Une mécanique infernale et inattendue se met en place. L’euro pourrait monter, les Allemands étant hostiles à la poursuite des assouplissements monétaires. Le dollar pourrait baisser, les élections présidentielles tournant au cauchemar. Ceci crée une énorme opportunité.
Bien souvent, un naufrage est une longue histoire et entre deux épaves qui coulent, il est difficile de discerner celle qui va toucher le fond le plus vite.
Le dollar et l’euro sont deux monnaies fiduciaires à terme condamnées. Elles ne sont plus sérieuses et ne tiennent que par la confiance que le public leur accorde. Confiance dans la faculté de rembourser les montagnes de dettes et de promesses de payer émises dans ces monnaies sans véritable croissance.
6 mesures d’urgence pour votre argent La troisième pourrait faire toute la différence en cas d’aggravation de la crise bancaireDécouvrez mon livre Banques : vos vrais risques dès aujourd’hui pour tout savoir… et mettre votre épargne à l’abri quoi qu’il arrive.Envoyez-moi votre adresse e-mail pour recevoir votre exemplaire OFFERT sans plus attendre : cliquez ici. |
La confiance est minée. Je ne vous donnerai qu’une seule preuve : le Libor — qui est le taux d’intérêt auquel les banques se prêtent entre elles — a explosé à la hausse.
Source Saxo Bank
Cela signifie que – peu importe ce que font les banques centrales – partout dans le monde le crédit se renchérit et donc la monnaie se raréfie (puisque la monnaie n’est presque plus que du crédit dans le monde dans lequel nous vivons).
Les refinancements seront plus difficiles, les banques lestées de créances douteuses se retrouveront en difficulté.
Pourquoi l’euro va remonter avant de sombrer
Les Allemands ont indiqué à Mario Draghi à la BCE qu’il n’était plus question de poursuivre les quantitative easing, les manipulations de marché en rachetant des créances douteuses sur le marché secondaire. Au contraire, il devrait les ralentir et y mettre fin plus tôt que prévu.
Selon Reuters, le groupe d’experts qui conseille le gouvernement allemand sur sa politique économique a également indiqué qu‘étendre les assouplissements monétaires de la Banque centrale n’était plus adéquat étant donné la reprise économique de la Zone euro.
« Par conséquent, la BCE devrait ralentir ses rachats obligataires et y mettre fin plus tôt que prévu », ont écrit les experts dans le rapport communiqué à la chancelière Angela Merkel.
Ceci est haussier pour l’euro. Car oui, moins de crédit en euro, cela rend l’euro plus rare et donc plus cher.
Toutefois, la Zone euro, sans les manipulations de la BCE, est condamnée à l’explosion, de nombreux pays restant en lourd déficit qu’ils sont incapable de financer si les taux montent. De nombreuses banques n’ont pas nettoyé leurs bilans. En Italie, le système bancaire est plombé par les créances douteuses. En Allemagne et en France, les grosses banques sont vulnérables aux produits dérivés.
Donc l’épave euro va remonter un peu à la surface avant de couler.
Pourquoi le dollar va plonger
Comme je vous l’ai dit hier, ce qui est devenu « l’e-mailgate » sera lourd de conséquences. Ou bien Donald Trump est élu, ou bien Hillary Clinton le sera mais probablement sous le coup d’une procédure d’impeachment, l’empêchant de gouverner.
Tout ceci au moment où les Etats-Unis vont devoir admettre qu’ils sont retournés en récession.
Les marchés, obsédé par la Fed, ont valorisé le dollar comme si la hausse des taux directeurs de la Fed était acté et que Hillary allait être élue dans un fauteuil.
En réalité le dollar sortira très affaibli des élections présidentielles — que le vainqueur soit Donald ou Hillary.
Aujourd’hui parier sur la faiblesse relative du dollar et ses conséquences est une opportunité presque sans risque. Les conséquences sont la hausse de l’or et du pétrole. Au pire, vous ne perdez rien : la marché a déjà anticipé la hausse des taux de la Fed. L’or et le pétrole ont trouvé des supports solides. Au mieux, vous gagnez !
2 commentaires
Bonjour Madame,
Merci de bien vouloir m’adresser votre livre en version PDF : » Banques vos vrais risques »
Jean-François Drillien
Bonjour et merci de l’intérêt que vous portez à nos publications. Je vous invite cordialement à contacter le service client par téléphone : 01 44 59 91 11 (ou + 33 1 44 59 91 11 de l’étranger), du lundi au vendredi de 9h à 17h.