marche — les efforts de simplification des retraits n’ayant pas suffi durant cinq jours consécutifs. Après un appel ému et larmoyant à ses citoyens, leur demandant de serrer les dents et de soutenir le combat contre la corruption, Modi a défendu lundi son choix de retirer les billets de 500 et de 1 000 roupies ».
Causer un désastre est simple, et il y a de nombreux moyens de le faire. Le gouvernement indien a décidé de se débarrasser de ses billets les plus utilisés pour lutter contre « la corruption ».
Ce qui s’est passé en réalité, c’est qu’il a eu du mal à collecter les impôts dans un pays où une grande partie des échanges a lieu en cash, hors bilan. Il veut donc serrer la vis.
Mais en interdisant les billets les plus usités — qui composent la majeure partie de l’économie en espèces –, il a stoppé net le commerce.
[NDLR : La France pourrait prendre le même chemin que l’Inde… à moins que les citoyens agissent maintenant pour préserver leurs libertés : c’est aussi simple qu’une signature. Il suffit de cliquer ici.]
Eternellement faussé
Ne nous laissons pas distraire. Nous n’aimons pas nous impliquer dans les affaires politiques, d’ordinaire. Mais nous vivons un moment spécial dans l’Histoire de notre planète. Un moment où la politique décidera du genre de désastre que nous allons affronter.
Pour simplifier : si le Congrès américain tient sa ligne contre Trump, nous aurons un désastre déflationniste. S’il le suit, en revanche, le désastre sera plutôt une catastrophe inflationniste.
Nous sommes à l’hôtel Trump, à SoHo, pour tenter de voir de quel côté la balance penchera.
Jusqu’à présent, les autorités n’ont utilisé qu’une seule arme dans leur lutte pour empêcher une correction — la politique monétaire. Elles l’ont utilisé jusqu’à ce que le canon fonde et qu’elles se retrouvent à court de munitions.
Cela ne laisse plus que la politique budgétaire — les dépenses déficitaires à l’ancienne.
Selon la théorie keynésienne standard, les autorités devraient mener une politique monétaire « contracyclique ». Lorsque l’économie surchauffe, le gouvernement est censé préférer un resserrement monétaire (des taux d’intérêt relativement hauts) et des surplus budgétaires (plus d’impôts que de dépenses).
Lorsque l’économie ralentit ou entre en récession, les autorités devraient privilégier l’argent facile (taux bas ou ultra-bas) et des déficits généreux (plus de dépenses que d’impôts).
Sur le long terme, ces interférences devraient être neutre, se contentant de lisser le cycle économique — les phases d’expansion et de récession — sans altérer la nature de l’économie ou son taux de croissance moyen.
Dans la pratique, les bataillons gouvernementaux sont trop lents pour être utiles. Ils arrivent après la bataille, et leur tendance à préférer l’argent facile et les déficits annule de toute façon l’ensemble de la théorie.
Avec de l’argent basé sur leur crédit à leur disposition (la théorie de M. Keynes concernait un monde où la monnaie était adossée à l’or), ils ont faussé l’économie toute entière, qui penche désormais éternellement du côté de la dette et des déficits.
La grandeur revisitée
Et voilà qu’arrive à Washington M. Donald J. Trump.
Il a promis de « rendre sa grandeur à l’Amérique » ; une croissance annuelle de 4% du PIB constitue une part majeure de cette grandeur revisitée.
Dans toute l’Amérique profonde, les gens y croient.
Mais une croissance de 4%, c’est près de quatre fois celle du premier semestre 2016. L’équipe de Trump va donc devoir se mettre au travail, pilonnant la voie vers un avenir qu’on n’a plus vu depuis le siècle dernier.
Le maréchal Trump déplace ses généraux, remplace ses lieutenants et met ses capitaines dissidents devant le peloton d’exécution.
Il sait qu’il va lui falloir la coopération de tous pour affronter l’ennemi qui l’attend. Devant lui se trouvent de redoutables adversaires : des républicains partisans d’une politique budgétaire responsable à droite… des vigiles obligataires à gauche… et une montagne de dette au centre.
Notre ami David Stockman, conseiller au budget sous Reagan, pense que M. Trump perdra cette bataille.
Nous n’en sommes pas si certain.
Derrière ses fantassins en casquette rouge… ses alliés démocrates aux poches profondes… et son artillerie de précision dans les médias… le futur président Trump conserve son arme secrète.
Elle est si secrète que lui-même n’en a pas conscience. Mais c’est la seule chose qui pourrait lui apporter une victoire assurée… avant, bien entendu, la catastrophe inévitable.
2 commentaires
« Elle est si secrète que lui-même n’en a pas conscience. »
oui! rien n’est arr^té!
c’est un militaire refoulé et un homme d’action.
En 1990, pour durer, il savait juste que chaque jour jusqu’en 1994 il ne fallait pas mourir ou se faire abattre,
=> c’est une mission inédite exaltante (gestion pb reforme monetaire depuis 50ans)
=>il sait très bien que personne ne sait comment faire (comme il sait qu’il était le SEUL a comprendre que NYC allait repartir)
il va faire la même chose que début 1990
Si la 5ième en F a commencé par l' »operation résurrection ».
Parfaitement idem aux US, Il y a eu une election de gagnée mais aussi un coup.
HRC, à raison, a été mis en demeure au moins par le FBI, une cour martiale.
Puis a été menacée physiquement (proba 95%), elle a négocié (proba 95%). (…pour éviter une seconde fois la ruine, deux fois la ruine c’est pire que tout , cela s’est senti deux jours avant)
On le devine d’autant plus maintenant, car conformément à la nego, trump devrait s’enticher de cet enfoiré de Romney. (BAIN soit exactement le genre de boîte qui n’aurait pas pu exister sous cette forme si les us avait été gérée pour le peuple, ou exactement le genre de candidat impossible dans une démocratie, à tel point que trump a failli etre tres méchant, perdant son humour avec lui car il sait ce scandale)
D’aucuns disent que la nomination de Dimon est super , que le dodd franck est cool pour les cours de bourse.
Au mieux on n’en sait RIEN, au pire c’est tout le contraire.
S’il n’était pas présent dans les toilettes, c’est Joe kennedy en personne qui a pressé la détente sur la tête de jesse livermore. A la demande de FDR.
c’est pourtant simple à comprendre:
Jesse lauriston Livermore
John Law de Lauriston
Leave No Man Behind >>>
Jim Rickards @JamesGRickards 1 hil y a 1 heure
.@HoneyBadger5719 World powers don’t leave dead ambassadors on the battlefield. Pompeo will get to bottom of Benghazi starting with CIA info
BAIN>>
Jim Rickards a retweeté
Donald J. Trump @realDonaldTrump 17 hil y a 17 heures
Just got a call from my friend Bill Ford, Chairman of Ford, who advised me that he will be keeping the Lincoln plant in Kentucky – no Mexico