La Chronique Agora

Une débâcle de plus

La Cavalerie Coronavirus a mis sabre au clair et décrété la loi martiale – l’ennemi mérite-t-il vraiment une telle débauche de moyens ?

Lundi dernier, nous avons appris que notre province en Argentine – Salta – était à nouveau en mode panique. Il y a de nouveaux cas de coronavirus dans la ville ; les routes de la région ont été barrées.

En Europe, l’Irlande interdit les visites à domicile… la France a imposé le couvre-feu dans les grandes villes… et Londres a fermé bars et restaurants.

Perte de temps ? Pire ? Un lecteur, Rich B., nous envoie ceci :

« La semaine dernière, j’ai fait des recherches sur les décès du Covid-19 tels que rapportés par le site dédié de l’université Johns Hopkins. Il s’avère que la Suède – un pays qui n’a PAS confiné ses entreprises et ses écoles – a subi 575 décès liés au Covid-19 par million d’habitants. Mais les [citoyens suédois] survivants profitent du style de vie qu’avaient les Américains il y a un an.

Les Etats-Unis confinés, en revanche, ont subi 600 morts/million d’habitants, un chômage élevé et un style de vie lamentable – c’est-à-dire qu’ils vivent mais sans en profiter.

Alors qui dit que les confinements sauvent des vies ? C’est n’importe quoi. 

Qui plus est, la Suède ne s’inquiète pas de l’arrivée ou non d’un vaccin, car sa population est désormais en grande partie immunisée. »

Mais dans l’esprit simplet de la Cavalerie Coronavirus, hors de question de baisser les armes. Une seule chose compte : vaincre le virus.

La liberté ? Les droits constitutionnels ? Le bonheur ? La faim dans le monde ? On s’en fiche, il y a un tueur en liberté !

Sur le pied de guerre

Deux semaines à peine après l’état d’urgence décrété par le président Trump à la mi-mars, il était clair qu’il n’y avait pas d’urgence du tout.

D’après les chiffres initiaux en provenance d’Italie, nous avons constaté que l’assassin n’était pas un tueur de masse. Il ressemblait plutôt à un psychopathe de maison de retraite, ciblant les plus faibles, les plus vieux et les plus malades.

Les premières données montraient qu’une personne âgée – plus de 80 ans – avait 1 000 chances de plus de mourir du coronavirus qu’une personne de moins de 20 ans.

L’approche la plus prudente aurait été de faire intervenir quelques bons inspecteurs de police – et les laisser déterminer comment faire en sorte que les personnes âgées et le virus ne se rencontrent pas.

Au lieu de cela, les autorités ont tout stoppé, mettant quasiment l’économie sur le pied de guerre !

Loi martiale

A présent, sept mois plus tard et avec 4 000 Mds$ jetés par les fenêtres… les données n’ont pas beaucoup changé. Beaucoup de gens attrapent le virus. Très peu en sont durablement affectés.

Selon le CDC (Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies), si vous avez entre 20 et 49 ans, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter. Seul 0,02% des personnes de ce groupe démographique qui l’attrapent en mourront.

Même pour le groupe suivant – jusqu’à 70 ans –, ce n’est pas un gros souci. Si vous attrapez la maladie, vous n’avez que 0,5% de chances de mourir – soit une sur 200.

Au-delà de 70 ans, les statistiques sont moins bonnes. Les personnes âgées devraient se méfier… mais là encore, près de 19 personnes sur 20 affectées par la maladie s’en sortent.

Pourtant, les guerriers ont mis sabre au clair. Cela convenait à leur vanité… leur carrière… leur soif de pouvoir et de gloire. Ils ont vu qu’en effrayant le public avec une panique sanitaire, ils pouvaient faire à peu près tout ce qu’ils voulaient.

En quelques jours, ils avaient imposé la loi martiale dans la majeure partie des Etats-Unis.

Problème politique

Suite à quoi, bien entendu, les gouverneurs de différents Etats se sont mis à jouer les intéressants… et le spectacle s’est bien vite mué en problème politique sordide.

Les démocrates étaient bien décidés à démontrer que Trump était cruel et incompétent, alors même qu’il avait en majeure partie suivi les conseils des experts.

Les républicains avaient peur de contredire les experts… et étaient incapables, de toute façon, de trouver une alternative.

Il en a résulté une épouvantable débâcle de plus, une crise sanitaire aggravée par les autorités, les médias, la politiques… et les experts eux-mêmes.

Au moins l’Organisation mondiale de la santé semble-t-elle reprendre ses esprits.

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