Ce dimanche, les Suisses sont allés aux urnes pour décider d’accorder (ou pas) « un revenu de base » à tous les résidents suisses, qu’ils travaillent ou non : un revenu de base inconditionnel de 30 000 $.
Vous aurez peut-être la même réaction que nous — et que les Suisses eux-mêmes, qui ont voté en masse contre la proposition : c’est insensé !
Si l’on peut gagner 30 000 $ par an sans travailler, il sera difficile pour quiconque gagne moins de 60 000 $ (soit à peu près 30 000 $ net d’impôts dans de nombreux endroits) de se lever le matin et d’enfiler son bleu de travail.
Pourquoi se donner tant de peine ?
Les serveurs abandonneront les restaurants, laissant leurs clients avec des verres vides et des assiettes sales devant eux. Les employés de fast-food laisseront leurs burgers brûler dans leur hâte à rentrer chez eux. Tous les emplois à bas salaire — et bon nombre de postes à salaire moyen — seront vidés.
La nouvelle guerre contre la pauvreté
Cette proposition s’inspire de plusieurs inquiétudes actuellement à la mode et trouve de nombreux partisans…
D’abord, il y a les zombies.
Toujours à l’affût des occasions d’obtenir quelque chose en l’échange de rien, ils voient ici une opportunité parfaite. Rien à rajouter.
Deuxièmement, certains éléments du gouvernement pensent que ce dernier pourra ainsi fonctionner de manière plus rationnelle et efficace.
Ces gens voient les autorités se débattre avec leurs programmes d’aide sociale. Ils pensent qu’un revenu de base sera un moyen plus simple et plus efficace d’offrir à la foule quelque chose en l’échange de rien. Quitte à dépenser des milliards dans une guerre contre la pauvreté, se disent-ils, autant la gagner.
Les élites de tous bords cherchent tous les prétextes de distribuer de l’argent aux zombies en échange de leur voix |
Troisièmement, les élites de tous bords cherchent tous les prétextes de distribuer de l’argent aux zombies en échange de leur voix. C’est une manière de manipuler les masses, d’obtenir le contrôle policier de l’Etat et de l’utiliser à leur propre avantage.
Quatrièmement, ceux dont le coeur saigne à l’idée des « inégalités » imaginent qu’ils peuvent obtenir des autorités qu’elles étanchent la blessure.
Ils sont à côté de la plaque. Les initiés qui contrôlent le Deep State ne veulent pas éliminer les inégalités : ils veulent les augmenter. Ils utilisent le gouvernement pour obtenir plus d’argent, de pouvoir et de statut. Et ils ne peuvent obtenir toutes ces choses qu’en les enlevant à leurs propriétaires légitimes.
Cinquièmement, il y a ceux qui s’inquiètent des robots !
Quoi ?
Oui, on craint désormais que les robots s’emparent des emplois du monde entier.
Par exemple, on trouve 3,5 millions de chauffeurs de camions aux Etats-Unis. Bon nombre de ces emplois pourraient bientôt disparaître, grâce à des véhicules sans pilote (qui sont déjà opérationnels).
Il en ira de même avec des millions d’autres emplois actuellement tenus par des êtres humains. Avocats, comptables, architectes — toute carrière impliquant des procédures routinières peut être bouleversée par la nouvelle génération de robots intelligents.
Les robots deviennent plus intelligents et moins chers ; par comparaison, les humains deviennent plus bêtes et plus chers. Certains pensent que les robots remplaceront petit à petit tous les travailleurs — à part les plus créatifs, les plus entreprenants et les mieux formés.
Les robots arrivent !
Nous avons déjà rapporté que les salaires de neuf salariés US sur 10 ne sont pas plus élevés aujourd’hui qu’il y a 40 ans, après inflation.
Cela pourrait être bien pire : neuf travailleurs sur 10 pourraient se retrouver au chômage de manière permanente. Voici le journaliste James Neilson écrivant dans le Buenos Aires Herald :
« Les pauvres et les désoeuvrés. Ils sont déjà des millions. Bientôt, ils pourraient se compter en milliards.
A une vitesse alarmante, le progrès technologique les laisse sur le bas-côté. ‘L’intelligence artificielle’ — les robots, les systèmes informatisés et tout ce que les gens de la Silicon Valley inventent — envahiront de grandes sections de l’économie.
En cela, ils priveront tous — à part une minuscule minorité — de leurs emplois. »
Comment la majorité des gens vivra-t-elle si la majorité des gens n’a pas d’emploi ? |
Et ensuite ? Comment la majorité des gens vivra-t-elle si la majorité des gens n’a pas d’emploi ? C’est ce que les politiciens suisses pensaient avoir résolu.
L’idée d’un revenu garanti n’est pas franchement nouvelle. Et pas franchement innovante. Les Romains avaient leurs panem et circenses (du pain et des jeux).
Les classes laborieuses de Rome ont été mises au chômage elles aussi par des « robots » — des esclaves capturés lors des nombreuses conquêtes de Rome.
Les esclaves prirent petit à petit toutes les tâches subalternes — surtout dans les vastes latifundia — laissant une population nombreuse, oisive et rétive à Rome. Pour s’assurer de la docilité de cette foule, les Romains distribuaient du blé et mettaient en scène des combats de gladiateurs dans le Colisée (aujourd’hui, on a des allocations et des débats présidentiels).
Plus récemment, l’économiste américain Milton Friedman a proposé un impôt négatif sur les revenus (INR). Il essayait de rendre l’Etat-Providence plus efficace.
Les administrations Carter et Nixon proposaient un programme de revenus garantis dans les années 60 et 70, avec pour but de rendre le système plus juste et plus efficace.
Et les Verts américains avaient inclus une proposition d’INR dans leur programme en 2010, pour une raison mystérieuse.
Qu’est-ce qui ne va pas avec ces propositions ? Qu’est-ce qui ne va pas avec la situation de l’Etat-Providence ?
C’est ce que nous verrons demain…
10 commentaires
Vu d’un francais : Les suisses ne veulent sans doute pas tronquer l’avenir de leur pays contre un modèle social de m***de que la terre entière voudrait jalouser.
Il y en a quand même un quart qui se sont prononcé pour, ce qui peut quand même paraître inquiétant et montre que le cancer socialiste est un phénomène mondial qui est en train de gagner du terrain.
Donc…si je comprends bien vous dites :
« oui, il faut obliger les gens à servir dans les restaurants et les burgers par la force ! »
« oui, les faibles doivent crever ! »
Vous réalisez un peu à quel point vous ne comprenez rien à l’être humain et ce qu’impliquerai un revenu universelle ?
aucun être humaine ne peut passer ses journées à ne rien faire sans en souffrir !
vous le feriez vous ? juste vous ! oui ! vous ?
si vous aviez ce revenu, vous feriez quoi ?
en fait, vous avouez que vous ne feriez rien c’est ça ?
alors pourquoi écrire un truc aussi stupide, sans un réflexion plus profonde ?
Vous feriez quoi vous avec 2000 € par mois ? vous ne deviendriez pas quelqu’un d’heureux, plein d’énergie et capable de pourquoi pas ? faire du bénévolat, comme ça, pour vous rendre utile ?
aider les autres, je pense que beaucoup de monde ferait ça…
mais apparemment pas celui qui a écrit cet article.
Joe ,faut pas s emporter! il faut mieux lire et relire et attendre la suite!
Avec 2000€/mois, je me sort les doigts du c*l pour trouver une formation ou un job mieux rémunéré et j’arrête de faire c*ier le monde en beuglant à tout azimut « qu’on veut du social » « qu’il en a pas assez » et gnagnagna et gnagnagna. J’aide ma mère du mieux que je peux. Et quand elle sera six pieds sous terre, je me casserai et investirai ailleurs pour ne plus à avoir payer et écouter ces grandes gueules décérébrés juste bons à pleurnicher sur leur sort, à refuser de prendre leur vie en main et attendre la gueule ouverte qu’on leur amène la becquée.
@joe
Oui demain si on donne 2000€ sans rien foutre en contrepartie, les gens n’étant pas idiot jusqu’à un certain point, n’iront pas travailler pour ce montant là.
Bonner avec ces investissements aide sans doute plus de monde que vous ne pouvez imaginer. Et vous vous faites quoi, à part geindre et pleurnicher ?
1) quand les emplois sont perdus, on ne revient plus au plein emploi avant longtemps, surtout si les robots prennent la place des travailleurs.
2) 30 000 dollars, ça dissuade de travailler, mais ça peut aussi permettre aux gens de faire ce qu’ils ont envie de faire autrement qu’en étant salarié, c’est à dire autre chose que ce qu’ils feraient en étant salarié.
3 la grosse question est : quel est le financement de cette aide? A qui ou sur quoi prend-on le pognon où est-il créé de toute pièce par la banque centrale?
On ne peut comprendre ce sujet si l’on ne relit pas « Le Meilleur des Mondes » de A.Huxley , ni si l’on ne s’interresse pas aux « recherches » de l’Institut tavistock… Mr Bonner a ici le mérite de démasquer ce projet de « bonne Idee » détournée au profit d’une poignée qui doit certainement parler d’anguille et de roche…car un revenu de base certes mais sous quelles conditions? pour acheter quoi? a quel prix? dans quel monde? avec quelle richesse a partager? car il serait possible que ca ne fasse que gagner du temps a certains… a désamorcer les problemes sociaux et la contestation qui va avec … et que surtout par le Jeu du marché que ca aboutisse aux memes inegalités ou pire puisque certains auraient eu le temps de placer encore mieux leur pions…
QUIZZ: DANS UN MONDE SANS CASH , QUE VAUDRAIT CE REVENU DE BASE ? avec la possibilité de vous le retirer et de vous exproprier ?
Quelque chose me gêne énormément dans tous ces propos.
C’est le — non dit — permanent sur la perte de solvabilité de ceux qui deviennent chômeurs. En clair : quand les 100 (ou X milliers, millions, etc) ouvriers de cet atelier furent conduits au chômage car remplacés par des machines, c’est — autant d’argent en moins pour la demande — tandis que les gains de productivité s’envolent. Mais ils s’envolent tant qu’on trouve de la solvabilité ailleurs… Les très riches étant déjà surgavés de toute chose. Mais maintenant la globalisation devient circum-planétaire et tout le monde, depuis longtemps, raisonne de la même façon. L’entropie du marché s’est accélérée, son rendement baisse inexorablement…
Mais voici, à mon sens, le plus important.
La production, de plus en plus automatisée, est de plus en plus performante tandis que la distribution reste complètement archaïque pour l’essentiel. Les producteurs, toutes catégories confondues, n’ont —jamais— de revenus égalant les prix de vente de ce qu’ils produisent. C’est ainsi que pour un espace économique donné, le total des prix de vente est —toujours— supérieur au total des revenus. Donc les revenus des producteurs ne peuvent —jamais— acheter la production à 100% (différentes enquêtes des plus sérieuses donnent un bon tiers manquant, entre autres, les prix à payer contiennent des rémunérations de capitaux qui ne sont pas, ou pas encore opérationnels).
Où est l’erreur? Erreur trop grosse pour qu’on s’en aperçoive dirait-on.
Pour un espace économique donné, une création monétaire correspondant à la différence entre les prix de vente ne formeraient pas d’inflation (ni de déflation). Car, dans l’exercice comptable concerné, ce système de création monétaire de la différence entre les prix de vente et les revenus ne serait effectué – qu’une fois la production terminée, au moment de sa mise en vente; ce système serait même -autobloquant- contre l’inflation et la déflation. L’équilibre ou l’égalité en valeur monétaire des revenus et des coûts de production dans les prix de vente serait atteinte et les revenus ne paieraient que le juste prix incluant les coûts de production et les marges bénéficiaires des producteurs et des commerçants. Un système d’escompte compensé pourrait même facilement fonctionner pour la satisfaction de tous.
Quoi de plus sain ?
C’est dans cette optique qu’il faut, de toute urgence, considérer un revenu de base qui serait un dividende basé en partie sur la monétisation (enfin!) du progrès technique et technologique car l’automatisation profite presque exclusivement qu’aux propriétaires et aux actionnaires de l’automatisation et presque jamais à ceux qui produisent avec leurs mains et leurs têtes et participent à l’amélioration de chaque génération industrielle (et toutes les branches productives). Marx et les libéraux sont passés à côté de l’essentiel lové dans les bilans des banques et du système financier calamiteux actuel.
Préférons rééditer les calamités socialo-communistes ou l’aveuglement et la dissolution du tout marché comme maintenant ??
Selon moi il n’y avait aucun montant de base proposé dans l’initiative, mais les médias ont relayés fortement CHF 2’500 ce qui n’est certainement pas possible, même en Suisse, néanmoins bien discréditant pour ce genre d’initiative.
Pensez-vous vraiment qu’un état va payer USD 30’000 à chaque citoyen sans n’avoir aucun travail à fournir.
http://rbi-oui.ch/2015/07/decryptage-du-texte-de-linitiative-pour-un-revenu-de-base-inconditionnel/
Même nous les Suisses nous ne sommes pas aussi riche et ici chaque travail mérite un salaire digne, pas vraiment le cas en Europe pour le moment.
Bien à vous
Daniel
Pour ce qui est de distraire le peuple, ces jours-ci, il y a ce fameux FOOT : ça va occuper pas mal de cerveaux qui ne penseront pas ainsi à trop réfléchir à cette situation politico-sociale qui tend à être désastreuse ! On amuse le peuple d’un côté et on lui coupe les ailes (…) de l’autre ! Ce sera le nouveau contrôle de la population avec la bénédiction de celui-ci qui préfèrera sacrifier sa liberté pour une pseudo sécurité moyennant le salaire de la peur, expression qui fut utilisée lorsque le gouvernement Roccard avait créé le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) afin de juguler toute velléité de révolte de la faim ! Les gouvernements ne tentent rien d’autre que d’acheter la paix sociale mais les dindons de la farce seront bien ces bénéficiaires d’aumône qui y laisseront leur liberté d’objection quelque soit le domaine, politique ou social.