Les risques sanitaires liés au coronavirus sont une chose… les risques économiques en sont une autre : sur un système exsangue et fragilisé, ils auront un effet dévastateur.
Nous sommes sur la « Riviera du Pacifique » pour attendre l’effondrement de l’empire américain – et nous avons la ferme intention d’en profiter au maximum.
Il y a quelques jours, nous sommes monté dans un hélicoptère pour jeter un œil à la côte.
« Le pays traverse une grave dépression économique depuis trois ans », a déclaré notre contact sur les lieux.
« L’économie s’est retournée en 2017. Depuis, elle chute. Selon le Fonds monétaire international, elle s’est contractée de 5,7% l’an dernier.
Beaucoup de propriétaires fonciers abandonnent. Ils ont acheté durant les années de boom – maintenant, ils veulent juste sortir de là. »
Nous avons décidé d’aller voir ça de plus près.
Qu’avons-nous trouvé ? Nous y reviendrons dans une minute…
Au bord du gouffre
Les marchés restent en mauvaise forme – mais un rebond n’est pas à exclure. Qu’est-ce que cela signifierait ?
Qu’il n’y a rien à craindre du Covid-19 ? Que les niveaux de dette record… avec des déficits « à perte de vue »… ne sont pas à craindre ? Que Joe Biden n’a rien d’inquiétant ?
Que pourrait-on craindre de Joe Biden, de toute façon ? C’est un politicien médiocre. S’il est élu, il ne changera pas grand’chose. Mêmes programmes insensés. Mêmes politiques crétines. Même Deep State aux manettes.
Il mettrait probablement fin aux taxes à l’importation idiotes imposées aux marchandises chinoises. Ce serait une bonne chose. Mais on ne pourrait absolument pas compter sur lui pour faire ce qu’il faut – équilibrer le budget et liquider la Réserve fédérale.
Non, Joe est un politicien honnête : vendu il est, vendu il restera.
Mais le coronavirus ? A qui appartient-il ?
Etat d’urgence
La semaine dernière, nous avons vu un article indiquant que le Covid-19 est 30 fois plus mortel que la grippe de Hong Kong en 1969. Au lieu de tuer 0,1% des personnes atteintes, il en emporte 3%.
C’est à peu près autant que la grippe espagnole de 1918. Cette épidémie a été repérée pour la première fois dans une base militaire du Kansas, en janvier. Elle est ensuite partie en vacances – puis est revenue, plus vilaine que jamais, à l’automne.
Lorsqu’elle est repartie, on comptait 675 000 morts aux Etats-Unis… et 50 millions dans le reste du monde. La même proportion, aujourd’hui, signifierait 156 millions de morts au niveau planétaire.
L’empire américain a déjà du mal à rester debout. Le virus ne lui facilitera pas la tâche. Le risque ne réside pas dans le coronavirus lui-même – mais dans ce qui se passe lorsque les gens tentent de l’éviter.
Personne ne veut mourir. Nombre de gens ont « un système immunitaire compromis » : ils se tiendront éloignés des avions, bars et rassemblements qu’ils fréquentent d’ordinaire.
La Californie a déclaré l’état d’urgence. L’Italie a fermé ses écoles. Ford, General Motors et Apple ont réduits leurs déplacements.
Encore des problèmes
« La consommation de pétrole a chuté à pic », rapporte CNN Business.
Les vendeurs accueillant les gens en boutique préféreront peut-être prendre un mois de vacances. Idem pour les agents chargés de fouiller dans les sous-vêtements des gens dans les aéroports (ils savent que c’est inutile, de toute façon).
Mais quiconque reste chez soi entame le « plus » dont dépend une économie imbibée de dette. Les entreprises ont besoin de plus de ventes, non moins. Les consommateurs ont besoin de plus de revenus, non moins. Les autorités ont besoin de plus de recettes fiscales, non moins.
Dans le Financial Times :
« Selon l’Institut de la finance internationale, le ratio dette mondiale/PIB a atteint un sommet historique à plus de 322% au troisième trimestre 2019, la dette totale frôlant les 253 000 Mds$. Cela sous-entend, si le virus continue de se propager, que toute fragilité du système financier pourrait déclencher une nouvelle crise de dette. »
La dette corporate a grimpé de quelque 6 000 Mds$ sur les 10 dernières années. Les entreprises remboursent leur dette avec des revenus, pas avec une hausse des cours boursiers.
Déjà, 12% des entreprises américaines ne gagnent pas assez pour assurer le remboursement de leurs dettes. Les taux bas de la Fed contribuent à maintenir ces zombies en vie – dévorant des ressources et rendant le monde plus pauvre.
Les débiteurs ont besoin de revenus. Et les revenus, c’est précisément ce que le coronavirus met en danger.
JP Morgan suit l’indice mondial des directeurs d’achat. Il nous indique la quantité d’achats effectués par les entreprises… et il vient d’enregistrer sa plus grosse chute depuis 2009.
Et devinez quoi ? Les travailleurs aussi ont besoin de revenus. Ils ne peuvent pas rester chez eux. Aux Etats-Unis, quelque 34 millions de salariés n’ont pas de congés maladie. Ils ne sont payés que s’ils vont travailler. Chaque jour à rester chez eux réduit leurs revenus… et leurs dépenses – ce qui réduit à son tour plus encore les revenus des entreprises.
Les problèmes ne sont pas terminés, en d’autres termes.
Pendant ce temps…
Spécial gringos
Nous parcourons la côte, avec insouciance.
Il y a de beaux terrains côtiers entre le Rancho Santana et la frontière avec le Costa Rica – et de bonnes affaires.
« Ces maisons se vendaient 350 000 $ il y a quelques années », a déclaré notre guide en indiquant des demeures modernes près de San Juan del Sur. « Aujourd’hui, elles partent à 250 000 $. »
Les parcelles plus grandes sont elles aussi en soldes. Nous volions au-dessus d’une grande vallée de 3 000 acres environ, dont près d’un kilomètre de front de mer.
« Le propriétaire en voulait 20 millions de dollars. La semaine dernière, il m’a appelé pour me dire qu’il accepterait 14. »
Ça reste quand même plus cher que ça ne vaut, avons-nous pensé. Lisant dans nos pensées, notre guide a continué…
« Evidemment, ça, c’est le prix gringo. Beaucoup de propriétés se vendent à des prix plus bas – mais à vous, ils ne les vendront pas à ces niveaux. »
Nous avons acheté une ferme, pour notre élevage, qui nous a coûté environ 1 000 $ l’acre. Les autochtones auraient probablement payé 500 $. Nous pouvons avoir des terrains moins chers en Virginie… mais pas avec vue sur l’océan Pacifique.
En cas de dépression profonde et mondiale, nous pourrions probablement vivre confortablement dans les deux endroits.
En ce moment, les gens se tordent les mains… vont de long en large… transpirent… et mettent des masques.
Que faire ?! Acheter ? Vendre ?…
… Déménager au Nicaragua ?