▪ Le Dow a reculé. Rien de grave. Le « grave » est encore à venir.
Nous pensons que l’argent intelligent est en train de vendre à l’argent idiot. En d’autres termes, les gens qui se donnent la peine de comprendre ce que valent vraiment les choses se débarrassent de leurs actions. Les gens qui pensent simplement qu’il faut être « sur le marché » achètent sans discrimination.
Les prix sont à des niveaux record. Pourquoi ? Parce qu’ils représentent un bon rapport qualité-prix ? Ou parce qu’ils sont soutenus par des taux zéro et une inondation de QE provenant désormais du Japon et d’Europe ?
La croissance mondiale ralentit. Les ventes sont faibles. Les profits chutent. L’Europe risque de s’effondrer en juin lorsque les Grecs seront confrontés à échéance importante pour leur dette. Quant à la Chine, elle ressemble de plus en plus à un énorme cas de mauvais investissement sur le point de tourner encore plus mal.
Chris Martenson a interrogé Grant Williams, économiste :
« Nous ne savons pas comment cela va finir — mais quelque chose doit céder. La question est de savoir quoi. En effet, quand on commence à jouer avec les forces de la nature, on peut les entraver pendant un temps mais elles finiront par vous dépasser. Nous l’avons constamment vu tout au long de l’histoire ».
Les actions peuvent chuter… et vont chuter |
Les actions peuvent chuter… et vont chuter. Elles le font toujours. Et lorsque le krach arrivera, tout le monde se ruera vers la sortie. Les vendeurs sont tous là, mais où sont les acheteurs ? Ils disparaissent.
▪ L’autre chose qui disparaît, c’est le crédit… puis le cash
L’un des grands mystères de cette période post-crise, c’est pourquoi les prix à la consommation n’ont pas grimpé. La Fed « imprimait de l’argent » par milliers de milliards de dollars. Selon la théorie classique, un plus gros volume d’argent devrait mener à des prix à la consommation plus élevés.
Il nous a fallu du temps pour comprendre, mais finalement, nous y sommes : en réalité, la Fed « n’imprime » pas du tout d’argent. Elle fournit du crédit. Ses deux programmes — les taux zéro et l’assouplissement quantitatif — accomplissent la même chose : ils ajoutent du crédit — non du vrai cash — dans le système.
Depuis 1971, le cash et le crédit semblent quasiment identiques. On peut payer un dîner au restaurant avec une carte de crédit (à débit différé) ou en cash. Et tant que le crédit continuera à se développer, une carte de crédit vaudra autant que du liquide.
Ajouter du crédit dans le système plutôt que des liquidités — c’est ainsi que l’industrie financière s’est enrichie. Elle a vendu du crédit !
C’est aussi pour ça que les riches sont devenus plus riches. Ils étaient solvables ! Ils pouvaient utiliser le crédit pour acheter des actions et des obligations — faisant grimper les prix des actifs.
M. et Mme Tout-le-Monde, en revanche, ne pouvaient emprunter de l’argent que pour acheter une voiture — ou, s’ils ne pouvaient trouver un emploi, obtenir un prêt étudiant. Ils pouvaient s’endetter plus lourdement, mais ne pouvaient pas profiter de la hausse des prix des actifs — parce qu’ils n’avaient pas d’actifs. Les 5% les plus riches de la population américaine détiennent 75% des actifs financiers. Les 80% les plus pauvres en détiennent moins de 5%.
▪ Mais en cas de crise ?
Il y a une grande différence entre le cash et le crédit, cependant. Durant une crise, le crédit s’évapore.
Les liquidités — même quand elles ne sont appuyées sur rien — ont tout de même une existence physique tangible. Si le marché boursier est divisé par deux, les billets de banque sont encore là. On peut encore les utiliser pour acheter de la bière et des cigarettes. Mais qu’arrive-t-il lors d’une véritable crise du crédit ? Que s’est-il passé en 2008-2009 ? Toutes les grandes banques auraient fait faillite si les autorités n’étaient pas intervenues avec une telle vigueur.
Le crédit fonctionne sur la confiance ; s’il n’y a pas de confiance, il disparaît |
Le crédit fonctionne sur la confiance ; s’il n’y a pas de confiance, il disparaît.
A présent, imaginez la prochaine crise. Nous avons déjà vu ce qui est arrivé aux dot.com, à l’immobilier et à l’énergie. Que se passerait-il si toutes les classes d’actifs étaient affectées en même temps ? C’est tout le nantissement de l’industrie bancaire qui s’effondrerait. Les banques s’entreregarderaient en se demandant laquelle d’entre elles est encore saine. Les commerçants regarderaient votre carte de crédit s’inquiéteraient de savoir si l’émetteur est encore en vie. Les vendeurs de maisons vérifieraient votre société de prêt pour vérifier qu’elle est toujours solvable.
La confiance disparaîtrait. Et avec elle, le crédit. L’économie entrerait en chute libre.
Ensuite, la grande surprise : au lieu de l’inflation ou de l’hyperinflation que nous attendions… tout à coup, le dollar… le dollar tout-puissant… le bon vieux billet vert… aurait encore plus de valeur que l’or lui-même.
Ce n’est pas la fin de l’histoire, cependant. Ce n’est que le début. Restez à l’écoute.
1 commentaire
En octobre vous annonciez la fin du système pour mars 2015, maintenant c’est pour juin avec la Grèce
Cela me fait penser a Pacco Rabanne qui annonçait la fin du monde pour l’an 2000 à la Tv
A force de donner des dates pour les prochaines catastrophes qui n’arrivent pas on va finir par croire que votre but est de faire peur a tout le monde pour vendre vos abonnements
Le matraquage publicitaire c’est
Bien mais trop c’est trop même si la situation est sûrement critique