▪ Nous vivons une époque où l’on peut se saisir d’un minuscule ordinateur, lui poser une question à haute voix et obtenir une réponse en quelques secondes seulement. Quand on y pense, c’est incroyable.
Les assistants personnels numériques à reconnaissance vocale sont devenus banals. Ce type d’assistant fait partie des nouvelles caractéristiques les plus importantes dévoilées par Apple pour son dernier smartphone. Baptisé Siri, il est capable de reconnaître les questions que vous lui posez à voix haute, et d’accéder à pléthore de sites Web pour vous donner une réponse. De leur côté, les utilisateurs de smartphones basés sur Androïd (comme votre serviteur), peuvent profiter depuis l’été dernier de la reconnaissance vocale pour naviguer, rechercher des informations ou composer des messages.
Bien entendu, les réponses aux questions que nous posons — oralement ou par écrit — ne sont généralement pas contenues dans les bits et les octets que contiennent nos smartphones, tablettes et PC. Ils sont accessibles ailleurs, dans un autre « noeud » sur un réseau connecté, dans le cloud — généralement conservé dans un centre de traitement de données.
Mais qu’elles soient stockées dans des réservoirs accessibles au public ou cachées derrière des pare-feu privés, la quantité totale de données accumulée est stupéfiante. En réalité, nous vivons aujourd’hui « l’ère de l’information ».
Selon l’entreprise d’étude de marché IDC, plus d’1,2 sextillion d’octets de données numériques ont été créés et stockés entre le début de cette « ère de l’information » et la fin de l’année 2010. Un chiffre si énorme qu’il est aussi difficile à se représenter que celui de la dette américaine…
▪ La quantité de données a été multipliée par neuf rien qu’au cours des cinq dernières années
Cependant, tout comme la dette US, les chiffres ne semblent pas tendre vers la baisse. L’IDC prévoit une nouvelle croissance de 650% de la quantité totale de données d’ici 2015. Je vais essayer de rendre ce chiffre plus facile à comprendre : faisons un peu appel à notre imagination.
Selon mes estimations, si nous stockions l’ensemble de ces données sur des CD-ROM, nous pourrions construire plus de 33 piles de CD allant jusqu’à la Lune.
Et, vous vous en doutez, il y a du nouveau sur le marché du stockage de données. Je faisais mention, il y a quelques instants du cloud computing — l’arrivée de l’informatique comme service en ligne plutôt que comme produit. Le cloud computing vient d’entrer dans une phase de croissance explosive.
Le nouveau logiciel de reconnaissance vocale d’Apple n’a pas été la seule grande nouvelle lors de la présentation du nouvel iPhone. L’autre grande initiative d’Apple, c’est l’iCloud : les utilisateurs peuvent y stocker l’ensemble de leurs données, de leurs photos à leurs vidéos en passant par leur musique, le tout en ligne.
Google, de son côté, a séparé les applications utilisées et les appareils des consommateurs finaux : les « apps » sont maintenant directement accessibles sur le cloud. Google Apps permet aux utilisateurs d’accéder à leurs documents et d’y travailler, qu’ils utilisent un PC traditionnel ou un appareil mobile.
La suite Office de Microsoft inclut également une fonctionnalité locationless (indépendante de l’endroit où se trouve l’utilisateur), centrée sur Internet. Les entreprises se tournent de plus en plus vers le cloud computing pour l’achat de logiciels et d’infrastructure en tant que service plutôt que de s’en charger elles-mêmes.
Il est clair que ces tendances exponentielles bénéficieront aux entreprises technologiques innovantes prêtes à faire face à la demande du marché du stockage de données. Nous vous en parlons d’ailleurs ce mois-ci dans notre lettre, New Tech Insider : pour connaître notre recommandation, c’est par ici…