La Chronique Agora

Sauver le monde coûte très cher

Est en train d’arriver ce qui devait arriver : la dette est de moins en moins productive, « efficace ». Est-ce que cela va pour autant décourager les autorités d’y avoir recours ?

La dette mondiale a rejoint le sommet qui a suivi la Deuxième guerre mondiale.

Mais ici, la guerre qui est menée par les élites est une guerre économique et financière pour sauver l’ordre mondial qui leur convient si bien.

Au lieu d’investir et de produire des richesses, le monde, depuis 2009, est obligé de sacrifier les ressources présentes et futures pour bétonner, pour essayer de consolider les fondations qui craquent et se fissurent.

Le coût de maintien et de reproduction du système est devenu colossal.

Ben Bernanke avait dit, certainement après un repas bien arrosé : « we saved the world », « nous avons sauvé le monde » – non ! Il n’a fait que retarder le désastre.

Cette fois-ci, on a affaire à des dettes publiques qui sont près du double de celles qui existaient au moment de la GFC, la Grande crise financière.

Les soutiens ont disparu

Les amortisseurs sont usés, les capitaux propres du système sont détruits, les marges de manœuvre ont disparu. Seuls restent les rodomontades, les vantardises et les mensonges. Ce qui ne tient plus spontanément doit être maintenu par la force et les artifices.

La dette d’alors a produit une croissance lente, inégalitaire ; la dette d’aujourd’hui va asphyxier les économies et la croissance après un feu de paille dû au dopage spéculatif.

Le système se détruit en profondeur.

Le rendement de la dette globale ne cesse de chuter. En réalité, c’est l’impasse – et ne croyez pas que les autorités l’ignorent. La capacité de la dette à produire de la croissance (le ratio IDOR) ne cesse de s’effondrer.

 

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]

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