La Chronique Agora

Quand l’enfer se déchaîne

guerre Russie Ukraine Moyen-Orient

L’Occident a mis fin à l’initiative de paix entre la Russie et l’Ukraine en mai 2022. Et l’élite de la politique étrangère américaine semble vouloir perpétuer une série de conflits initiés par Trump.

« Quel est l’intérêt d’avoir cette superbe armée, dont vous parlez toujours, si nous ne pouvons même pas l’utiliser ? »          Madeleine Albright, ancienne secrétaire d’Etat américaine.

Dans son dernier article, le Daily Mail cite le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres : « L’enfer se déchaîne », alors qu’Israël rejette les appels au cessez-le-feu.

Aujourd’hui, nous allons tenter de comprendre ce que va faire l’enfer à partir de maintenant. Nous n’avons pas fait de recherches sur le sujet. Nous allons donc nous contenter de vous transmettre ce que nous estimons être des rumeurs sensées, émanant de nos propres contacts d’initiés.

Comme nous l’avons vu, l’Occident a mis fin à l’initiative de paix entre la Russie et l’Ukraine en mai 2022. Nous avons également constaté que l’élite de la politique étrangère américaine semble vouloir éviter désespérément que les choses s’arrangent, sous l’égide de Trump.

Nous avons également constaté que les appels de l’équipe Biden en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza et au Liban semblent factices. Ils insisteraient pour qu’Israël arrête de tuer, mais Israël continue… et les Etats-Unis leur envoient davantage d’armes. Seeking Alpha rapporte :

« Le Moyen-Orient reste sous tension, Israël ayant bombardé des cibles houthies au Yémen et intensifié ses frappes au Liban après l’assassinat du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah. 

Dimanche, Israël a mené des frappes aériennes sur le port d’Al-Hodeïda au Yémen, en réponse aux récentes attaques des Houthis contre Israël. Samedi, les Houthis ont lancé une attaque au missile sur l’aéroport Ben Gourion, à l’arrivée du Premier ministre Benjamin Netanyahu. »

De ce que nous comprenons, la Russie, l’Iran et le Liban semblent prêts à mettre un terme aux conflits… si on leur en donne l’occasion. Ce n’est pas nécessairement parce qu’ils sont plus pacifiques que l’Occident. Il s’agit simplement de la bonne stratégie à adopter pour des nations confrontées à un ennemi beaucoup plus puissant ; elles veulent éviter le conflit… ou au moins le retarder.

Dans les années 1930, Hitler et Mussolini voulaient la guerre. Les Alliés ne la voulaient pas. Ils ne s’y étaient pas préparés. Aujourd’hui, l’Occident y est presque trop préparé… il regorge d’armes, et est dirigé par une élite de la politique étrangère impatiente de les utiliser.

Ils pensent qu’ils peuvent gagner une guerre, maintenant. Mais sur le long terme, la victoire est moins certaine.

Toutes les 24 heures, l’Occident vieillit et s’endette un peu plus. L’Est, quant à lui, devient plus grand… plus avancé technologiquement… et plus lésé.

Dans les steppes, nous pensons que l’enfer devra attendre. Les deux camps semblent épuisés. La presse occidentale a acclamé et salué l’attaque audacieuse de Zelensky contre la patrie russe. Les russophobes l’ont qualifiée de « changement de donne ». Mais elle n’a pas changé grand-chose, si ce n’est que l’Ukraine a utilisé davantage de ses réserves vitales de main-d’œuvre et de matériel. Le « plan de victoire » de Zelensky semble donc de moins en moins plausible.

Et maintenant, à moins qu’une nouvelle « ligne rouge » ne soit franchie, le conflit est susceptible de prendre fin, les Russes contrôlant toujours les provinces russophones de l’Est.

Mais il y a un autre front dans la guerre éternelle entre l’Est et l’Ouest ; c’est là que les démons sont le plus susceptibles de se déchaîner. Le problème d’Israël semble être qu’il veut faire la guerre… mais qu’il ne trouve personne avec qui faire la guerre. Le Hamas (soutenu par le gouvernement de Netanyahou) a fourni un casus belli au pays en l’attaquant l’année dernière. Mais cette « guerre » est pratiquement terminée. Gaza a été rasée. Ses hôpitaux, ses écoles, ses routes et tous ses autres services publics sont en grande partie détruits. Et ils ne seront pas reconstruits, tant qu’Israël contrôlera la frontière et pourra stopper l’arrivée d’acier et de ciment.

Les dirigeants du Liban, de l’Iran et même du Hezbollah, ont largement évité la tentation de riposter de manière significative. Les quelques frappes qu’ils ont effectuées semblent l’avoir été davantage pour le spectacle que pour obtenir un réel avantage militaire.

Jusqu’à présent, les ennemis d’Israël n’ont pas fait preuve de beaucoup d’imagination ou de volonté de frapper. Ils ont fait preuve d’une remarquable retenue. L’un des principaux freins du Hezbollah était son chef, Hassan Nasrallah. Mais Israël vient de le tuer. Résultat possible : ISIS ayant pris la place d’Al-Qaïda, un leadership plus audacieux pourrait prendre sa place… et donner à Israël une raison de lancer une nouvelle guerre majeure (s’il ne l’a pas déjà fait).

L’objectif ? Créer une zone tampon au Liban ? Démanteler complètement le Hezbollah ? Ou imposer un changement de régime en Iran ?

Israël peut bombarder, bombarder, bombarder… mais peut-il gagner une guerre terrestre contre un adversaire déterminé ?

 

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