Une crise, c’est ce qui arrive quand le système a fait trop de promesses et qu’il ne peut plus les honorer. La question, maintenant, c’est… comment en sortir ?
La crise est un excès de capital productif, réel, fictif et de poids mort. Pas assez de profit pour tout honorer et tout rentabiliser.
En un mot, la crise, c’est quand le système a fait trop de promesses et qu’il ne peut plus les honorer.
Pas assez de profit face à trop de capital, par exemple.
A votre avis, que faire ?
Réponse : détruire le capital le moins efficace, le plus inutile socialement, le plus parasite, celui qui est un boulet.
Ce capital, c’est le capital fictif : les dettes, les droits acquis de nombreuses catégories sociales parasites ou privilégiées, les monopoles, les brevets… Bref, tout ce qui constitue le poids mort, le mort qui tue le vif.
Il faut réduire la part du mort et hausser celle du vif.
La solution, c’est donc la destruction.
La destruction peut être sauvage, non contrôlée, non pilotée ; c’est ce qui va se faire dans les crises futures et que l’on n’a pas laissé faire en 2008, 2019 et 2020.
La destruction peut être humaine, rationnelle, civilisée, politique c’est-à-dire gérée consciemment.
C’est ce que l’on faisait avant, avec les jubilés.
C’est inéluctable…
La destruction, c’est la grande affaire des années à venir – que ce soit la sauvage ou la civilisée.
Préparez-vous : elle est inéluctable, car jamais 2+2 ne feront 5.
Je suis partisan des jubilés, c’est la seule solution civilisée. Hélas, c’est la moins probable : tout cela nécessiterait bien entendu du travail, de la préparation, des réflexions – car il faudrait que la destruction soit efficace, qu’elle soit productive de dynamisme futur, qu’elle corresponde aux besoins sociaux, qu’elle intègre des objectifs de vraie justice sociale, qu’elle sanctionne ceux qui ont abusé de leur position sociale dans le passé.
Ne rêvons pas : l’homme est un loup pour l’homme… et donc préparez-vous à un combat féroce, sans merci.
Tout le monde n’est pas beau, tout le monde n’est pas gentil.