Pour avoir une véritable croissance, il faut du véritable argent – or les autorités inondent le système de liquidités créées à partir de rien : la monnaie zombie engendre une économie zombie…
L’élection présidentielle américaine a lieu aujourd’hui… et les investisseurs sont nerveux.
Qu’est-ce qui les perturbe exactement ?
Pour commencer, les gens scrutent le ciel. Ils lèvent la tête et froncent les sourcils…
Holà ! Où sont les hélicoptères ? Où est l’argent du renflouement… le déversement de lucre… la fausse monnaie… les allocations ?
Hélas, la fête va devoir attendre jusqu’à après l’élection ; l’argent gratuit semble avoir été bloqué par la politique partisane.
Donald Trump a affirmé être prêt à accepter tous les renflouages douteux… aussi ridicules soient-ils.
Les démocrates, cependant, semblent jouer la montre, espérant que les électeurs soient de mauvaise humeur lorsqu’ils décideront de laisser Le Donald en poste pendant quatre ans de plus.
Le véritable argent, ça se gagne
Par ailleurs, les investisseurs commencent à relier les points. Non seulement l’argent – qu’ils n’ont ni gagné, ni mérité – ne tombe pas depuis des hélicoptères… mais il ne se trouve pas non plus par terre.
Dans une économie saine, c’est de là qu’il provient – planté dans le sol… germant grâce au travail, à l’épargne et à l’investissement… né de l’auto-discipline, de l’innovation, de la sueur et du labeur.
Le véritable argent se gagne, en d’autres termes. Il représente de vraies augmentations de la richesse de la nation. Sauf que gagner du véritable argent est devenu de plus en plus difficile.
Comme nous l’avons souligné hier, ni le coronavirus ni la récession ne donnent signe de s’en aller.
En ce qui concerne le premier, le nombre de cas enregistrés bat record sur record un peu partout dans le monde.
Et la grippe de Hong Kong ?
A une époque relativement récente – 1968 pour être précis – un nouveau virus majeur est arrivé avant de disparaître… et personne n’y a vraiment fait attention.
La grippe de Hong Kong a tué à peu près la même proportion de la population américaine – moins de 0,1% – que le coronavirus aujourd’hui… mais la vie a continué à peu près normalement.
Votre correspondant a été atteint. Il n’avait que 20 ans. Il s’est rapidement remis, comme la plupart des gens qui l’ont attrapée.
Tout comme le coronavirus.
Echec et tragédie
Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, en revanche…
La moindre petite brise est porteuse d’une affliction fatale. Chaque douleur est le signe annonciateur d’une mort imminente. Chaque cas de coronavirus est une tragédie… et un échec.
La majorité des gens semblent convaincus que les autorités devraient les protéger du coronavirus. C’est précisément la raison pour laquelle l’un des principaux thèmes de campagne de Joe Biden est le fait que Donald Trump avait manqué à cette mission.
Est-ce que moins de personnes seraient mortes du virus lors d’une présidence Biden ? Il n’y a pas de raisons de le penser.
Les gouvernements – qu’ils soient gérés par des démocrates ou des républicains, les Français ou les Allemands, en Amérique du Nord ou du Sud – ne peuvent pas vraiment vous protéger contre les tempêtes tropicales, la faillite personnelle, une histoire d’amour qui tourne mal… ou le coronavirus.
L’autre grand changement depuis 1968, c’est que les gens qui ont ignoré la grippe de Hong Kong d’un haussement d’épaule, comme votre correspondant, sont désormais un demi-siècle plus âgés. Sans les progrès médicaux de ces 50 dernières années, nombre d’entre eux seraient déjà dans la tombe (votre correspondant y compris).
A présent, ces gens – qui étaient en mode « tralala, vivons l’instant présent » il y a 50 ans – veulent désormais que les autorités leur garantissent le fait qu’ils pourront vivre demain aussi…
… Même si cela implique de mettre tout un pays en résidence surveillée.
Les pièces se mettent en place
Oui, nous commençons tous à voir de quelle manière s’emboîtent les pièces du puzzle.
Les vieux et les riches ont peur de sortir pour dépenser de l’argent. Les jeunes ont moins de travail et de revenus. Nous avons vu que le chômage longue durée augmente.
Il n’est pas difficile de voir pourquoi.
Les petites entreprises jettent l’éponge. Les restaurants ferment – pour toujours. Le trafic aérien – et toute la masse du voyage, de l’hôtellerie, de la restauration et des loisirs – a perdu entre 30% et 50%, sans la possibilité d’une reprise en vue.
Les profits des entreprises sont en baisse. Les emplois se font rares.
Les riches (qui ne dépensent pas… tout en profitant de gains boursiers) deviennent plus riches. Les pauvres deviennent encore plus pauvres.
Les autorités à la rescousse
Les autorités volent à leur secours avec des programmes crétins. Le nombre de travailleurs zombie… et d’entreprises zombies – tous soutenus par de l’argent zombie – augmente, ce qui complique encore une authentique croissance économique.
Les recettes fiscales chutent alors que les dépenses grimpent. Que peuvent faire les autorités sinon « imprimer » encore plus d’argent zombie ?
Cette formule – saborder l’économie à coups de guerres, confinements, contrôles, excès de dépenses et avantages pernicieux… avant de tenter de soutenir ce qu’il reste avec de l’argent de la planche à billets – est classique.
Elle est utilisée depuis de siècles pour ruiner les grands empires… ainsi que les petits trous m***ques. Des pays riches ainsi que des pays pauvres. Des nations européennes aussi bien qu’africaines ou latino-américaines.
Elle ne rate jamais.
Elle ne nous décevra sans doute pas cette fois-ci non plus.