▪ Existe-t-il un lien entre la marijuana et la politique monétaire de Ben Bernanke ? Oui, mais ce n’est pas celui auquel vous pensez.
Ce lien n’a rien à voir avec l’idée selon laquelle les politiques hallucinantes de Bernanke sont l’oeuvre de « quelqu’un qui doit fumer quelque chose ». Non, ce n’est pas cela. En fait, nous sommes quasiment certain que Ben n’est pas un adepte de la fumette. Nous pensons même qu’il n’a jamais inhalé autre chose que sa formation à Harvard. Et franchement, pourquoi s’embêter avec de l’herbe lorsqu’on peut avoir accès aux théories économiques les plus fumeuses de Harvard ?
Malheureusement, les effets secondaires d’un abus de ces théories sont généralement irréversibles. Mais ceci est une autre histoire. Aujourd’hui, nous voulons vous montrer les conséquences considérables et involontaires d’une politique monétaire imprudente.
« En maintenant les taux d’intérêt artificiellement bas », observe Marc Faber, éditeur de la lettre d’information Gloom, Boom & Doom Report, « [la Fed] oblige les gens à travailler plus longtemps, puisqu’ils ne peuvent plus compter sur le revenu de leurs économies pour financer leur retraite. Entre 1984 et 1999, le taux d’activité des individus âgés de 65 ans et plus a stagné ; mais il a pratiquement doublé au cours des 10 dernières années ».
Dans le même laps de temps, le taux d’activité des plus jeunes membres de la population active s’est effondré. Moins de 35% des 16-19 ans travaillent aujourd’hui (comparé à plus de 50% il y a 10 ans). Par conséquent, nous sommes en droit de penser que les taux d’intérêt super bas de M. Bernanke font plus de mal que de bien — à la fois pour les plus âgés qui auraient déjà dû partir à la retraite et pour les plus jeunes qui auraient déjà dû trouver du travail.
« On compte plus de personnes âgées qui travaillent parce qu’elles y sont obligées, vus les rendements quasi nuls des CDS et des obligations », fait remarquer www.pajamasmedia.com. « Si les CDS rapportaient 5%, beaucoup resteraient chez elles ».
▪ Quand les retraités deviennent revendeurs…
Quel est donc le lien avec la marijuana ? Il semble que de plus en plus de ces personnes privées de retraite travaillent également au noir comme distributeurs de marijuana. (Ici, en Californie, on ne les appelle pas des « dealers »).
« A une époque où beaucoup d’Américains sont prêts à accepter n’importe quel boulot, la marijuana médicale s’avère être un secteur en pleine croissance », rapporte CBS News. Toujours selon cette même source, à l’automne dernier, des chercheurs d’emploi prêts à tout se sont rendus en masse à la West Coast Cannabis Expo à San Francisco comme des hippies durant le Summer of Love. En fait, certains de ces chercheurs d’emploi pourraient bien être les mêmes personnes qui ont dansé au Golden Gate Park avec des fleurs dans les cheveux il y a 42 ans.
« La plupart de ceux qui suivent nos cours », affirme Bob Calkin, P-DG de CannaJobs et directeur du Cannabis Career Institute, « sont des gens à la retraite ou des gens qui viennent d’un autre secteur ou d’une entreprise qui a fait faillite, comme le marché de l’immobilier, et qui veulent se lancer dans quelque chose de nouveau ».
Calkin est prêt à leur tendre la main. En donnant une nouvelle signification au terme « chasseur de têtes », Calkin aide ces retraités et ces réfugiés du marché de l’immobilier à trouver du travail dans ce très excitant « secteur en pleine croissance ».