▪ Oui, les zombies prennent le contrôle du monde. Mais vous le saviez. Ils sont partout. Dans les grandes banques. Dans les grandes entreprises. Dans les universités. A l’armée. Faisant la queue pour obtenir des renflouages, des promotions… et pour être élus à des postes importants.
Et le gouvernement ? Oh là là… Washington est littéralement envahi.
"Bill, est-ce que vous n’en feriez pas un peu trop… peut-être même que vous avez un peu perdu la tête, non ?" écrit l’un de nos chers lecteurs. "Cette histoire de zombies… vous ne croyez pas que vous allez un peu loin ?"
Notre réponse : non. Les zombies représentent une menace majeure — plus grande que le terrorisme, par exemple. Plus grande que l’obésité ou le tabagisme. Bien plus grande que le fait de jeter des papiers par terre. Plus grande que la musique d’ascenseur ou l’éducation publique. Quoi que vous puissiez imaginer, les zombies sont un plus grand danger.
La confiance dans le gouvernement américain décline. Et à mesure qu’elle disparaît, il devrait en aller de même pour le dollar et la dette gouvernementale américaine.
Mais attendez. Vous dites que les obligations US frôlent des sommets record ? Vous dites que les rendements sont à des planchers record. Vous dites qu’on n’a jamais vu tant de gens si pressés d’échanger leur argent contre une promesse des autorités américaines ?
Eh bien je suppose que nous nous trompions…
▪ Mais attendez. Que voyons-nous là ? Harrisburg, la capitale de l’Etat de Pennsylvanie, a fait faillite. Oui, c’est officiel. Les autorités de la ville ont dit à leurs prêteurs de ne pas se donner la peine d’aller à leur boîte aux lettres. Ils ne recevront jamais leur chèque.
Nous avons une suggestion pour Ed Rendell, gouverneur de Pennsylvanie. Il devrait dire à Harrisburg ce que Gerald Ford a dit à la ville de New York : allez vous faire voir.
Au lieu de ça, le pauvre Rendell joue le rôle de Barack Obama. Il vient à la rescousse. Bloomberg nous dit tout :
"’Ils ont une chance de s’en sortir sans se déclarer en banqueroute, et c’est une chose que j’aimerais voir’, a-t-il dit aujourd’hui. ‘Harrisburg a des actifs à vendre’."
"Linda Thompson, maire de Harrisburg en poste depuis janvier, a proposé hier de fermer l’une des quatre casernes de pompiers de la ville, de mettre au chômage technique les membres les plus seniors de son équipe, d’augmenter les taxes de parking et de négocier des baisses de salaires avec le syndicat des fonctionnaires pour remédier au déficit du budget de la ville de cette année, à 118 millions de dollars. Les recettes fiscales devraient être inférieures de neuf millions de dollars à ce qui était prévu, selon un rapport publié par Thompson le 30 juin dernier".
"Les membres du conseil municipal rechignent à une hausse d’impôts ainsi qu’à la vente de parkings municipaux et d’autres actifs proposée par Thompson en janvier. La faillite est ‘une vraie option’ pour la ville de 47 000 habitants, a déclaré la vice-présidente du conseil Patty Kim le 1er septembre, après que la ville a notifié aux propriétaires de ses obligations à coupon zéro 1997D et 1997 qu’elle n’assurerait pas ses paiements du 15 septembre".
"La ville a également manqué le versement de huit millions de dollars qu’elle garantissait cette année sur des obligations émises par la ville d’Harrisburg pour payer un incinérateur construit dans les années 60. Selon Rendell, la dette à laquelle la ville est confrontée suite à ce projet fait de la situation d’Harrisburg ‘une aberration’."
Là, nous soupçonnons que le pauvre gouverneur a perdu la tête. La dette n’est pas une aberration. C’est la norme.
Nous n’avons pas les chiffres sous la main… mais nous allons les trouver. Et ce qu’ils nous diront, c’est que les Etats et les municipalités américains sont dans la dette jusqu’aux yeux. Harrisburg est peut-être la première… mais ce ne sera pas la dernière.
Vous possédez des obligations municipales américaines, cher lecteur ? Débarrassez-vous en.
Vous savez pourquoi ? A cause des zombies. Les zombies savent où est la soupe. Et ils poussent les gouvernements municipaux, locaux et fédéraux à la faillite.
Les zombies rejoignent le gouvernement parce que c’est un lieu de travail idéal quand on n’a plus de cerveau et qu’on ne sait plus qu’avancer en traînant des pieds. Les autorités peuvent gagner leur vie sans faire grand-chose. Enfin, personne ne sait si ces gens font quelque chose ou pas. C’est là toute la beauté du gouvernement. Il n’a pas besoin de faire de profits. Pas de pression pour avoir des résultats ou limiter les salaires.
En fait, c’est même tout le contraire. Les gens qui font partie de la main-d’oeuvre gouvernementale sont également sur les listes électorales. Et ils ont aussi du temps à perdre — si bien qu’ils peuvent faire pression pour obtenir plus de dépenses gouvernementales, des salaires plus élevés, plus d’avantages pour les fonctionnaires et, d’une manière générale, moins de contrôle sur les dépenses publiques.
Lorsque l’économie est en ébullition, personne ne s’en soucie — tout le monde s’enrichit ; pourquoi ne pas partager cette abondance avec les gens qui patrouillent dans les rues et s’occupent de ramasser les ordures ? Puis, lorsque la bulle éclate et que l’économie s’enfonce dans la crise, ils ont le culot de demander encore plus de dépenses publiques comme mesure de relance.
Les zombies. Adorables, non ?