Mensonges et fausses valeurs : les bases affaiblies du système sont désormais visibles en plein jour avec la crise du coronavirus.
Ce qui se révèle avec la crise actuelle des marchés, c’est la fragilité, la vraie, celle qui se développe depuis de nombreuses années.
Fragilité financière puisque rien n’est à son prix.
Fragilité de la société dominée par les mensonges et les fausses valeurs.
Quand un système est fragile, il ne peut résister ni aux chocs ni aux remises en question. Il n’y a plus de référent, plus de point d’appui à partir duquel prendre des décisions.
Nous sommes, comme je le dis depuis des années, dans la frivolité de la valeur. Quand la demande disparaît, les choses valent n’importe quoi car il n’y a plus de fondamentaux dans les parages. Les fondamentaux sont trop loin !
Tout est relatif, on n’est sûr de rien… et dès lors que les apprentis sorciers ne lisent rien dans le marc de café de leurs modèles, tout le monde panique.
Changement de tactique ?
La carence des autorités a joué autant que les événements et les nouvelles sur le virus.
Trump a aggravé le mal en promettant mardi un plan de soutien budgétaire qu’il n’a pas pu délivrer le lendemain.
Quant à la Fed, elle est tétanisée par l’erreur qu’elle a commise en baissant ses taux trop vite de 50 points de base, alors qu’elle devait garder ses munitions.
Je pense que la tactique va changer et que les autorités, au lieu de se précipiter, vont réfléchir et se fixer comme objectif de défendre des niveaux défendables et non plus des niveaux dont tout le monde sait qu’ils sont imbéciles.
Comme en matière militaire, si une position est indéfendable, il faut faire retraite, en choisir une plus forte, plus fortifiée, reprendre ses esprits, et n’attaquer que si on sait que c’est réaliste, gagnable. Rien de pire que les reculades qui se suivent.
C’est ainsi que j’interprète le fait que l’on soit passé en marché baissier sur le Dow : un changement de tactique.
Mais je peux me tromper et être encore trop optimiste sur le niveau de leur intelligence…
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]