La Chronique Agora

Hourra ! Un vaccin !

Un vaccin prometteur semble être en train de voir le jour. Si cela se confirme, on va pouvoir revenir à « la normale »… et ce ne sera pas beau à voir.

Hourra ! Un vaccin ! Les renforts sont enfin à portée de vue.

Bientôt, ils repousseront le diabolique Covid-19… libérant le monde entier après des mois de craintes, de haine, de morts et d’état de siège.

Les Américains n’en sont pas encore réduits aux extrémités des Français assiégés par les Huns en 1870. Ils ne mangent pas encore leurs animaux de compagnie ou les animaux des zoos.

L’économie, en revanche, a largement été mise à l’isolement… verrouillée et confinée… sinon par édit gouvernemental, du moins par la crainte.

Des millions de gens restent encore chez eux. Des millions sont au chômage. Dans de nombreuses régions, les restaurants restent fermés, ou tournent à la moitié de leur capacité.

Et les gens ont très peur.

Soleil noir

« J’étais surprise », nous a dit Elizabeth après un appel Zoom avec des amis à Baltimore. « Le virus reste le principal sujet de conversation. Ils ont tous la soixantaine et au-delà. Ils ont très peur de l’attraper. Certains ne fêteront même pas Thanksgiving avec leur famille.

« Ils attendent que Biden exige des masques. Ils disent aussi qu’ils se feront vacciner dès que Fauci donnera son accord. »

« Vous verrez », ajoute un collègue. « Les Etats-Unis ne sont plus les mêmes depuis que vous êtes parti. »

Qu’est-ce qui a changé ? Le virus n’a jamais été comme la peste noire. Il n’a jamais vraiment menacé le pays. Au niveau individuel, il n’a jamais représenté un danger aussi important que les maladies cardiaques, le cancer et autres grands tueurs.

Le virus concentre ses attaques les plus mortelles sur la part la plus faible de la population – ceux qui sont en maison de retraite. Et il ne leur a dérobé qu’une petite partie de leur vie, simplement parce qu’il ne restait plus grand’chose à voler.

Pourtant, le coronavirus, comme un étrange soleil noir, projette son ombre sur le monde entier.

Les gens mangent peut-être trop, roulent à 100 km/h même quand il y a de la circulation et se lèvent rarement de leur canapé pour faire du sport… mais pourquoi prendre le risque d’une fête de famille ?

La menace du virus – du moins après qu’elle ait été gonflée par les autorités sanitaires et la presse à sensation – était dans une classe à part.

Elle a quasiment créé une nouvelle religion. Elle a poussé les gens à se couvrir le visage – non comme mesure prophylactique mais comme acte de piété. Il ne suffisait plus que l’âme ait la vie éternelle ; le corps, lui aussi, devait être épargné.

Aucun remède

Que se passe-t-il ? Nous allons pouvoir le voir par nous-mêmes : nous serons de retour aux Etats-Unis dans quelques jours.

Nous soupçonnons qu’il y a un désir ardent aux Etats-Unis – un désir de sécurité… de protection… d’une panacée qui nous sauvera de tous les problèmes de l’existence, en particulier de ceux que nous nous créons à nous-mêmes.

Nous ne croyons plus au Tout-Puissant, mais nous sommes prêts à faire confiance au premier venu. Toutefois, le nouveau médicament miracle de Pfizer aura beau être efficace (s’il fonctionne effectivement) contre le Covid-19, il n’existe pas d’élixir si puissant qu’il puisse ressusciter un empire mourant.

C’était probablement le désir de revenir à la normale – plus encore que les soi-disant votes de morts – qui ont donné à Joe Biden son avance dans l’élection présidentielle américaine.

Trump rendait les gens nerveux… anxieux. Tant les conservateurs que les progressistes voulaient qu’il débarrasse le plancher.

Le problème, avec les progressistes, c’est qu’ils pensent vraiment pouvoir tous vivre aux dépens des autres. Et ils considèrent chaque mode fugitive comme la vérité divine et éternelle.

Le problème avec les conservateurs, en revanche, c’est qu’il n’y en a pas.

Le trumpisme – un mélange de politiques mégalo, d’impression monétaire, de distribution d’argent aux groupes préférés et de tout ce qui passait par la tête du grand homme lui-même – n’a pas été éradiqué du parti républicain.

L’électorat – le pauvre – n’a pas rejeté Trump ou son genre de politique. Il a plutôt réaffirmé son soutien – avec plus de votes pour Trump en 2020 qu’il n’en avait obtenu il y a quatre ans.

Les principes conservateurs – un gouvernement réduit, limité par la Constitution… des budgets équilibrés… et une monnaie honnête – n’étaient pas au programme lors de la dernière élection.

Si cela avait été le cas, ils auraient presque certainement été rejetés. Leur temps n’est tout simplement pas venu…

Nés dans le marigot

Un titre du Washington Post nous dit probablement tout ce qu’il y a à savoir sur le fonctionnement du gouvernement américain sur les quatre prochaines années :

« Les liens de longue date entre Biden et McConnell pourraient façonner les débuts de la présidence. »

Trump était un outsider à Washington. Un « perturbateur ».

Biden est un initié pur et dur. Mitch McConnell, chef de la majorité au Sénat, et Joe Biden, président élu, travaillent ensemble – à transférer le pouvoir et la richesse vers eux-mêmes et leurs collègues initiés – depuis 84 ans au total.

Tous deux sont des créatures du marigot, qui s’entendent comme larrons en foire – l’élite suprême de la classe de comploteurs et d’escrocs à la tête de l’empire américain mûr et dégénéré.

Cela signifie, pour nous, que l’équipe Biden ne trouvera guère d’opposition à ses plans de dépenses et d’impression monétaire démesurées.

Retour à « la normale », en d’autres termes… ou du moins à l’ersatz de « normal » qu’on obtient lorsqu’une nation est en plein déclin.

Les gens réclameront à grands cris de la protection… des médicaments miracles (aux frais de quelqu’un d’autre, bien entendu)… et la pseudo-sécurité offerte par un gouvernement corrompu.

Les foules se sont peut-être lassées des jeux fournis en quantité extravagante par Donald J. Trump, mais elles veulent toujours le pain. Dans la mesure où les autorités n’en ont pas, elles continueront la contrefaçon malhonnête qui se termine toujours en désastre.

A présent, avec un vaccin à portée… avec Biden et McConnell travaillant main dans la main, comme une équipe de cambrioleurs expérimentés… avec Trump de retour dans la « politique people »…

… Avec les rumeurs de la nomination de Janet Yellen au Trésor US…

Nous obtiendrons tout ce qu’ils méritent.

A partir de demain, nous reviendrons à notre programme habituel – c’est-à-dire comment vous protéger durant les années Biden.

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