▪ Nous avons vu hier que la Grèce avait de vraies chances de faire défaut. Et pendant ce temps… les Allemands préparent leur plan B. De quoi s’agit-il ?
C’est le plan qu’il faudra déployer si la Grèce fait effectivement défaut et que le grand jeu de domino se met en branle pour cause d’effet de contagion. (N’oubliez pas : tout est imbriqué, et le coeur du noeud gordien est le système bancaire).
Là, il va falloir sortir le grand jeu. Car toutes les banques auront besoin d’une recapitalisation massive et urgente. Augmentations de capital en cascade qui ne trouveront évidemment pas preneur. Quel investisseur assez fou voudrait s’y risquer…
▪ Les Etats seront obligés d’intervenir
Vu l’état de leurs finances… et l’état des opinions publiques quant aux aides déjà apportées aux banques… la solution relève de la prouesse. A tel point qu’on pourrait bien voir des gouvernements de droite procéder à des nationalisations temporaires !
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Investissez dans les Cobras !
Le potentiel des BRIC n’est plus celui qu’on croit — désormais, les profits potentiels se trouvent ailleurs. Où exactement ? Quelques éléments de réponse sont ici…
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Quoi qu’il en soit, pas de doute pour moi : les Allemands prennent les devants et tentent déjà de cerner l’ampleur des dégâts sur leur système bancaire et des solutions envisageables à mettre en oeuvre.
Nous ferions bien d’en faire de même plutôt que de nous battre avec des petits bouts de chandelles pour réunir péniblement 11 milliards d’euros pour notre budget (alors qu’on signait généreusement un chèque de 15 milliards d’euros à la Grèce un mois plus tôt…).
L’Allemagne se prépare à la faillite de la Grèce, nous dit Der Spiegel (équivalent allemand de L’Express). Et le ministre allemand de l’Economie, Philipp Rössler, persistait et signait : « la faillite de la Grèce n’est plus un sujet tabou ». Il faut travailler à une « faillite ordonnée ».
▪ Et le risque majeur dans tout ça ?
Les banques centrales sont exsangues. Et les Etats n’ont plus de moyens. Plus les moyens de soutenir l’économie, plus les moyens de renflouer les banques, plus les moyens d’assurer les transferts sociaux.
Il est vain de ponctionner massivement les populations car cela fera plonger la consommation et plongera les économies en récession. C’est déjà le cas en Grèce. Le Portugal est en bonne voie. Pourquoi vouloir s’engouffrer à tout prix sur cette voie ?
Il va falloir à la tête de chaque Etat (France en tête), une équipe de politiques capables de se faire hara-kiri. Et surtout, capable de concevoir un plan sur 10 ans du redressement progressif des comptes publics. C’est la seule façon de ne pas tomber en récession et de rassurer les marchés.
Un plan de redressement PROGRESSIF sur 10 ans, avec, pour chaque année, les efforts à mettre en oeuvre et les moyens en face. Mais même comme cela, ce ne sera pas facile. L’effort sera intense et soutenu.
L’abandon de l’Etat-providence ne peut se faire du jour au lendemain…
Première parution dans l’Edito Matières Premières & Devises du 12/09/2011.
2 commentaires
Toutes les sociétés occidentales connaissent la même crise liée à un surendettement général, le crédit était trop facile et toutes les raisons étaient bonnes pour s’en servir, en réalité, le crédit ne devrait servir que pour soit des investissements, c’est-à-dire pour des dépenses qui vont se rentabiliser, qui vont se rembourser d’elles-mêmes ou soit pour une situation d’urgence imprévisible. Normalement, il faut équilibrer revenus et dépenses courantes et il faut épargner avant de faire des dépenses extraordinaires et économiser afin de se prémunir contre les imprévus. Les États devraient appliquer la même rationalité économique, aujourd’hui la machine s’est emballée car on a abusé du crédit et toute la société est endettée, Comment redémarrer la machine économique? Il faudra d’abord réduire le taux général d’endettement, ce ne sera pas facile et cela prendra du temps, il faut apprendre à se serrer la ceinture, à vivre selon nos moyens sans négliger de continuer d’investir là oü c’est rentable.
J’ai une proposition à faire pour Nicolas Sarkozy et ses confrères dirigeants politiques.
La première action est de mettre en faillite les banques. Ce sont des sociétés commerciales comme les autres !
Il faut mettre les commanditaires et responsables de cette crise préméditée directement en taule.
Sans passer par la case départ ni recevoir 20 milliards de dollars ou un bonus par parachute doré…
La seconde est de créer et d’utiliser les monnaies libres et complémentaires pour financer l’économie réelle.
La troisième est de redonner au peuple sa souveraineté économique et financière.
Si les gouvernements ne le font pas immédiatement, les citoyens choisiront de créer de nouveaux circuits économiques et financiers pour sauvegarder les intérêts légitimes.
Nous pouvons en parler avec les gouvernements !