▪ Les turbos sont des produits à effet de levier. Ils sont risqués mais, conjugués à une bonne utilisation de l’analyse technique, ils permettent d’amplifier les opportunités de marché. Il faut donc être conscient des risques. Par exemple, vous pouvez gagner 100% mais aussi en perdre 50.
Ces produits sont donc réservés aux investisseurs aguerris et actifs sur les marchés, qui veulent faire des trades en swing trading, sur quelques jours ou quelques semaines. Au regard de la volatilité actuelle, je vous recommande de n’investir qu’un pourcentage très limité de votre épargne sur ce type de produit.
En respectant quelques règles et en utilisant l’analyse technique, nous allons voir ensemble que s’ils sont bien utilisés et que l’on en accepte les risques, les turbos constituent l’un des outils les plus efficaces pour doper vos performances tout en n’y consacrant qu’une modeste partie de vos investissements.
▪ L’analyse technique fait la différence
Même s’il existe toujours un risque quand les marchés sont volatils, avec l’analyse technique vous pouvez réduire considérablement le risque de voir votre produit désactivé et vous profiterez de son effet de levier.
La règle d’or est de toujours sélectionner un turbo dont la barrière est :
– en dessous du niveau d’invalidation (stop) pour un turbo call ;
– au-dessus pour un turbo put.
Si vous utilisez les turbos de cette façon, votre risque sera limité à votre stop — niveau d’invalidation de votre position — et vous bénéficierez d’un effet de levier important si votre scénario se confirme.
En utilisant l’analyse technique et le rapport risque/rendement, le turbo est l’outil idéal pour profiter au mieux d’une idée sur une action, un indice ou une matière première sur quelques jours ou quelques semaines.
L’analyse technique est indéniablement l’outil d’aide à la décision le plus efficace aujourd’hui pour trader sur les marchés à court comme à moyen terme. La clé est donc d’investir en faisant de l’analyse technique votre alliée, ce qui vous permet de jouer l’effet de levier tout en limitant les risques inhérents à ce type de produit réactif.
▪ Saint-Gobain, une configuration graphique intéressante
Venons-en maintenant à notre exemple de trade sur Saint-Gobain pour vous montrer comment j’utilise l’analyse technique combinée aux turbos.
Le 7 juin, alors que le CAC 40 était à 3 381 points, et qu’il réagissait au-dessus de son gap haussier du 25 au 26 mai à 3 348 points, le risque/rendement sur plusieurs actions m’apparaissait particulièrement intéressant. Après une étude rapide des différentes actions françaises, j’ai sélectionné Saint-Gobain dans le cadre de mon service, @Turbos Trader. Selon moi, le titre présentait une configuration technique particulièrement intéressante qui vous est présentée sur le graphique ci-dessus.
A moyen terme, le titre s’inscrivait depuis décembre 2009 dans une correction en trois phases notées a, b et c sur mon graphique. Surtout, le titre revenait sur un support horizontal majeur au niveau des 29 euros — ancien plus haut de mai 2009 — qui est devenu un solide support. Le secteur de la construction dont fait partie Saint-Gobain, et que je surveillais déjà les jours précédents, possédait une configuration similaire.
Le 25 mai dernier, la valeur avait déjà testé son support des 29 euros avec une première réaction significative sur ce niveau, à 29,30 euros. La solidité de ce niveau, à court comme à moyen terme, m’était ainsi confirmée. En outre, sur le plan des indicateurs mathématiques, je notais des divergences haussières sur le RSI à 14 jours. En effet, l’indicateur ne suivait pas les nouveaux plus bas sur les cours par rapport à février dernier. Cet élément supplémentaire confortait mon idée de rebond sur le support majeur des 29 euros.
▪ Ma stratégie sur Saint-Gobain
J’ai donc choisi un turbo avec une barrière désactivante à 27 euros et un ratio risque/rendement intéressant — un peu plus de 10% en dessous de son cours de 30 euros et du niveau d’invalidation que j’ai déterminé à 29 euros — pour avoir une marge de manoeuvre et sortir si mon scénario ne se réalisait pas. Je prévoyais un rebond raisonnable pour les semaines suivantes, en direction des 34 euros, niveau de résistance horizontale proche du retracement de 50% de la baisse entamée depuis avril dernier.
J’ai recommandé l’achat d’un turbo call sur le titre alors que la valeur cotait 30,25 euros. Dans un premier temps, les 8 et 9 juin, le titre est descendu légèrement plus bas, jusqu’à 29,85 euros. Il s’est ensuite nettement repris en même temps que le CAC. Il a d’ailleurs même fait mieux que le marché en accélérant vivement à la hausse.
Finalement, le lundi 14 juin, alors que nous étions à 33,70 euros sur le titre — proche de mon objectif des 34 euros –, je recommandais à mes abonnés de sortir de la valeur. Ils ont ainsi pu engranger un gain de 105,56% en l’espace d’une semaine.
Bien sûr, les belles opérations n’arrivent pas tous les jours, et je ne prétends pas le contraire. Je fais parfois des recommandations qui sont invalidées et je sais qu’il faut toujours rester humble face au marché. Mais, grâce à des ratios risques/rendements adaptés, on réalise de bonnes performances dans la durée.