La « grosse vilaine bulle » que Trump, alors candidat à la présidence, avait identifiée à propos des marchés américain est réelle.
Nous vous avons en avons déjà donné 10 preuves dans une récente Chronique. Nous versons aujourd’hui cinq nouvelles preuves à notre dossier.
11. La Réserve Fédérale est coincée
Ambrose Evans-Pritchard note que « le monde n’a jamais auparavant été si dépendant des taux d’intérêt de la Fed. »
Selon la Banque des règlements internationaux, les ratios d’endettement dans les pays riches comme dans les marchés émergents sont grosso modo plus élevés de 35% par rapport au PIB qu’ils ne l’étaient au début de la crise Lehman.
Le fait que la Réserve fédérale ne puisse pas faire face à une récession potentielle montre à quel point la menace d’une bulle économique est grave.
Source The Telegraph
« Cela fait un peu peur. Lorsque le PIB nominal ralentit ainsi, on peut être sûr que le stress financier suit. (…) Le moindre choc fera entrer les Etats-Unis en récession, » remarque Lars Christensen, de Markets and Money Advisory.
12. Les chiffres des achats de Noël signalent une perte de confiance
Le Black Friday est mort en 2016. Même les Américains qui dépensent beaucoup pour les fêtes de fin d’année savent que quelque chose ne tourne pas rond.
Selon la National Retail Federation, 36% des clients ont déclaré que la totalité de leurs achats étaient des articles soldés. Si des articles coûteux même avec une remise (appareils électroniques, produits de luxe) ne se vendent pas lors de ces journées à volumes élevés, la détérioration est réelle.
Source The Rude Awakening
Il devient de plus en plus difficile de faire venir les clients dans les magasins lors du Black Friday et c’est un défi de parvenir à ce qu’ils dépensent pour des articles au prix normal.
13. Le gouvernement américain détient la facture des consommateurs
Le graphique ci-dessous montre le total des crédits à la consommation en cours actuellement détenus par le gouvernement américain. Ces crédits à la consommation sont essentiellement composés de prêts hypothécaires sur d’autres gros investissements dans l’immobilier.
La hausse soudaine que l’on peut voir depuis 2010 n’est pas normale.
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Source The Federal Reserve Bank of St. Louis
Un rapport du Trésor américain se veut rassurant : « tout changement soudain de la liquidité ou de la performance de ces anciennes immobilisations a peu de chance de se répercuter plus globalement au niveau des marchés financiers. »
Nous sommes beaucoup moins rassurés.
14. Explosion des prêts étudiants aux États-Unis
La dette étudiante atteint des chiffres records. Ceux qui entrent dans la population active apportent avec eux un fardeau de dette encore jamais vu auparavant. Ils seront donc moins à même de consommer.
Mark Kantrowitz, l’un des plus grands experts sur l’aide financière aux étudiants, constate :
« Les étudiants qui sont excessivement endettés lorsqu’il obtiennent leur diplôme sont environ 10% plus enclins à dire que cela a provoqué des retards dans les événements majeurs de leur vie, comme acheter une maison, se marier ou avoir des enfants. »
Source The Federal Reserve Bank of St. Louis et Graphiq
« Nous comprenons de mieux en mieux que la façon dont nous finançons les études supérieures a des répercussions considérables sur plusieurs résultats économiques essentiels, y compris la croissance économique et l’inégalité, » observe William C. Dudley président de la Federal Reserve Bank of New York.
Les perspectives de croissance grâce à la consommation des jeunes actifs sont plombées.
[NDLR : En France aussi, les perspectives des jeunes actifs ne sont pas roses et beaucoup ont des difficultés pour se loger ou pour financer leurs études. Savez-vous que vous pouvez les aider financièrement en transmettant des sommes substantielles sans payer de droits de donation au fisc ? Comment exploiter cette ficelle légale pour donner sans donner au fisc ? Tout est ici.]
15. La dette publique en forte augmentation
Le ratio dette publique/PIB a atteint des niveaux qu’on n’avait plus vus depuis plus de 30 ans.
Selon l’OCDE, « le ratio dette publique/PIB général est le montant de la dette publique brute totale d’un pays en pourcentage de son PIB. C’est un indicateur de la santé d’une économie et un facteur clé pour la pérennité des finances publiques. »
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Source OCDE
L’OCDE a collecté des données de 1995 à 2014 pour évaluer la dette américaine en pourcentage du PIB. La forte hausse enregistrée à partir de 2014 montre clairement l’augmentation spectaculaire de la dette du gouvernement fédéral.
Voici donc nos 15 premières preuves de l’existence de la plus grande bulle financière de tous les temps.
- Piège des taux bas
- Même les riches calent
- Les capitaux spéculatifs atteignent des niveaux historiques
- Les esclaves de la dette face au risque des taux
- La Chine surendettée
- Crédits automobiles américains : le prochain subprime
- Le risque démographique est mal perçu
- « Trop gros pour faire faillite » – encore et toujours
- Dans les économies occidentales, les prix de l’immobilier sont sous stéroïdes
- Le crédit chinois grimpe en flèche sans contrepartie productive
- La réserve fédérale est coincée
- Les chiffres des achats de Noël signalent une perte de confiance
- Le gouvernement américain détient la facture des consommateurs
- Explosion des prêts étudiants aux États-Unis
- La dette publique en forte augmentation
Nous continuerons notre dossier Méga Bulle Mondiale à la fin de la semaine en apportant cinq nouvelles preuves.
Craig Wilson