▪ Les derniers chiffres publiés par le Bureau américain des statistiques de l’emploi (BLS) ne sont guère favorables. Les médias comme le gouvernement se réjouissent de la création de nouveaux emplois et du déclin du taux de chômage à 7,4%. Désolé, mais les choses ne s’arrangent pas, en réalité. Il suffit de regarder les détails pour s’en apercevoir.
Sur les 162 000 emplois créés aux Etats-Unis en juillet, seulement 35% étaient à plein temps. Le site Zero Hedge a noté que les chiffres de juin étaient tout aussi inquiétants : les emplois à temps partiel ont explosé de 360 000, tandis que les emplois à plein temps ont chuté de 240 000. Ces chiffres viennent des données du BLS.
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Il y a pire : 60% des emplois créés en juillet sont allés à des travailleurs âgés de plus de 55 ans. Seuls 15 000 ont été créés pour des travailleurs de 25 à 54 ans. Sur les quatre dernières années, l’emploi des plus jeunes a semblé ne faire qu’empirer. Les travailleurs entre 16 et 54 ans ont encore des millions d’emplois à récupérer suite au credit crunch de 2008.
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Les Etats-Unis se transforment lentement en une nation de cuisiniers de fast-food et manutentionnaires — pour la plupart des seniors en « retraite active ». Les implications pour l’économie sont graves.
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La hausse vertigineuse des coûts de santé pour les entreprises est en partie responsable de cet état de fait : la loi (coûteuse) dit en effet que les employés travaillant plus de 30 heures par semaine doivent automatiquement bénéficier d’une couverture santé. Cela pèse sur l’embauche de travailleurs à plein temps, surtout dans les petites entreprises. Même le sénateur Max Baucus, l’un des architectes de cette loi, a déclaré « je vois un gigantesque déraillement nous arriver droit dessus », durant une audience le 17 avril.
La loi est en train d’être mise en place — elle le sera pleinement à partir du 1er janvier 2014 — et la majeure partie de l’économie continuera de souffrir.
Jason M. Farrell est un auteur libéral basé à Washington DC et Baltimore. Avant de rejoindre Agora Financial en 2012, il était chercheur au Center for Competitive Politics, où son travail a été cité par le New York Post, l’Albany Times Union et le Sénat de l’état de New York. Il est diplômé de Sciences politiques à l’Université de Californie Berkeley. |
2 commentaires
Cela s’appelle l’effet de seuil. Les lois devraient soit les éviter, soit être progressive sans seuil rédibitoire mais le législateur est trop sensible aux lobbies pour être intelligent.
Bonjour,
Avez-vous plus d’infos sur ces nouveaus emplois ? Est-ce que ce sont des emplois mieux payés ou alors des contrats toujours plus (…) pour les petites gens ? Donc si je comprends bien plus ils se permettent de » créer » plus d’emplois à la petite semaine ou au rabais, et plus les gens se portent mieux dans la perte d’emplois à temps plein sur l’année, évidemment il ne peut y avoir que plus fausse reprise constatée avec de tels gens si qualifiés à la tête de l’Amérique ou d’ailleurs.
L’article de la rédaction m’amène à une autre réflexion, si ce que vous dites est juste ou vérifiable; C.a.d que les Etats-Unis se tranforment progressivement en une nation de cuisiniers de fast food, etc, pour
la plupart des seniors en retraite active, ces premières implications là n’incitent-elles pas le reste du monde à en faire de même dans la servitude, touchant indirectement aux premières libertés individuelles, aux lois, à la justice, à la culture, au petit commerce, à l’artisanat, aux petites pme, etc, tout cela ne va-t-il pas faire forcément augmenter les coûts de la santé et de la misère morale partout ?
Et on se demande des fois pourquoi l’histoire se répète avec les plus fous de l’argent ou du pouvoir.
Cordialement,