La Chronique Agora

Le crédit se porte bien, mais la dette moins bien

ETF

Un nouveau « flash krach » a été évité de justesse le 10 novembre sur le marché de la dette risquée. La montée des rendements obligataires rend les marchés nerveux.

Le Venezuela est enfin en faillite officielle. Mélenchon a perdu son modèle économique.

Le rendement des obligations chinoises à 10 ans atteint 4% et on attend que les autorités interviennent pour stopper la chute (lorsque le rendement d’une obligation monte, c’est que le titre est vendu).

Le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans dépasse 2,4%, alors que Trump ajoute 80 Mds$ de dette toute les semaines.

L’or a démarré une reprise « en douce, » faisant plus de 10% de gains sur l’année… rivalisant avec le CAC 40 !

La plupart des gens n’ont pas pris conscience du retour de l’or… et vont « louper » la fenêtre d’entrée…

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2 Mds$ sont sortis des ETF à haut rendement la semaine dernière, poussant le marché de la dette risquée au bord du chaos.

Quel est le lien entre ces évènements ? Le crédit et donc la dette, cher lecteur. Le crédit a été jeté sur les marchés par milliers de milliards. Mais le problème est que le crédit est aussi de la dette.

Autrefois, il se disait que le marché obligataire était le marché intelligent. C’est là qu’interviennent des investisseurs qui ont vraiment de l’épargne à gérer et des comptes à rendre à ceux qui le leur ont confié : assureurs, fonds de pension. Ces gens, contrairement aux spéculateurs, n’ont pas droit à « l’effet de levier », à investir à crédit. Leurs engagements doivent être entièrement couverts.

Mais c’était autrefois, avant que les banques centrales n’interviennent, ne trichent sur les taux, ne rachètent tout et n’importe quoi. Le marché obligataire est-il toujours le marché intelligent alors que des pays arrivent à placer de la dette à 100 ans et qu’une partie des obligations se négocient avec un taux d’intérêt négatif ?

Autrefois, le marché obligataire réagissait avant le marché actions et c’est son retournement qui provoquait la chute des actions. Sera-ce le cas cette fois encore ?

L’innovation financière de ces dernières années sont les ETF, ces fonds négociés en continu qui suivent une tendance ou un indice. L’idée en soi était excellente (comme souvent) : permettre en une seule ligne d’acheter toutes les actions composant un indice donné. Mais les ETF ont été victime de leur succès.

Les ETF ont environ 4 000 Mds$ d’actifs sous gestion (dont 3 000 Mds$ aux Etats-Unis) et les fonds spéculatifs de gestion quantitative ont 933 Mds$ sous gestion. Ces deux instruments utilisent quasiment les mêmes techniques de tracking des indices et gèrent, si l’on peut dire, près de 5 000 Mds$.

Dans un récent article de Barron’s, Ben Levisohn estime que 10 ans après la crise financière le système est plus instable et en détaille les raisons :

« Les investisseurs en sont venus à se reposer de plus en plus sur des ordinateurs pour faire tourner des programmes basée sur des règles quantitatives, appelés algorithmes, pour sélectionner des actions, diminuer les risques, placer les ordres, parier sur la volatilité et bien d’autres chose ; ces programmes ressemblent à ceux auxquels on a imputé le lundi noir du 19 octobre 1987.

La prolifération de l’investissement piloté par ordinateur a créé une illusion selon laquelle le risque peut se mesurer et se maîtriser. Mais plusieurs anomalies ces dernières années, donnant lieu à de soudains, graves et en apparences inexplicables mouvements de prix, suggèrent que la prochaine chute pourrait être exacerbée par le fait que ces machines soient hors de contrôle.

L’essor du pilotage informatique basé sur des règles de trading reflète ce qui apparaît dans tous les aspects de notre société. La puissance croissante des ordinateurs leur permet de faire ce que l’homme faisait déjà mais mieux et plus vite. C’est ainsi que Google a remplacé les encyclopédies dans le domaine de la recherche d’information, tandis que les applications de banque mobiles remplacent lentement les agences bancaires et qu’un jour nos voitures seront capables de nous conduire au travail. C’est aussi la raison pour laquelle Wall Street s’aide d’ordinateurs pour tout, de la structure des portefeuilles et du trading de titres aux décisions d’investissement de long terme. »

Barron’s, Black Monday 2.0 : The Next Machine Driven Meltdown

Les ETF ne sélectionnent pas leurs achats sur une quelconque méthode d’évaluation par la valeur, sur les bénéfices ou même le chiffre d’affaires. Ils suivent et amplifient la tendance d’un marché.

Il est logique de supposer que lorsque la marée se renversera, ces instruments amplifieront les ventes.

Les ETF suivant les indices des obligations risquées — ou junk bonds — ont attiré une horde d’investisseurs affamés de rendement (exactement comme l’immobilier américain subprime titrisé les avait en son temps attiré).

Selon Bloomberg, le 10 novembre, le marché des junk bonds a frisé la catastrophe.

L’instabilité des marchés augmente et comment sera combattue la prochaine crise (puisqu’il est hors de question de laisser un salutaire nettoyage se produire) ?

Par les taux négatifs et cette fois vers -5%, répond Business Insider.

Des taux négatifs sur votre épargne, vos dépôts en banque, votre assurance-vie… car il faut bien réduire la dette et c’est vous qui paierez !

L’envers du crédit, c’est la dette. Certaines banques centrales stockent la dette de leurs présumés riches clients. Quel est l’intérêt pour elles de stocker des papiers qui perdent de la valeur ?

Les Echos :

« Avec la mondialisation, à partir des années 1980, ces banques centrales se sont retrouvées avec des balances de changes très importantes […] Puis elles ont réalisé que ces Etats dont elles achetaient la dette étaient très endettés. Certaines ont alors commencé à se dire que l’or n’était la dette de personne. »

Aujourd’hui la détention d’or par les banques centrales est au plus haut depuis fin 1999.

Et vous, en avez-vous ? Votre assurance contre un nouveau krach, des taux négatifs et autres répressions financières, c’est l’or.

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