Des billions de dollars de dettes seront dévalués ou radiés. La fausse richesse disparaîtra. Les électeurs, déjà agités, aiguiseront la guillotine.
« C’est ainsi que notre république prend fin. Non pas par un débat, mais par une jérémiade entre deux candidats qui rivalisent pour démontrer à quel point l’un ou l’autre n’est pas qualifié pour nous diriger. » – Commentaire trouvé sur Internet.
Nous faisons le lien entre les points. Nous cherchons des modèles.
Parfois, nous avons raison. Parfois tort. Mais nous sommes toujours dans le questionnement.
Et toujours avec une attitude joviale. Ce qui est probablement plus facile à faire à l’étranger qu’à la maison. « Rire et savoir », disait le philosophe romain Martial. On ne sait pas toujours, mais on peut toujours rire.
Les mots ne suffisent pas à décrire la farce du débat présidentiel américain qui a eu lieu la semaine dernière. C’est pourquoi Dieu nous a donné le rire. Nous avons ri de Trump. Nous avons ri de Biden. Les deux vieux briscards se sont échangés leurs mensonges longuement répétés, comme des joueurs de tennis aveugles qui ne frappent la balle qu’occasionnellement et seulement par accident.
Et puis nous avons ri des journalistes. Au moins, ils ont compris que les débats n’avaient aucune substance et se sont donc concentrés sur la « voix rauque » de Biden.
L’un ou l’autre des candidats a-t-il mentionné l’énorme nuage noir qui plane sur l’économie américaine ? L’expérience monétaire américaine devait montrer que les gouvernements et les banquiers centraux sont parfaitement capables de gérer un système monétaire. Nous n’avons pas besoin d’or pour assurer l’honnêteté de la monnaie, a dit Milton Friedman. Hier soir, nous avons vu deux raisons pour lesquelles il avait tort.
Valeur inhérente
Ce n’est pas la première fois que l’expérience est menée. Toujours et partout, les résultats ont été les mêmes : la monnaie « papier » revient toujours à sa valeur intrinsèque… zéro. Parce que les personnes qui dirigent les gouvernements et leurs banques centrales ne sont que des êtres humains, trop humains. Inévitablement, nombre d’entre eux seront des crétins.
Mais comme nous le savons tous, nous sommes tellement plus intelligents aujourd’hui. Les expériences passées avec la monnaie papier (non garanti par de l’or) ont échoué. Mais cette fois-ci, ce sera différent, ont déclaré les conseillers financiers de Richard Nixon. Nous avons maintenant des doctorats !
Et comme le dollar était la monnaie de référence pour le monde entier, et que les docteurs fréquentent les mêmes universités et étudient les écrits des mêmes économistes malavisés, leurs erreurs se sont répandues partout.
Aujourd’hui, le yen japonais a atteint son plus bas niveau depuis 38 ans par rapport au dollar américain. La dernière fois que le yen était aussi bon marché par rapport au dollar, c’était en 1986. Les épargnants japonais ont compris que le gouvernement n’allait pas protéger la valeur réelle de leur épargne libellée en yens. Ils paniquent.
Le tableau d’ensemble est simple. Nous nous trouvons aux premiers stades d’une crise épique de la dette publique. Ils ont dépensé, promis, imprimé et renfloué plus qu’ils ne pourront jamais rembourser. L’Etat est le principal créancier. Mais à la différence d’un fonds spéculatif, d’une banque ou d’une grande entreprise, personne ne soutient l’Etat pour le renflouer lorsqu’il est en difficulté.
Or un gigantesque défaut de paiement se profile à l’horizon. La ruée sur la monnaie japonaise n’est qu’un premier symptôme.
Mais ce schéma ne s’arrête pas là. Le yen est peut-être en baisse par rapport au dollar. Mais le dollar est également en baisse. Depuis 1986, il a perdu – sur la base des chiffres officiels de l’inflation – 65% de sa valeur. Par rapport à l’or, la perte est de 84%.
Notre hypothèse est qu’après 1971, la fausse monnaie et les faux taux d’intérêt ont conduit à un PIB flou et fictif et à des valeurs d’actifs fictives. La dette (encouragée par des taux d’intérêt de la Fed inférieurs à zéro, en termes réels, pendant la quasi-totalité de la période, de 2007 à 2022) a augmenté au point qu’une grande partie ne pourra jamais être remboursée. Aux Etats-Unis, la dette totale approche les 100 000 milliards de dollars. Au niveau mondial, elle dépasse les 300 000 milliards de dollars.
Lors de la prochaine récession, déjà en cours, des milliers de milliards de dollars de cette dette seront dévalués ou radiés. En d’autres termes, cette fausse richesse disparaîtra… et les électeurs, déjà agités, aiguiseront la guillotine et chercheront des cous.
Biden et Trump en ont-ils parlé ?
Nous ne le pensions pas.