▪ Pour un certain nombre de raisons, les bactéries intéressent fortement les scientifiques. Entre autres, les bactéries peuvent être utilisées pour fabriquer nombre de produits chimiques d’importance, dont les carburants.
Nous avons tendance à l’oublier mais les micro-organismes unicellulaires classés comme bactéries sont la vie dominante sur Terre. D’un point de vue mathématique, c’est leur planète et nous ne faisons que l’utiliser.
Après tout, leur biomasse totale est plus élevée que celle de tous les végétaux et les animaux vivants réunis. Les bactéries peuplent la planète toute entière, des plus hautes cimes aux plus profonds abysses. On compte en moyenne 40 millions de bactéries dans un gramme de terre et un million dans un millilitre d’eau douce. Dans notre corps, les bactéries sont 10 fois plus nombreuses que les cellules humaines.
Si elles rendent possible des produits extrêmement utiles — comme par exemple les vins de la Rioja, le whisky single malt et la biosphère de la Terre — les bactéries peuvent également être à l’origine de graves problèmes. En fait, l’infection bactérienne est peut-être la plus grande tueuse aux Etats-Unis aujourd’hui.
Toutefois, nous n’entendons jamais parler d’épidémie bactérienne et ce pour plusieurs raisons…
▪ Des dangers méconnus
L’une d’entre elles est que certaines conditions préexistantes, comme les diabètes ou les maladies d’origine virale, créent souvent les conditions qui conduisent à une infection bactérienne opportuniste. Les statisticiens ont donc tendance à classer les décès en fonction de la condition qui a conduit à l’infection mortelle qui a effectivement tué le patient.
De même, je soupçonne que les professions médicales n’aiment pas parler du danger des infections souvent contractées en hôpital… mais peut-être suis-je trop cynique.
Quoi qu’il en soit, selon certaines estimations, les bactéries sont à l’origine, rien qu’aux Etats-Unis, de plus de 14 millions d’infections de la peau et des tissus mous, et de sept millions de cas par an de staphylocoques dorés résistants à la méticilline (SARM). Sur ces infections, 70% sont résistantes à au moins un antibiotique.
En outre, la résistance augmente du fait des mécanismes naturels d’évolution et à cause d’une mauvaise utilisation et d’une surprescription des antibiotiques.
Il y a quelques semaines, la communauté médicale mondiale a eu très peur lorsqu’une clinique indienne a annoncé qu’elle comptait une dizaine de patients atteints d’une tuberculose hautement contagieuse et résistante à tous les antibiotiques connus. En effet, une tuberculose totalement incurable pourrait facilement tuer des centaines de millions de personnes et plonger les économies occidentales dans une longue dépression.
Heureusement, l’annonce s’est avérée fausse. On a pu trouver une thérapie et empêcher ainsi l’épidémie de se propager.
▪ Il est temps d’agir !
La menace est toutefois de plus en plus claire, et le public en est de plus en plus conscient.
Cependant, il existe des entreprises grâce auxquelles on enregistre de sérieux progrès médicaux. Leur objectif est de créer des antibiotiques nouveaux et efficaces auxquels les bactéries ne pourront plus s’adapter.
Avec un marché de 10 milliards de dollars en constante et rapide augmentation, les bénéfices potentiels sont stratosphériques. Les investisseurs seraient bien avisés de suivre avec attention ces entreprises qui travaillent pour créer de nouveaux antibiotiques efficaces…
Alors que l’inquiétude augmente à propos de la baisse d’efficacité des antibiotiques, l’attention de l’investisseur se tournera donc vers les quelques entreprises travaillant à des solutions. Il est à présent temps d’agir… avant que les autres ne le fassent.