La Chronique Agora

Et si Donald Trump avait gagné ?

Quatre années supplémentaires de trumpisme auraient-elles vraiment changé quelque chose, par rapport à ce que nous réserve le mandat de Joe Biden ?

Pour le président d’un pays, seules deux choses comptent vraiment : protéger la richesse de ses concitoyens… et protéger leur liberté.

En général, les présidents ne font ni l’un ni l’autre. Ils les grignotent plutôt, comme des termites creusant une bûche.

Ils gâchent la richesse du pays en programmes idiots… gonflent la devise… et se font des ennemis partout dans le monde, avec leurs guerres, leurs sanctions, leur intimidation et leurs bâtons dans les roues.

Maintenant que nous avons revu les bases, il n’est probablement pas prématuré de voir ce que la nouvelle équipe Biden réserve à ses administrés.

En deux mots : plus ça change, plus c’est la même chose.

Quelle différence ?

Avec quelques semaines de recul, nous nous demandons… à quoi a servi tout ce vacarme autour des élections ? Quelle différence fait la personne élue ?

Nous avions prédit qu’il n’y en aurait aucune. Nous avions essentiellement raison. Pas grand’chose n’a changé.

La guerre ? En fait, la bande à Biden va probablement faire un gâchis encore plus gros que la team Trump. Donald Trump – et c’est tout à son honneur – a été le premier président américain en près de 50 ans à ne pas déclencher de guerre.

Toutefois, Biden a déjà signalé qu’il n’annulerait pas les sanctions de Trump… que la Russie et la Chine seraient encore considérées comme des adversaires… et que les membres du complexe militaro-industriel/Deep State peuvent commencer à se construire de nouvelles résidences secondaires.

N’oublions pas qu’en tant que sénateur puis vice-président, Biden a joué un rôle dans le soutien des démocrates à la Guerre contre la terreur, l’invasion de l’Irak et autres mésaventures militaires américaines ces 20 dernières années.

Lui et la « reine des va-t-en guerre », Hillary Clinton, ont appuyé le bombardement de la Libye et la guerre en Serbie avant cela.

De fieffées crapules

A présent, les médias affirment que Biden restaure le professionnalisme dans la politique étrangère américaine.

Oui, il remplace les amateurs incompétents de Trump par des compères expérimentés. Les canailles prennent refuge dans la capitale du pays. Antony Blinken, Jake Sullivan, Neera Tanden et Michèle Flournoy – tous de fieffées crapules.

Les has-been des époques Obama et Clinton sont de retour… à essayer désespérément de rester pertinents (et de faire en sorte que le cash continue d’affluer) en jouant les gros bras. CNN nous en dit plus :

« L’US Air Force déploie des bombardiers F1 en Norvège pour la première fois, une manœuvre destinée à envoyer un message clair à Moscou : l’armée américaine sera présente dans la zone arctique, d’une importance stratégique, démontrant qu’elle défendra les alliés de cette région contre toute agression russe proche de la frontière du pays. »

A fond

Quant à l’autre partie de la formule – l’inflation – rien n’a changé là non plus. Les gars et les filles de Biden vont y aller « à fond », comme les trumpistes avant eux.

Difficile d’exagérer la démesure des velléités inflationnistes de Trump. Sous son règne, les dépenses… le déficit… le budget… la dette… et l’impression monétaire se sont tous développés plus que jamais.

Même en temps de guerre, on n’avait jamais vu autant d’inflation monétaire et fiscale ajoutée au système.

Et si Donald Trump avait réussi son coup en s’assurant quatre années supplémentaires de présidence, inévitablement, cela aurait continué : plus de dépenses, plus de déficits, plus de dettes et plus d’impression monétaire. Le Donald était pour.

Pareil pour Joe Biden. La taille du plan de Biden est si insensée que même les cinglés commencent à se poser des questions. Dans Le Figaro :

« Certains spécialistes, dont l’ex-secrétaire au Trésor de Bill Clinton, Larry Summers, ou l’ancien chef économiste du Fonds monétaire international, Olivier Blanchard, ont d’ailleurs averti que le plan d’urgence de Joe Biden pourrait faire grimper l’inflation et déstabiliser l’économie. »

Mais si l’on en croit les « experts », l’argent de la planche à billets est précisément la panacée dont les Etats-Unis ont besoin. La seule question, pour eux, est « combien » ?

Vautours et inflation

Ils pensent pouvoir utiliser les dépenses gouvernementales – financées par la fausse monnaie – pour stimuler l’économie US… sauver les familles de la pauvreté… redresser des torts réels et imaginaires… et même sauver la planète des maléfices du dioxyde de carbone.

Ils croient aussi (selon le désormais populaire fantasme de la Théorie monétaire moderne) que la seule vraie limite est l’inflation des prix à la consommation.

Lorsque le coût de la vie dépassera leur cible, disent-ils, ils laisseront la planche à billets refroidir… et augmenteront les impôts pour contrôler l’inflation.

Comme nous le savons, cela n’arrivera pas. Quiconque vit par la planche à billets périra par la planche à billets, alors qu’il faut de plus en plus de « liquidités » (alias « fausse monnaie ») simplement pour faire du surplace.

Oui, cher lecteur, c’est « l’inflation ou la mort ».

Et Joe Biden, comme Trump avant lui, continuera à gonfler l’économie US.

Mais que voyons-nous là ? Les matières premières agricoles ont grimpé de 13% sur les 12 derniers mois. Les métaux sont en hausse de 18%.

Le vautour de l’inflation des prix à la consommation n’a pas beaucoup de chemin à parcourir…

… Et il a déjà pris son envol.

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