** La victoire est à nous ! Le Dow Jones Industrial Average a finalement atteint un nouveau sommet historique cette semaine (ce qui signifie, j’imagine, que les terroristes ont perdu ?). CNBC a célébré l’événement mardi, tout en applaudissant à la déroute des marchés de matières premières.
– Un nouveau sommet historique, c’est une bonne nouvelle pour tous les passe-plats de l’ordre financier établi… mais pas aussi bonne que l’implosion simultanée du pétrole, de l’or et de la majeure partie des matières premières. Des prix en hausse sur les ressources naturelles, voyez-vous, c’est mauvais pour la Bourse… et cela fait aussi office de d’acte d’accusation très visible pour la politique de la Fed. En d’autres termes, matières premières = mauvais. Actions (et Bernanke) = bon.
– Nous n’aimons pas beaucoup les matières premières non plus, pour l’instant — mais uniquement parce qu’elles nous traitent assez mal. Elles repoussent notre affection de long terme avec mépris et forces insultes.
** La chute de 20% du prix du brut depuis la fin juillet a engendré un glissement de 15% de l’indice CRB large des futures sur matières premières. Les actions de matières premières ont fait la culbute, par sympathie. L’ETF iShares Goldman Sachs Natural Resources, qui pouvait se vanter d’un gain de 20% pour l’année en mai dernier, n’a quasiment plus rien à montrer sur l’année écoulée.
– Même si nous n’apprécions pas ce comportement injurieux, il ne nous surprend pas vraiment.
– Maintenant que le "calme" géopolitique et météorologique semble envelopper le globe, remarquions-nous il y a deux semaines de cela, le pétrole brut semble un peu cher… au moins pour le moment.
– Malgré le sentiment haussier de long terme, plusieurs indicateurs de court terme sur le brut et le reste du complexe énergétique semblent de plus en plus baissiers. Les arguments haussiers du pétrole brut semblent reposer sur une phrase courte mais efficace : "on ne sait jamais"… On ne sait jamais quelles menaces géopolitiques et/ou météorologiques peuvent perturber l’offre pendant un temps. La cause baissière, cependant, réside dans ce que nous savons déjà : les réserves sont amples, la demande tiédit et trop d’investisseurs "papier" sont longs sur le pétrole.
– Nous avons recommandé la prudence… mais même le plus prudent des haussiers en matières premières a subi le coup d’épingle de la chute des prix. Nous restons confiant, cependant : les matières premières récompenseront une fois encore l’affection de ceux qui les portent dans leur cœur… mais nous n’avons pas idée de quand cela se produira.